Charles Konan Banny vient de boucler un périple de 10 jours dans les 10 communes du district d’Abidjan. Tout compte fait, c’est 6 commissions locales qui ont été installées.
Le processus de la réconciliation nationale va fonctionner de façon déconcentrée. Pour respecter ce schéma, la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (Cdvr) a procédé, pendant 10 jours, à l’installation de 6 commissions locales dans le district d’Abidjan. Et c’est le président de la Cdvr, Charles Konan Banny lui-même, qui a sillonné les communes qui constituent le territoire du district pour mettre en place ces structures d’écoute de proximité. Leur composition varie selon l’importance de la population, mais contient impérativement des chefs religieux, des autorités coutumières, des représentants de femmes, de jeunes, de la société civile et des ressortissants de la Cedeao. Chaque cellule locale de la Cdvr regroupe au moins deux communes : Cocody (Bingerville) , Yopougon 1 (Songon), Yopougon 2 (4 quartiers précaires), Port-Bouët (Vridi-Marcory-Koumassi-Treichville), Abobo (Anyama) et Plateau (Attécoubé et Adjamé).
Au cours des cérémonies d’installation, les commissaires ont reçu un kit de travail et ont lu un acte d’engagement. Quant au président Banny, il a rappelé aux commissaires les 10 missions et les moyens d’actions de la commission locale. Elle devra « contribuer à la sensibilisation des citoyens et des communautés locales sur les différentes phases du processus » ; « Proposer des procédures culturelles spécifiques pour faciliter le dialogue local en relation avec les organisations spécialisées partenaires » ; « Organiser et conduire le dialogue communautaire et intercommunautaire » ; « Assurer la prise des dépositions des victimes en relation avec les centres d’écoute » ; « Constituer, en relation avec le coordonnateur régional, des bases de données locales et régionales sur les préjudices et les victimes, à partir des dépositions » ; « Établir et proposer une typologie locale et régionale des crimes et violations des Droits de l’Homme » ; « Procéder à une recension régulièrement actualisée et à une pré-estimation des préjudices subis par les victimes » ; « Présélectionner les cas des violations les plus graves ou les plus symboliques en vue de les proposer pour inscription au rôle des audiences publiques » ; « Être l’interface des Ong travaillant à l’échelon local, au cours des différentes phases du processus » et « Constituer une base de données locales et régionales devant figurer éventuellement au Mémorial».
Concernant les moyens d’actions, Charles Konan Banny a insisté pour que les commissions locales fassent usage du dialogue qui est « l’arme des forts ». Il a prêché pour que tout le monde, en dehors des commissaires locaux, s’implique dans la réconciliation et s’approprie le processus.
Armand Bohui
bohuiarmand@yahoo.fr
Le processus de la réconciliation nationale va fonctionner de façon déconcentrée. Pour respecter ce schéma, la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (Cdvr) a procédé, pendant 10 jours, à l’installation de 6 commissions locales dans le district d’Abidjan. Et c’est le président de la Cdvr, Charles Konan Banny lui-même, qui a sillonné les communes qui constituent le territoire du district pour mettre en place ces structures d’écoute de proximité. Leur composition varie selon l’importance de la population, mais contient impérativement des chefs religieux, des autorités coutumières, des représentants de femmes, de jeunes, de la société civile et des ressortissants de la Cedeao. Chaque cellule locale de la Cdvr regroupe au moins deux communes : Cocody (Bingerville) , Yopougon 1 (Songon), Yopougon 2 (4 quartiers précaires), Port-Bouët (Vridi-Marcory-Koumassi-Treichville), Abobo (Anyama) et Plateau (Attécoubé et Adjamé).
Au cours des cérémonies d’installation, les commissaires ont reçu un kit de travail et ont lu un acte d’engagement. Quant au président Banny, il a rappelé aux commissaires les 10 missions et les moyens d’actions de la commission locale. Elle devra « contribuer à la sensibilisation des citoyens et des communautés locales sur les différentes phases du processus » ; « Proposer des procédures culturelles spécifiques pour faciliter le dialogue local en relation avec les organisations spécialisées partenaires » ; « Organiser et conduire le dialogue communautaire et intercommunautaire » ; « Assurer la prise des dépositions des victimes en relation avec les centres d’écoute » ; « Constituer, en relation avec le coordonnateur régional, des bases de données locales et régionales sur les préjudices et les victimes, à partir des dépositions » ; « Établir et proposer une typologie locale et régionale des crimes et violations des Droits de l’Homme » ; « Procéder à une recension régulièrement actualisée et à une pré-estimation des préjudices subis par les victimes » ; « Présélectionner les cas des violations les plus graves ou les plus symboliques en vue de les proposer pour inscription au rôle des audiences publiques » ; « Être l’interface des Ong travaillant à l’échelon local, au cours des différentes phases du processus » et « Constituer une base de données locales et régionales devant figurer éventuellement au Mémorial».
Concernant les moyens d’actions, Charles Konan Banny a insisté pour que les commissions locales fassent usage du dialogue qui est « l’arme des forts ». Il a prêché pour que tout le monde, en dehors des commissaires locaux, s’implique dans la réconciliation et s’approprie le processus.
Armand Bohui
bohuiarmand@yahoo.fr