Pour infliger un démenti à ceux qui leur prêtent une relation sans cordialité, Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur, a apporté son soutien à Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale, invité de sa majesté Nanan Boa Kouassi III, Roi de l’Indénié-Djuablin. Nous vous proposons en intégralité, le discours tenu par Hamed Bakayoko devant le Roi de l’Indénie-Djuablin.
«Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, avec votre indulgence, je n’avais pas préparé de discours pour cette cérémonie. Je voudrais, si vous l’autorisez, dire quelques mots à travers des paroles qui viennent de mon cœur.
Majesté Nanan BOA Kouassi III, je voudrais vous saluer avec votre notabilité. Monsieur le Président, je voudrais également vous saluer avec la forte délégation qui vous accompagne. Je voudrais également saluer l’ensemble des membres du corps préfectoral avec à leur tête monsieur le Préfet.
Je voudrais également saluer tous les élus, les cadres de la région. Parmi ces cadres, je note quelques amis, des tontons, tous en vos qualités, je vous salue.
Monsieur le Président, je voudrais, à la faveur d’une telle cérémonie exprimer les postures qui me permettent de me retrouver ici. La première posture, c’est celle de l’envoyé de l’Exécutif, du président de la République, du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, de l’ensemble du gouvernement pour venir vous soutenir dans cette rencontre de contact auprès des populations, pour consolider la réconciliation et la paix et renforcer la cohésion nationale.
Vous savez qu’un ministre de l’Intérieur ne se déplace jamais sans l’adhésion du président de la République. Mais je peux vous dire que j’avais été prévu dans sa délégation pour la visite d’Etat qui a lieu en ce moment au Bénin. Au vu de l’importance à ses yeux de cette cérémonie, il a préféré que je vienne vous apporter son soutien et la solidarité de l’ensemble du gouvernement.
La deuxième posture, elle, est plus personnelle. C’est le fils de la région, le fils de l’Indénié. Je suis et je me sens fils de l’Indénié au travers les liens d’alliance de mariage que j’ai avec cette belle princesse, mon épouse qui est de Yakassé-Feyassé et de Niablé. Elle est ici avec sa mère que je voudrais saluer.
Donc je devais être aux côtés de mon Roi Nanan Boa Kouassi III, pour vous dire Akwaba. Ma place était à côté de ce vaillant peuple pour vous recevoir. Vous dire bonne arrivée et être aux côtés de mes frères pour participer à cette belle organisation, pour porter les chaises, de l’eau pour vous-même et l’ensemble de la délégation.
Ma troisième posture, monsieur le Président, c’est celle de votre ancien collaborateur. Vous avez été mon patron, chef du gouvernement. Dans cette posture, nous avons fait ensemble de grandes choses à vos côtés. Ce collaborateur vous salue devant ses parents, à la face de la nation, vous avez été un grand Premier ministre.
C’est lui qui a réglé l’épineuse question de l’identification. Des années durant, les Ivoiriens n’avaient pas de carte nationale d’identité. C’est lui qui est allé à gauche et à droite pour porter la parole de l’apaisement. Là même où des aînés étaient dos à dos pour qu’enfin, ce soit réglé. Et aujourd’hui, plus de cinq millions d’Ivoiriens ont leur carte nationale d’identité. C’est lui qui a porté à bout de bras la sortie de crise. Aller chez le Président Bédié, chez le Président Ouattara, chez le Président Gbagbo, aller à Ouagadougou pour faire en sorte qu’il y ait consensus sur le mode et les modalités des élections. C’est lui qui a tout fait pour que ces élections aient lieu. Et il a veillé à ce que le vainqueur soit le vainqueur.
Je voudrais saluer, ici, en vous monsieur le Premier ministre, un homme d’une très, très grande maturité. Un homme de courage, un homme intelligent, un homme d’Etat. Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, vous le savez, je vous l’ai souvent dit en privé, je vais le dire en public, j’ai toujours été marqué par votre sens de l’Etat. Quand les intérêts de l’Etat sont en jeu, vous avez fait preuve de grande sagesse, d’une capacité de dépassement qui nous a toujours surpris pour votre jeune âge.
