Débutée, samedi, par une cérémonie dans la cour royale de l’Indénié, la visite de 72 heures du président de l’Assemblée nationale, s’est achevée hier.
C'est le samedi dernier à 10h que le président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, invité spécial de sa majesté Nanan Boa Kouassi III, a débuté sa visite. Après qu’il a franchi les portes de la cour royale de l’Indénié dans l’allégresse populaire aux sons du mythique tam-tam Kiniankpli (grand tambour) et des danses traditionnelles de l'Indénié, il a rendu les différentes civilités d’usage à sa majesté. Quinze minutes plus tard, c’est la surprise du chef. Le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, fera son entrée dans la cour royale. Après les civilités au roi Nanan Boa Kouassi III, il prend place aux côtés de son ami et frère, Guillaume Soro. Après les salutations d’usage, place a été faite aux échanges entre le président de l’Assemblée nationale et le roi de l’Indénié.
Témoignages émouvants
Des échanges ponctués de témoignages, notamment de la part de l’ancien Premier ministre, qui ont permis de comprendre la complicité historique qui lie ces deux personnalités depuis le déclenchement de la crise militaro-politique du 19 septembre 2002. Pour Guillaume Soro, c'est dans les moments difficiles qu'on reconnaît ses vrais amis. Aussi a-t-il rappelé toutes les médiations orchestrées par Nanan Boa Kouassi III pour l'inviter à mettre tout en oeuvre afin que la Côte d'Ivoire retrouve la paix. La première mission était conduite par le gardien du trône Nanan N'da Antoine, au lendemain du 19 septembre 2002. La seconde a été le message fort de sa majesté à l'endroit de tous ceux qui stigmatisaient la rébellion armée. « Ceux qui sont à Bouaké, à Korhogo sont aussi nos frères », avait martelé le roi de l'Indénié. Grande a été aussi l'émotion du président de l'Assemblée nationale de constater qu’à la suite de l'attentat manqué du 29 juin 2007 à l'aéroport de Bouaké, le roi s'est déplacé en personne pour le soutenir. Il n’a donc pu s’empêcher de rappeler ce soutien du roi de l’Indénié dans ce moment difficile qu’il a traversé. « Les amis d'hier sont les vrais amis », a tenu à signifier le chef du Parlement ivoirien. Ce dernier a donc demandé à sa majesté de perpétuer cette philosophie de paix aussi bien au niveau national que dans la sous-région. « Travaillez à entretenir les liens forts avec le pays frère du Ghana pour renforcer l'amitié », a t-il recommandé.
Appel à la réconciliation
Puis de lancer un message de main tendue aux exilés, au nom du président de la République, Alassane Ouattara. «Que tous ceux de nos frères qui se sont exilés au Ghana reviennent », les a-t-ils exhortés, tout en souhaitant l'implication de sa majesté. C’est en ce moment que le ministre Hamed Bayakoko entre en scène. Après qu’il a demandé puis obtenu le droit de s’adresser à l’assistance, il est revenu sur la relation qui le lie au Président de l’Assemblée nationale. « J’ai tenu à être là aujourd’hui, chez moi dans l’indénié, chez ma femme pour que devant le roi, nous puissions réaffirmer cette amitié jamais démentie. En Côte d’Ivoire, les gens n’aiment pas ceux qui s’aiment. Comme dit l’adage populaire, les gens n’aiment pas les gens. Quand vous vous entendez, on veut tout faire pour vous diviser, on va trouver quelque chose pour vous diviser », a indiqué M. Bakayoko. « Ce sont des plaisirs simples qui nous unissaient. C’est ce qui a fait que nous avons forgé cette amitié. Je vais même vous dire, ne cherchez pas ailleurs quand on dit les plaisirs simples de la vie, c’est parce que Hamed Bakayoko et moi aimons écouter la Rumba (ndlr : musiques et rythmes congolais). Nous avons lié amitié autour de ça », a aussitôt précisé Guillaume Soro.
