Le cinquième rapport de l’ONG Actions pour la protection des Droits de l’Homme (APDH) est disponible. Ce document de 93 pages dénommé «La Justice nous a oubliés», est une compilation de toutes les violations des droits de l’Homme dans une dizaine de localités de la Côte d’Ivoire, entre autres Abidjan, Sinfra, Issia, Toulépleu, Issia, Grand-Lahou etc.
Au cours de la présentation, le lundi 25 février 2013 à Adjamé, du dernier rapport de l’APDH élaboré dans le cadre du Projet d’accompagnement juridique et judiciaire des victimes de la crise ivoirienne, Eric-Aimé Sémien, le président de cette organisation, a encore tiré la sonnette pour interpeller les autorités ivoiriennes sur la situation qui prévaut dans certaines régions de la Côte d’Ivoire, en matière d’accès à la Justice. «Beaucoup de violations des droits de l’Homme avaient eu lieu dans ces localités et elles devaient être portées au grand jour (…) Il n’existe pas de justice transitionnelle où toutes les victimes sont prises en compte et c’est à ce niveau que nous allons accompagner devant les juridictions internationales», a assuré Eric-Aimé Sémien, qui avait à ses côtés Bamba Sindou, président du RAIDH. «Sinfra est la première localité où les violences postélectorales ont débuté, les résultats n’étaient pas encore proclamés quand des personnes ont été brûlées vives dans leurs maisons, mais personne n’en parle (…) Des ossements humains ont été découverts à Anonkoua-Kouté et il faut bien qu’on nous dise un jour qui a fait cela», a précisé le président de l’APDH, dont le rapport pointe la responsabilité des ex-FDS, des FRCI, des supplétifs des FRCI, des mercenaires libériens, des miliciens, du commando invisible et de la confrérie des dozos dans la commission de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, d’exécutions sommaires pendant la crise postélectorale, au regard des Droits humains et du Droit international humanitaire. «L’enquête a permis d’identifier 476 victimes que nous entendons aider à saisir la justice (…) Il faut que tous les auteurs soient poursuivis et nous disons que la CPI joue sa crédibilité en Côte d’Ivoire», a-t-il révélé. Le cas Amadé Ourémi a également été évoqué et à ce sujet, Eric-Aimé Sémien et Bamba Sindou ont demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions pour arrêter ce ressortissant burkinabé qui règne en maître dans la forêt du Mont Péko. «Il s’appelle Ouédraogo Rémi, alias Amadé Ourémi. Il est Burkinabé, il règne sur une partie du Mont Péko jusqu’à Duékoué. A son opposé, il y a un certain Coulibaly qui prend une partie du Mont Péko jusqu’à Facobly. Amadé Ourémi est impliqué dans les crises de Duékoué, surtout au quartier Carrefour et pour nous, il est important qu’on trouve une solution à son cas parce que la crise foncière à l’Ouest est une bombe à retardement (…) Trois organisations ivoiriennes mènent actuellement des recherches et le thème de l’APDH c’est : «L’impact des forces parallèles dans le conflit ivoirien». Ils ont leurs pré-carrés où les forces régulières n’ont pas accès. Amadé Ourémi est devenu plus violent, il coopère de moins en moins (…) Il va falloir qu’on passe à la vitesse supérieure, parce que si les autorités tardent, nous pourrons penser qu’il y a une complicité. Pourquoi l’Etat est prompt à réagir pour aller chercher des exilés au Ghana, mais il est incapable d’aller chercher un individu qui règne en maître absolu dans les forêts ivoiriennes ?», ont-ils dit.
Olivier Dion
Au cours de la présentation, le lundi 25 février 2013 à Adjamé, du dernier rapport de l’APDH élaboré dans le cadre du Projet d’accompagnement juridique et judiciaire des victimes de la crise ivoirienne, Eric-Aimé Sémien, le président de cette organisation, a encore tiré la sonnette pour interpeller les autorités ivoiriennes sur la situation qui prévaut dans certaines régions de la Côte d’Ivoire, en matière d’accès à la Justice. «Beaucoup de violations des droits de l’Homme avaient eu lieu dans ces localités et elles devaient être portées au grand jour (…) Il n’existe pas de justice transitionnelle où toutes les victimes sont prises en compte et c’est à ce niveau que nous allons accompagner devant les juridictions internationales», a assuré Eric-Aimé Sémien, qui avait à ses côtés Bamba Sindou, président du RAIDH. «Sinfra est la première localité où les violences postélectorales ont débuté, les résultats n’étaient pas encore proclamés quand des personnes ont été brûlées vives dans leurs maisons, mais personne n’en parle (…) Des ossements humains ont été découverts à Anonkoua-Kouté et il faut bien qu’on nous dise un jour qui a fait cela», a précisé le président de l’APDH, dont le rapport pointe la responsabilité des ex-FDS, des FRCI, des supplétifs des FRCI, des mercenaires libériens, des miliciens, du commando invisible et de la confrérie des dozos dans la commission de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, d’exécutions sommaires pendant la crise postélectorale, au regard des Droits humains et du Droit international humanitaire. «L’enquête a permis d’identifier 476 victimes que nous entendons aider à saisir la justice (…) Il faut que tous les auteurs soient poursuivis et nous disons que la CPI joue sa crédibilité en Côte d’Ivoire», a-t-il révélé. Le cas Amadé Ourémi a également été évoqué et à ce sujet, Eric-Aimé Sémien et Bamba Sindou ont demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions pour arrêter ce ressortissant burkinabé qui règne en maître dans la forêt du Mont Péko. «Il s’appelle Ouédraogo Rémi, alias Amadé Ourémi. Il est Burkinabé, il règne sur une partie du Mont Péko jusqu’à Duékoué. A son opposé, il y a un certain Coulibaly qui prend une partie du Mont Péko jusqu’à Facobly. Amadé Ourémi est impliqué dans les crises de Duékoué, surtout au quartier Carrefour et pour nous, il est important qu’on trouve une solution à son cas parce que la crise foncière à l’Ouest est une bombe à retardement (…) Trois organisations ivoiriennes mènent actuellement des recherches et le thème de l’APDH c’est : «L’impact des forces parallèles dans le conflit ivoirien». Ils ont leurs pré-carrés où les forces régulières n’ont pas accès. Amadé Ourémi est devenu plus violent, il coopère de moins en moins (…) Il va falloir qu’on passe à la vitesse supérieure, parce que si les autorités tardent, nous pourrons penser qu’il y a une complicité. Pourquoi l’Etat est prompt à réagir pour aller chercher des exilés au Ghana, mais il est incapable d’aller chercher un individu qui règne en maître absolu dans les forêts ivoiriennes ?», ont-ils dit.
Olivier Dion