D’aucuns l’ont dit, aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, rares sont les hommes qui ont votre parcours à cet âge. A peine 40 ans révolus, vous avez déjà fait dix ans dans plusieurs gouvernements. Vous avez été pendant cinq ans Premier ministre dans des conditions que nous savons. Là où en Côte d’Ivoire la moyenne de durée de vie d’un Premier ministre est environ de un (1) à deux (2) ans.Avec le Premier ministre Duncan, vous avez battu le record de longévité à cette fonction sensible et difficile. Et vous, vous l’avez fait dans des conditions d’une crise politique grave.
Monsieur le Premier ministre, je voudrais aborder la quatrième posture, qui est celle de la présence de l’ami et du frère. J’ai tenu à être là aujourd’hui, chez moi dans l’Indénié, chez ma femme pour que devant le Roi, nous puissions réaffirmer cette amitié jamais démentie. En Côte d’Ivoire, les gens n’aiment pas ceux qui s’aiment. Comme dit l’adage populaire, les gens n’aiment pas les gens. Quand vous vous entendez, on veut tout faire pour vous diviser, on va trouver quelque chose pour vous diviser. Alors que musulmans, chrétiens, de quelques obédiences que nous soyons, on a toujours dit : aimez-vous les uns les autres.
Nous nous sommes très amusés tous les deux quand nous parcourons la presse. Nous voyons que nous sommes en guerre. Et on s’interroge pour dire qu’est-ce qu’on a pu faire, quel acte on a posé pour que certains voient la guerre. Je voulais réaffirmer en ce moment précis, le témoignage vivant et sincère de notre amitié jamais démentie. Là où vous et moi avions tissé ces liens, comment et dans quelle profondeur nous avons tissé ces liens, j’ai la conviction et avec les bénédictions du Roi, Dieu va nous préserver de la division et de la séparation.
La Côte d’Ivoire a besoin de tous ses fils. La Côte d’Ivoire a trop souffert de la division de ses fils. S’il y a eu la guerre en Côte d’Ivoire, c’est parce que des illustres fils de ce pays se sont divisés. Et moi, je suis témoin de ce que des gens qui parlent dans l’oreille ont commencé à diviser les uns et les autres et après les conséquences sont catastrophiques et très graves. Il y a des morts d’hommes, il y a le retard dans le développement, notre pays n’a plus besoin de ça. Guillaume Soro est le Président de l’Assemblée nationale, il le fait très bien. Hamed Bakayoko est le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, il fait son travail. Nous avons besoin de vos énergies, de vos forces pour nous accompagner pour le bonheur de nos concitoyens.
Il n’ y a pas d’autres sujets qui vaillent. Nous sommes tous engagés derrière le président de la République qui est acharné au travail pour changer la face du pays. La Côte d’Ivoire vient de très loin. Nous sommes un grand malade. Un pays qui a connu une crise profonde. Nous devons nous relever de cette posture, pour devenir un pays solide.
Pour cela il faut un traitement. Et pendant le traitement évidemment, il y a de la souffrance. Quand vous êtes malade et quand vous vous traitez, évidemment avant de guérir, il y a la convalescence. Et pendant ces différentes étapes, il y a de la souffrance. Mais devant, c’est un grand bonheur. Vous voyez le pays, n’écoutez pas les jaloux, le pays est en train de changer. Tout ne peut pas se faire en deux jours. Mais tous les chantiers de l’Etat sont revisités au quotidien par le gouvernement.
Le monde entier est admiratif de ce qui se fait. Tout le monde a envie de venir voir. Dans quelques jours, le pays et l’Assemblée nationale recevront le président du Liban, le pays recevra le Roi du Maroc. Tout le monde vient à Abidjan. Parce que la Côte d’Ivoire est en train de redevenir le grand pays qu’on a connu avec le président Houphouet-Boigny.
Majesté, avec votre permission, ce sont les paroles que je voulais porter, le témoignage du membre de l’Exécutif, le témoignage de l’ancien collaborateur du Premier ministre Soro, témoignage d’un frère, d’un ami. Et je pense que le faire ici, en ces moments-là, dans cette place de la paix, dans ce royaume porté par la paix, par le symbole fort, je pense que nous aurons la grâce et les bénédictions de nos ancêtres. Je vous remercie ! ».
