Le Parlement congolais qui a ouvert hier, sa première session ordinaire de l’année 2013, compte au nombre de ses invités spéciaux, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro. L’ancien Premier ministre ivoirien, dans son adresse, a donné des clés aux députés congolais pour comprendre la crise postélectorale ivoirienne.
La diplomatie parlementaire a un côté pédagogique. Et, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, fervent partisan du renforcement de la coopération entre Etats par le truchement des Assemblées nationales est décidé à revêtir le costume de pédagogue quand le besoin se fait sentir. Un exercice qui consiste généralement à faire du recadrage, comme ce fut hier le cas en République démocratique du Congo dont la Parlement effectuait la rentrée de sa première session ordinaire de l’année 2013. Face aux députés congolais qui l’ont invité spécialement pour cette rentrée, Guillaume Soro a réexpliqué ce qu’il s’est passé en Côte d’Ivoire, à la faveur de la présidentielle de la fin d’année 2010.
Le bourreau n’est pas la victime
« Ne confondons pas le feu et la fumée et reconnaissons que l’ancien président est le seul responsable et coupable de la crise postélectorale et de ses dramatiques conséquences pour la population, et notamment pour les Ivoiriens et les étrangers les plus vulnérables et les plus démunis. Le président sortant n’a pas accepté sa défaite et s’est arrogé, de façon arbitraire et unilatérale, le droit de refuser de se soumettre au verdict des urnes », a d’entrée expliqué Guillaume Soro, à ses hôtes. A ceux qui croient naïvement que l’ancien chef de l’Etat a été transféré à La Haye, à cause de son combat en faveur du panafricanisme, Guillaume Soro a tenu à préciser que : « on ne peut que s’interroger et s’inquiéter du soutien que l’ancien président a pu recevoir de la part de ses militants déçus ; ce qui peut se concevoir, mais également de la part d’une certaine presse, de certaines chancelleries, et de certains Africains, au nom d’un pseudo-panafricaniste. Par quelle distorsion de la vérité historique a-t-on pu accepter de considérer qu’un régime qui entend expulser de son sol tous les étrangers, peut se targuer d’appartenir au courant libérateur du panafricanisme ? Sont-ils panafricanistes, ces Ivoiriens qui ont massacré le Burkinabé et le Malien, pour la simple et bonne raison qu’ils étaient Burkinabé et Malien ? ».
Les valeurs du panafricanisme vrai
Pour le chef du Parlement ivoirien, à la lumière de ce qu’il s’est passé en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays, aux lendemains d’élections, il importe de reposer la problématique de la solidarité entre les pays africains. « détestables relents xénophobes, je continue à croire que nous sommes capables de donner un corps à ce rêve d’union et de donner une âme à cet élan de solidarité qui nous est si naturel qu’il n’est pas de blessure que subisse l’un de nos frères, qui ne nous affecte et ne nous interpelle », propose M. Soro. Puis d’ajouter, dans la même veine : « ma conviction, c’est que l’Afrique a un brillant avenir devant elle, mais à la stricte condition que chacun des États et chacun des citoyens qui en composent le paysage complexe et contrasté, s’efforce d’apporter sa propre contribution à la construction de notre continent. Et cela ne peut se faire sans exercice suffisant de la pensée autocritique. L’expérience des crises ivoiriennes et africaines au sens large, nous apprend clairement que l’urgence de notre temps, ce n’est ni la haine, ni la vengeance, mais la démocratie ». Pour l’invité spécial du Parlement congolais, « contrairement à ce que certains croient, la démocratie ne s’importe pas. Elle émerge de la force morale du compromis entre filles et fils du même pays. La démocratie est la fille aînée du dialogue direct entre pouvoirs et oppositions ». Après avoir salué la richesse culturelle du Congo, Guillaume Soro a soutenu, face aux députés que : « C’est la démocratie qui sauvera la Côte d’Ivoire, tout comme c’est la démocratie, pratiquée comme art royal du compromis fécond, qui élèvera le Congo au firmament de ses espérances légitimes d’exemplarité.
