32/142, c’est cette résolution qui, adoptée en 1877, a invité les Etats membres des Nations Unies à proclamer un jour de leur choix en faveur des femmes. La Côte d’Ivoire s’est inscrite dans cette démarche et a toujours eu le souci de garantir le bien-être des femmes. C’est pourquoi, elle a ratifié plusieurs conventions relatives à l’égalité des sexes, à l’accès à la prise de décision et à la répression des violences faites à leur égard. En l’occurrence la CEDEF, le protocole à la charte Africaine des Droits de l’Homme relatifs aux droits des femmes de Maputo. Aussi, sur le plan national, le principe d’égalité entre hommes et femmes consacré dans la première Constitution du pays est réitéré et renforcé dans la Constitution du 23 juillet 2000 qui interdit toute forme de torture et de violence physique et morale, de mutilations et d’avilissement. Egalement, au vu des conséquences négatives enregistrées sur tout le territoire ivoirien, la prise de conscience de l’importance de ce fléau, contribuera le plus tôt possible au respect de la loi 98/757 du 23 décembre 1998. Qui en règle générale, réprime les mutilations génitales féminines. Et interdit la pratique de l’excision en Côte d’Ivoire. Aux dire de Coulibaly Fanta, coordinatrice du comité national de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, « des plateformes aident à lutter contre les MGF à savoir les policiers, les gendarmes et les magistrats » en dehors de cette loi qui grâce aux médias, les Organisations non gouvernementales (ONG), aux chefs religieux et coutumiers commencent à véritablement être vulgarisée. « Cependant, en raison de l’absence de plaintes de la part des victimes et de leurs familles, dues aux contingences culturelles, les Cours et Tribunaux ivoiriens connaissent très rarement des affaires relatives aux mutilations génitales féminines. C’est pourquoi, j’appelle les victimes à briser le silence en dénonçant les coupables », a-t-elle conseillé. Avant d’ajouter « qu’aujourd’hui, sur la table du gouvernement, se trouve sur la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre y compris les mutilations génitales qui doit être adoptée. Si cela est fait, je pense que les moyens vont accompagner pour que la lutte soit effective. Aussi, nous sommes aujourd’hui dans le milieu rural pour mettre fin à ces pratiques en lançant des messages forts ».
Marie Paule KOFFI
Marie Paule KOFFI