Au terme des allocutions, le président Soro a été élevé au rang de roi. Son nom de règne est Amoikon Dihyiè, en souvenir au roi qui a vécu il y a 200 ans et qui a œuvré à bâtir le musée des attributs royaux. Amoikon Dihyiè a donc reçu tous les attributs dus à son rang (la couronne royale, la chaise royale, le sabre symbolisant le pouvoir, la sandale Nkrumah). Des tableaux artistiques symboles du rayonnement et de la solidarité lui ont également été remis.
Geste de générosité
L’on notera aussi l'action sociale posée par Guillaume Soro à l'endroit des commerçantes sinistrées le 4 août 2008, lorsque le marché d’Abengourou a été ravagé par un incendie. C’est une enveloppe de 10 millions FCfa que le président de l’Assemblée nationale a dégagé à titre personnel. Les commerçantes, soulagées, n'ont pas manqué de lui dire merci, à travers le maire Nicolas Kouassi Akon Yao. Après ces moments chaleureux, c'est aux environs de 14h que la rencontre s’est achevée, à la cour royale, suivie d'un déjeuner chez sa majesté, au quartier Plateau. A 16H, Guillaume Soro a mis le cap sur le stade municipal d’Abengourou pour assister à la finale de la coupe du roi de l'Indénié dont il est, cette année, le parrain. Cette finale qui a opposé l'équipe de Yakassé-Feyassé à celle d'Amélékia a vu la victoire aux tirs buts de Yakassé-Feyassé (5 tirs à 4). A partir de 20h30, la deuxième personnalité du pays a accordé plusieurs audiences privées.
Dimanche matin, à 9h, après les civilités présentées à Nanan Boa Kouassi III, à la cour royale d'Abengourou, c'est Abronamoué, village de Méité Sindou, secrétaire national à la Bonne gouvernance et au renforcement des capacités qui a reçu Guillaume Soro. Une visite de courtoisie au cours de laquelle le même message de réconciliation a été délivré. Là aussi, il a lancé un appel aux exilés, notamment au plus illustre, Sansan Kouao, originaire du département, de rentrer.
Koffi Jean Luc à Abengourou
C'est le samedi dernier à 10h que le président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, invité spécial de sa majesté Nanan Boa Kouassi III, a débuté sa visite. Après qu’il a franchi les portes de la cour royale de l’Indénié dans l’allégresse populaire aux sons du mythique tam-tam Kiniankpli (grand tambour) et des danses traditionnelles de l'Indénié, il a rendu les différentes civilités d’usage à sa majesté. Quinze minutes plus tard, c’est la surprise du chef. Le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, fera son entrée dans la cour royale. Après les civilités au roi Nanan Boa Kouassi III, il prend place aux côtés de son ami et frère, Guillaume Soro. Après les salutations d’usage, place a été faite aux échanges entre le président de l’Assemblée nationale et le roi de l’Indénié.
Témoignages émouvants
Des échanges ponctués de témoignages, notamment de la part de l’ancien Premier ministre, qui ont permis de comprendre la complicité historique qui lie ces deux personnalités depuis le déclenchement de la crise militaro-politique du 19 septembre 2002. Pour Guillaume Soro, c'est dans les moments difficiles qu'on reconnaît ses vrais amis. Aussi a-t-il rappelé toutes les médiations orchestrées par Nanan Boa Kouassi III pour l'inviter à mettre tout en oeuvre afin que la Côte d'Ivoire retrouve la paix. La première mission était conduite par le gardien du trône Nanan N'da Antoine, au lendemain du 19 septembre 2002. La seconde a été le message fort de sa majesté à l'endroit de tous ceux qui stigmatisaient la rébellion armée. « Ceux qui sont à Bouaké, à Korhogo sont aussi nos frères », avait martelé le roi de l'Indénié. Grande a été aussi l'émotion du président de l'Assemblée nationale de constater qu’à la suite de l'attentat manqué du 29 juin 2007 à l'aéroport de Bouaké, le roi s'est déplacé en personne pour le soutenir. Il n’a donc pu s’empêcher de rappeler ce soutien du roi de l’Indénié dans ce moment difficile qu’il a traversé. « Les amis d'hier sont les vrais amis », a tenu à signifier le chef du Parlement ivoirien. Ce dernier a donc demandé à sa majesté de perpétuer cette philosophie de paix aussi bien au niveau national que dans la sous-région. « Travaillez à entretenir les liens forts avec le pays frère du Ghana pour renforcer l'amitié », a t-il recommandé.
