Une équipe de la cellule spéciale d’enquête sur la crise postélectorale séjourne jusqu’au 28 mars à Korhogo pour entendre les victimes de cette chaude période du pays qui résident à Korhogo.Présente dans la région pour quinze jours, l’équipe composée de quatre officiers de la police judiciaire doit visiter outre Korhogo, les localités de Sinématiali et Dikodougou. Pour porter l’information aux populations, la mairie de Korhogo a convoqué au centre culturel, les différentes couches socioprofessionnelles de la ville, ce vendredi 22 mars, à une réunion d’informations et d’échanges. Le quatrième adjoint au maire, l’honorable Salimou Coulibaly qui a entretenu l’assistance,a d’abord expliqué le contexte de création de la cellule spéciale avant de donner les informations relatives à la mission qui l’a conduite à Korhogo. « Le Président de la République a constaté qu’il y a eu beaucoup de dégâts au niveau des populations au cours de la crise postélectorale. Dans un souci d’équité et de réconciliation, il a décidé de créer cette cellule pour recueillir les préjudices subis par les populations dans le but de voir ce qui peut être fait pour soulager les victimes», a expliqué l’adjoint au maire.Celui-ci a aussi précisé que l’équipe est installée dans la salle de mariage de la mairie pour recevoir individuellement et si possible dans le secret, tous ceux qui dans cette période précise ont perdu des biens pour recueillir leur déposition. « Certes, il n’y a pas eu grand-chose à Korhogo pendant la crise postélectorale. Mais nous pouvons avoir dans la ville des personnes qui ont subi des préjudices alors qu’elles étaient dans une autre partie du pays pendant la crise. Tous ceux-là sont concernés par la mission de la cellule », selon Salimou. Pour les populations, la création de la cellule est une action louable que certains auraient voulu voir s’étendre à l’ensemble de la crise ivoirienne. « C’est un acte fort qui va faciliter la réconciliation », a commenté Silué Kolotioloma Moussa, le président de la jeunesse du FPI à Korhogo. Les personnes qui ont fait le déplacement du centre culturel ont donc promis de faire l’écho de ce qu’ils ont appris pour permettre à la cellule spéciale de remplir pleinement sa mission à Korhogo.
Mack Dakota, Correspondant
Mack Dakota, Correspondant