« Je prends bonne note de votre demande. Vous demandez la clémence du Chef de l’Etat. Je me ferai fort de transmettre cette demande. Ce que je peux cependant noter, c’est que Charles Blé Goudé a été arrêté dans le cadre d’une procédure judiciaire. Nous sommes tous engagés dans le processus de paix et de réconciliation. La réconciliation a ses exigences, elle a ses contraintes. Vous demandez également une loi d’amnistie pour toutes les personnes qui font l’objet de poursuites. Nous enregistrons cette demande. Mais nous disons aussi que la loi d’amnistie est un processus qui ne peut pas faire l’économie de la justice, de la repentance et du pardon. Notre pays a connu une crise très grave. Il y a les parents des victimes. Il y a des milliers de morts. Il y a des dégâts. C’est vrai, Il faut s’arrêter à un moment donné pour faire la comptabilité ça et là de ces dégâts. Mais on ne peut pas, si nous voulons prospérer, si nous voulons améliorer notre société faire l’économie de la justice. Je viens de recevoir des ONG des droits de l’Homme. Elles par contre demandent d’aller au bout du processus judicaire.
Et pour tout le monde. Je prends bonne note de vos demandes. Mais je pense qu’il est important que nous soyons en contact. C’est déjà important. C’est un échange qui aura lieu. Beaucoup se sont interrogés sur le lieu de détention de Charles Blé Goudé. Il n’est pas détenu de façon clandestine. Il est en résidence protégée. Vous connaissez la personnalité de Charles Blé Goudé. Un ministre de l’Intérieur a quand même un certain nombre d’informations. Ce n’est pas évident d’assurer sa sécurité dans une maison d’arrêt ordinaire. On l’a fait pour plusieurs personnalités. Et ce n’est pas la première fois dans le monde. Dans tous les grands pays, les prisonniers d’une certaine catégorie bénéficient d’une protection particulière. Le Président Gbagbo lui-même n’était pas dans une maison d’arrêt. Il était dans une villa. Mme Gbagbo n’est pas dans une maison d’arrêt. Elle est dans une villa. Parce qu’on ne sait pas où sont les ennemis. Vous avez bien suivi la polémique. Charles Blé Goudé a-t-il fait un deal avec le pouvoir ou pas ? On ne sait donc pas quelles sont les personnalités qui peuvent menacer sa vie. Nous, nous voulons le garder dans des conditions protégées jusqu’à ce que les choses évoluent. Donc, moi je reçois votre visite comme un acte qui va nous permettre de continuer le dialogue, les discussions. Comme vous l’avez dit, vous êtes un mouvement de jeunes. Et je considère que la réconciliation concerne tout le monde. On ne peut pas la faire en dehors de vous.
Mais je tiens à dire qu’on est d’abord seul devant la justice. Quiconque au nom d’une corporation, au nom du Gouvernement pose des actes répond de ses actes devant la Justice. Je vous encourage à continuer votre travail d’encadrement. Parce que cette jeunesse qui a un point d’encrage dans votre mouvement a besoin de repères, a besoin d’être gérée. Donc, il faut aller au-delà des émotions pour prendre en compte l’avenir de notre pays, pour prendre en compte l’avenir de cette jeunesse. Aujourd’hui c’est un procès, il faut faire confiance en la Justice. Vous demandez la clémence du Chef de l’Etat. C’est un acte positif. Tout cela suivra un processus et on vous reviendra. Mais je considère que nous devons garder le contact. Vos entretiens avec la CDVR sont une étape importance de tout ce processus. Il n’y a aucune contradiction. Nous sommes tous pour la réconciliation. Mais la réconciliation, c’est aussi la vérité, c’est la justice, c’est également qu’à un moment donné nous puissions tous nous mettre d’accord sur ce que nous voulons pour notre pays ensemble. Nous aurons d’autres occasions pour poursuivre ces échanges ».
Propos recueillis par KI
Et pour tout le monde. Je prends bonne note de vos demandes. Mais je pense qu’il est important que nous soyons en contact. C’est déjà important. C’est un échange qui aura lieu. Beaucoup se sont interrogés sur le lieu de détention de Charles Blé Goudé. Il n’est pas détenu de façon clandestine. Il est en résidence protégée. Vous connaissez la personnalité de Charles Blé Goudé. Un ministre de l’Intérieur a quand même un certain nombre d’informations. Ce n’est pas évident d’assurer sa sécurité dans une maison d’arrêt ordinaire. On l’a fait pour plusieurs personnalités. Et ce n’est pas la première fois dans le monde. Dans tous les grands pays, les prisonniers d’une certaine catégorie bénéficient d’une protection particulière. Le Président Gbagbo lui-même n’était pas dans une maison d’arrêt. Il était dans une villa. Mme Gbagbo n’est pas dans une maison d’arrêt. Elle est dans une villa. Parce qu’on ne sait pas où sont les ennemis. Vous avez bien suivi la polémique. Charles Blé Goudé a-t-il fait un deal avec le pouvoir ou pas ? On ne sait donc pas quelles sont les personnalités qui peuvent menacer sa vie. Nous, nous voulons le garder dans des conditions protégées jusqu’à ce que les choses évoluent. Donc, moi je reçois votre visite comme un acte qui va nous permettre de continuer le dialogue, les discussions. Comme vous l’avez dit, vous êtes un mouvement de jeunes. Et je considère que la réconciliation concerne tout le monde. On ne peut pas la faire en dehors de vous.
Mais je tiens à dire qu’on est d’abord seul devant la justice. Quiconque au nom d’une corporation, au nom du Gouvernement pose des actes répond de ses actes devant la Justice. Je vous encourage à continuer votre travail d’encadrement. Parce que cette jeunesse qui a un point d’encrage dans votre mouvement a besoin de repères, a besoin d’être gérée. Donc, il faut aller au-delà des émotions pour prendre en compte l’avenir de notre pays, pour prendre en compte l’avenir de cette jeunesse. Aujourd’hui c’est un procès, il faut faire confiance en la Justice. Vous demandez la clémence du Chef de l’Etat. C’est un acte positif. Tout cela suivra un processus et on vous reviendra. Mais je considère que nous devons garder le contact. Vos entretiens avec la CDVR sont une étape importance de tout ce processus. Il n’y a aucune contradiction. Nous sommes tous pour la réconciliation. Mais la réconciliation, c’est aussi la vérité, c’est la justice, c’est également qu’à un moment donné nous puissions tous nous mettre d’accord sur ce que nous voulons pour notre pays ensemble. Nous aurons d’autres occasions pour poursuivre ces échanges ».
Propos recueillis par KI