Chose dite, chose faite. Le samedi 2 février 2013, une forte délégation du Cojep, mouvement politique créé par Charles Blé Goudé, a été reçue par le président de la Cdvr, Charles Konan Banny, à son cabinet à la Riviera. Munis de pancartes sur lesquelles l’on pouvait lire : «Oui à la réconciliation vraie», «Président Ouattara, accorde une amnistie générale à tous les prisonniers», Joël Poté et ses camarades sont allés demander au premier responsable de la Commission en charge de la réconciliation nationale de peser de tout son poids pour faire libérer Charles Blé Goudé. Il a rappelé au président de la Cdvr que «pour aller à la réconciliation, deux voies s’offrent à nous : la voie judiciaire classique et la voie politique. Chacune de ces voies a ses exigences. La voie judiciaire classique, qui est celle privilégiée par le pouvoir, a ses contraintes. Elle doit être juste et équitable et doit s’appliquer à tous.»
Le Cojep a souhaité dans cet élan que soient prises «des mesures politiques courageuses notamment la suspension de toutes les procédures judiciaires en cours et d’une loi d’amnistie générale que devra prendre, à l’image de ce que le Président Gbagbo a fait en faveur des responsables politiques et militaires de la rébellion armée de 2002 afin que soient libérés le président Charles Blé Goudé et tous les prisonniers politiques.» Il a terminé en précisant que Charles Blé Goudé est un acteur clé de la scène politique nationale dont la place n’est pas en prison, mais plutôt sur le terrain où a lieu le dialogue politique.
Quand il a pris la parole devant les journalistes, le président de la Cdvr, qui visiblement marchait sur des œufs, a été on ne plus diplomate dans ses propos. En effet, Charles Konan Banny a tenu aux militants du Cojep qui ont pris d’assaut son cabinet le même discours que de Gaulle a tenu aux Algériens en 1958 à Alger. «Je vous ai compris. Vos responsables m’ont parlé, je les ai compris. Je leur ai parlé ils m’ont compris. On s’est compris, nous avons dialogué. Je voulais vous remercier d’avoir pratiqué la démocratie en venant vous exprimer ici, tout de blanc vêtus», a répondu le président de la Cdvr aux militants du Cojep qui s’attendaient à un engagement ferme de sa part à œuvrer en faveur de la loi d’amnistie générale, donc pour la solution politique que Joël Poté et ses camarades appellent de tous leurs vœux. Banny a plutôt demandé au Cojep de se demander que doit-on faire pour que dans 35 ans la Côte d’Ivoire présente un autre visage. «Si vous faites cette projection, vous aurez facilement les solutions et vous saurez ce que vous devez faire pour qu’on y arrive. Voilà ce que je voulais vous dire.» Dixit Charles Konan Banny.
Barthélemy Téhin
Le Cojep a souhaité dans cet élan que soient prises «des mesures politiques courageuses notamment la suspension de toutes les procédures judiciaires en cours et d’une loi d’amnistie générale que devra prendre, à l’image de ce que le Président Gbagbo a fait en faveur des responsables politiques et militaires de la rébellion armée de 2002 afin que soient libérés le président Charles Blé Goudé et tous les prisonniers politiques.» Il a terminé en précisant que Charles Blé Goudé est un acteur clé de la scène politique nationale dont la place n’est pas en prison, mais plutôt sur le terrain où a lieu le dialogue politique.
Quand il a pris la parole devant les journalistes, le président de la Cdvr, qui visiblement marchait sur des œufs, a été on ne plus diplomate dans ses propos. En effet, Charles Konan Banny a tenu aux militants du Cojep qui ont pris d’assaut son cabinet le même discours que de Gaulle a tenu aux Algériens en 1958 à Alger. «Je vous ai compris. Vos responsables m’ont parlé, je les ai compris. Je leur ai parlé ils m’ont compris. On s’est compris, nous avons dialogué. Je voulais vous remercier d’avoir pratiqué la démocratie en venant vous exprimer ici, tout de blanc vêtus», a répondu le président de la Cdvr aux militants du Cojep qui s’attendaient à un engagement ferme de sa part à œuvrer en faveur de la loi d’amnistie générale, donc pour la solution politique que Joël Poté et ses camarades appellent de tous leurs vœux. Banny a plutôt demandé au Cojep de se demander que doit-on faire pour que dans 35 ans la Côte d’Ivoire présente un autre visage. «Si vous faites cette projection, vous aurez facilement les solutions et vous saurez ce que vous devez faire pour qu’on y arrive. Voilà ce que je voulais vous dire.» Dixit Charles Konan Banny.
Barthélemy Téhin