Quand le Congo s’éveillera de toutes les forces et de tous les génies que la Providence et la nature lui ont si généreusement offerts, l’Afrique s’élèvera à partir de son puissant moteur congolais au diapason de la responsabilité planétaire de l’humanité ».
Marc Dossa
La diplomatie parlementaire a un côté pédagogique. Et, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, fervent partisan du renforcement de la coopération entre Etats par le truchement des Assemblées nationales est décidé à revêtir le costume de pédagogue quand le besoin se fait sentir. Un exercice qui consiste généralement à faire du recadrage, comme ce fut hier le cas en République démocratique du Congo dont la Parlement effectuait la rentrée de sa première session ordinaire de l’année 2013. Face aux députés congolais qui l’ont invité spécialement pour cette rentrée, Guillaume Soro a réexpliqué ce qu’il s’est passé en Côte d’Ivoire, à la faveur de la présidentielle de la fin d’année 2010.
Le bourreau n’est pas la victime
« Ne confondons pas le feu et la fumée et reconnaissons que l’ancien président est le seul responsable et coupable de la crise postélectorale et de ses dramatiques conséquences pour la population, et notamment pour les Ivoiriens et les étrangers les plus vulnérables et les plus démunis. Le président sortant n’a pas accepté sa défaite et s’est arrogé, de façon arbitraire et unilatérale, le droit de refuser de se soumettre au verdict des urnes », a d’entrée expliqué Guillaume Soro, à ses hôtes. A ceux qui croient naïvement que l’ancien chef de l’Etat a été transféré à La Haye, à cause de son combat en faveur du panafricanisme, Guillaume Soro a tenu à préciser que : « on ne peut que s’interroger et s’inquiéter du soutien que l’ancien président a pu recevoir de la part de ses militants déçus ; ce qui peut se concevoir, mais également de la part d’une certaine presse, de certaines chancelleries, et de certains Africains, au nom d’un pseudo-panafricaniste. Par quelle distorsion de la vérité historique a-t-on pu accepter de considérer qu’un régime qui entend expulser de son sol tous les étrangers, peut se targuer d’appartenir au courant libérateur du panafricanisme ? Sont-ils panafricanistes, ces Ivoiriens qui ont massacré le Burkinabé et le Malien, pour la simple et bonne raison qu’ils étaient Burkinabé et Malien ? ».
Les valeurs du panafricanisme vrai
Pour le chef du Parlement ivoirien, à la lumière de ce qu’il s’est passé en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays, aux lendemains d’élections, il importe de reposer la problématique de la solidarité entre les pays africains. « détestables relents xénophobes, je continue à croire que nous sommes capables de donner un corps à ce rêve d’union et de donner une âme à cet élan de solidarité qui nous est si naturel qu’il n’est pas de blessure que subisse l’un de nos frères, qui ne nous affecte et ne nous interpelle », propose M. Soro. Puis d’ajouter, dans la même veine : « ma conviction, c’est que l’Afrique a un brillant avenir devant elle, mais à la stricte condition que chacun des États et chacun des citoyens qui en composent le paysage complexe et contrasté, s’efforce d’apporter sa propre contribution à la construction de notre continent. Et cela ne peut se faire sans exercice suffisant de la pensée autocritique. L’expérience des crises ivoiriennes et africaines au sens large, nous apprend clairement que l’urgence de notre temps, ce n’est ni la haine, ni la vengeance, mais la démocratie ». Pour l’invité spécial du Parlement congolais, « contrairement à ce que certains croient, la démocratie ne s’importe pas. Elle émerge de la force morale du compromis entre filles et fils du même pays. La démocratie est la fille aînée du dialogue direct entre pouvoirs et oppositions ». Après avoir salué la richesse culturelle du Congo, Guillaume Soro a soutenu, face aux députés que : « C’est la démocratie qui sauvera la Côte d’Ivoire, tout comme c’est la démocratie, pratiquée comme art royal du compromis fécond, qui élèvera le Congo au firmament de ses espérances légitimes d’exemplarité.
Quand le Congo s’éveillera de toutes les forces et de tous les génies que la Providence et la nature lui ont si généreusement offerts, l’Afrique s’élèvera à partir de son puissant moteur congolais au diapason de la responsabilité planétaire de l’humanité ».
Marc Dossa