Appel à la réconciliation
Puis de lancer un message de main tendue aux exilés, au nom du président de la République, Alassane Ouattara. «Que tous ceux de nos frères qui se sont exilés au Ghana reviennent », les a-t-ils exhortés, tout en souhaitant l'implication de sa majesté. C’est en ce moment que le ministre Hamed Bayakoko entre en scène. Après qu’il a demandé puis obtenu le droit de s’adresser à l’assistance, il est revenu sur la relation qui le lie au Président de l’Assemblée nationale. « J’ai tenu à être là aujourd’hui, chez moi dans l’indénié, chez ma femme pour que devant le roi, nous puissions réaffirmer cette amitié jamais démentie. En Côte d’Ivoire, les gens n’aiment pas ceux qui s’aiment. Comme dit l’adage populaire, les gens n’aiment pas les gens. Quand vous vous entendez, on veut tout faire pour vous diviser, on va trouver quelque chose pour vous diviser », a indiqué M. Bakayoko. « Ce sont des plaisirs simples qui nous unissaient. C’est ce qui a fait que nous avons forgé cette amitié. Je vais même vous dire, ne cherchez pas ailleurs quand on dit les plaisirs simples de la vie, c’est parce que Hamed Bakayoko et moi aimons écouter la Rumba (ndlr : musiques et rythmes congolais). Nous avons lié amitié autour de ça », a aussitôt précisé Guillaume Soro.
Au terme des allocutions, le président Soro a été élevé au rang de roi. Son nom de règne est Amoikon Dihyiè, en souvenir au roi qui a vécu il y a 200 ans et qui a œuvré à bâtir le musée des attributs royaux. Amoikon Dihyiè a donc reçu tous les attributs dus à son rang (la couronne royale, la chaise royale, le sabre symbolisant le pouvoir, la sandale Nkrumah). Des tableaux artistiques symboles du rayonnement et de la solidarité lui ont également été remis.
Geste de générosité
L’on notera aussi l'action sociale posée par Guillaume Soro à l'endroit des commerçantes sinistrées le 4 août 2008, lorsque le marché d’Abengourou a été ravagé par un incendie. C’est une enveloppe de 10 millions FCfa que le président de l’Assemblée nationale a dégagé à titre personnel. Les commerçantes, soulagées, n'ont pas manqué de lui dire merci, à travers le maire Nicolas Kouassi Akon Yao. Après ces moments chaleureux, c'est aux environs de 14h que la rencontre s’est achevée, à la cour royale, suivie d'un déjeuner chez sa majesté, au quartier Plateau. A 16H, Guillaume Soro a mis le cap sur le stade municipal d’Abengourou pour assister à la finale de la coupe du roi de l'Indénié dont il est, cette année, le parrain. Cette finale qui a opposé l'équipe de Yakassé-Feyassé à celle d'Amélékia a vu la victoire aux tirs buts de Yakassé-Feyassé (5 tirs à 4). A partir de 20h30, la deuxième personnalité du pays a accordé plusieurs audiences privées.
Dimanche matin, à 9h, après les civilités présentées à Nanan Boa Kouassi III, à la cour royale d'Abengourou, c'est Abronamoué, village de Méité Sindou, secrétaire national à la Bonne gouvernance et au renforcement des capacités qui a reçu Guillaume Soro. Une visite de courtoisie au cours de laquelle le même message de réconciliation a été délivré. Là aussi, il a lancé un appel aux exilés, notamment au plus illustre, Sansan Kouao, originaire du département, de rentrer.
Koffi Jean Luc à Abengourou