Source : blog Guillaume Soro
«Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, avec votre indulgence, je n’avais pas préparé de discours pour cette cérémonie. Je voudrais, si vous l’autorisez, dire quelques mots à travers des paroles qui viennent de mon cœur.
Majesté Nanan BOA Kouassi III, je voudrais vous saluer avec votre notabilité. Monsieur le Président, je voudrais également vous saluer avec la forte délégation qui vous accompagne. Je voudrais également saluer l’ensemble des membres du corps préfectoral avec à leur tête monsieur le Préfet.
Je voudrais également saluer tous les élus, les cadres de la région. Parmi ces cadres, je note quelques amis, des tontons, tous en vos qualités, je vous salue.
Monsieur le Président, je voudrais, à la faveur d’une telle cérémonie exprimer les postures qui me permettent de me retrouver ici. La première posture, c’est celle de l’envoyé de l’Exécutif, du président de la République, du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, de l’ensemble du gouvernement pour venir vous soutenir dans cette rencontre de contact auprès des populations, pour consolider la réconciliation et la paix et renforcer la cohésion nationale.
Vous savez qu’un ministre de l’Intérieur ne se déplace jamais sans l’adhésion du président de la République. Mais je peux vous dire que j’avais été prévu dans sa délégation pour la visite d’Etat qui a lieu en ce moment au Bénin. Au vu de l’importance à ses yeux de cette cérémonie, il a préféré que je vienne vous apporter son soutien et la solidarité de l’ensemble du gouvernement.
La deuxième posture, elle, est plus personnelle. C’est le fils de la région, le fils de l’Indénié. Je suis et je me sens fils de l’Indénié au travers les liens d’alliance de mariage que j’ai avec cette belle princesse, mon épouse qui est de Yakassé-Feyassé et de Niablé. Elle est ici avec sa mère que je voudrais saluer.
Donc je devais être aux côtés de mon Roi Nanan Boa Kouassi III, pour vous dire Akwaba. Ma place était à côté de ce vaillant peuple pour vous recevoir. Vous dire bonne arrivée et être aux côtés de mes frères pour participer à cette belle organisation, pour porter les chaises, de l’eau pour vous-même et l’ensemble de la délégation.
Ma troisième posture, monsieur le Président, c’est celle de votre ancien collaborateur. Vous avez été mon patron, chef du gouvernement. Dans cette posture, nous avons fait ensemble de grandes choses à vos côtés. Ce collaborateur vous salue devant ses parents, à la face de la nation, vous avez été un grand Premier ministre.
C’est lui qui a réglé l’épineuse question de l’identification. Des années durant, les Ivoiriens n’avaient pas de carte nationale d’identité. C’est lui qui est allé à gauche et à droite pour porter la parole de l’apaisement. Là même où des aînés étaient dos à dos pour qu’enfin, ce soit réglé. Et aujourd’hui, plus de cinq millions d’Ivoiriens ont leur carte nationale d’identité. C’est lui qui a porté à bout de bras la sortie de crise. Aller chez le Président Bédié, chez le Président Ouattara, chez le Président Gbagbo, aller à Ouagadougou pour faire en sorte qu’il y ait consensus sur le mode et les modalités des élections. C’est lui qui a tout fait pour que ces élections aient lieu. Et il a veillé à ce que le vainqueur soit le vainqueur.
Je voudrais saluer, ici, en vous monsieur le Premier ministre, un homme d’une très, très grande maturité. Un homme de courage, un homme intelligent, un homme d’Etat. Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, vous le savez, je vous l’ai souvent dit en privé, je vais le dire en public, j’ai toujours été marqué par votre sens de l’Etat. Quand les intérêts de l’Etat sont en jeu, vous avez fait preuve de grande sagesse, d’une capacité de dépassement qui nous a toujours surpris pour votre jeune âge.
D’aucuns l’ont dit, aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, rares sont les hommes qui ont votre parcours à cet âge. A peine 40 ans révolus, vous avez déjà fait dix ans dans plusieurs gouvernements. Vous avez été pendant cinq ans Premier ministre dans des conditions que nous savons. Là où en Côte d’Ivoire la moyenne de durée de vie d’un Premier ministre est environ de un (1) à deux (2) ans.Avec le Premier ministre Duncan, vous avez battu le record de longévité à cette fonction sensible et difficile. Et vous, vous l’avez fait dans des conditions d’une crise politique grave.
Monsieur le Premier ministre, je voudrais aborder la quatrième posture, qui est celle de la présence de l’ami et du frère. J’ai tenu à être là aujourd’hui, chez moi dans l’Indénié, chez ma femme pour que devant le Roi, nous puissions réaffirmer cette amitié jamais démentie. En Côte d’Ivoire, les gens n’aiment pas ceux qui s’aiment. Comme dit l’adage populaire, les gens n’aiment pas les gens. Quand vous vous entendez, on veut tout faire pour vous diviser, on va trouver quelque chose pour vous diviser. Alors que musulmans, chrétiens, de quelques obédiences que nous soyons, on a toujours dit : aimez-vous les uns les autres.
Nous nous sommes très amusés tous les deux quand nous parcourons la presse. Nous voyons que nous sommes en guerre. Et on s’interroge pour dire qu’est-ce qu’on a pu faire, quel acte on a posé pour que certains voient la guerre. Je voulais réaffirmer en ce moment précis, le témoignage vivant et sincère de notre amitié jamais démentie. Là où vous et moi avions tissé ces liens, comment et dans quelle profondeur nous avons tissé ces liens, j’ai la conviction et avec les bénédictions du Roi, Dieu va nous préserver de la division et de la séparation.
La Côte d’Ivoire a besoin de tous ses fils. La Côte d’Ivoire a trop souffert de la division de ses fils. S’il y a eu la guerre en Côte d’Ivoire, c’est parce que des illustres fils de ce pays se sont divisés. Et moi, je suis témoin de ce que des gens qui parlent dans l’oreille ont commencé à diviser les uns et les autres et après les conséquences sont catastrophiques et très graves. Il y a des morts d’hommes, il y a le retard dans le développement, notre pays n’a plus besoin de ça. Guillaume Soro est le Président de l’Assemblée nationale, il le fait très bien. Hamed Bakayoko est le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, il fait son travail. Nous avons besoin de vos énergies, de vos forces pour nous accompagner pour le bonheur de nos concitoyens.
Il n’ y a pas d’autres sujets qui vaillent. Nous sommes tous engagés derrière le président de la République qui est acharné au travail pour changer la face du pays. La Côte d’Ivoire vient de très loin. Nous sommes un grand malade. Un pays qui a connu une crise profonde. Nous devons nous relever de cette posture, pour devenir un pays solide.
Pour cela il faut un traitement. Et pendant le traitement évidemment, il y a de la souffrance. Quand vous êtes malade et quand vous vous traitez, évidemment avant de guérir, il y a la convalescence. Et pendant ces différentes étapes, il y a de la souffrance. Mais devant, c’est un grand bonheur. Vous voyez le pays, n’écoutez pas les jaloux, le pays est en train de changer. Tout ne peut pas se faire en deux jours. Mais tous les chantiers de l’Etat sont revisités au quotidien par le gouvernement.
Le monde entier est admiratif de ce qui se fait. Tout le monde a envie de venir voir. Dans quelques jours, le pays et l’Assemblée nationale recevront le président du Liban, le pays recevra le Roi du Maroc. Tout le monde vient à Abidjan. Parce que la Côte d’Ivoire est en train de redevenir le grand pays qu’on a connu avec le président Houphouet-Boigny.
Majesté, avec votre permission, ce sont les paroles que je voulais porter, le témoignage du membre de l’Exécutif, le témoignage de l’ancien collaborateur du Premier ministre Soro, témoignage d’un frère, d’un ami. Et je pense que le faire ici, en ces moments-là, dans cette place de la paix, dans ce royaume porté par la paix, par le symbole fort, je pense que nous aurons la grâce et les bénédictions de nos ancêtres. Je vous remercie ! ».
Source : blog Guillaume Soro
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