Mathurin Souanga Koffi, directeur général de Simatp, une entreprise de vente de véhicules agricoles, créée par l’ex-Fgccc (Fonds de garantie des coopératives café-cacao) a été interrogé par le Tribunal, hier lundi 25 mars 2013. «Sur les 50 véhicules et les 50 tracteurs de la Simatp, nous sommes allés avec la gendarmerie pour voir là où ils étaient parqués lors de l’enquête préliminaire. Nous n’avons trouvé que 2 véhicules, mais en épaves». C’est la charge que le Procureur Fernand Oulaye a portée contre le prévenu Mathurin Souanga Koffi. Aussi le Président Ahmed Coulibaly a-t-il dit au prévenu qu’il a gardé par devers lui le véhicule de fonction et l’ordinateur portable de Simatp, après sa démission. Pour sa défense, le prévenu a répondu qu’il a confisqué le vehicule et l’ordinateur comme une compensation partielle parce que la société lui doit 4 mois d’arriérés de salaire (12 millions de FCFA). Le Président lui a expliqué qu’il y a infraction parce le Tribunal du Travail est là pour régler ce genre de situations. En ce qui concerne l’ensemble des 50 véhicules et 50 tracteurs, il n’a pu convaincre le Tribunal, surtout de la location qu’il a faite de 2 vehicules à Divo. Dans les débats, le Président a invité Jean-Claude Bayou, ex-Dg de l’ex-Fgccc à la barre. Celui-ci a expliqué que toute œuvre humaine est faite d’échecs imprévus. Puis, il a déclaré que c’est 795 millions de FCFA que le Fgccc avait dégagé pour acheter les 50 vehicules et 50 tracteurs en Chine. Pour créer la Simatp, il a fallu un capital social de 60 millions de FCFA. Quant à Souanga, il a précisé que les actionnaires n’ont libéré que ¼ de leurs parts sociales, à commencer par lui-même. Et le Procureur de rétorquer : «Quel exemple donnez-vous aux autres en tant que Dg de la société ?». Pour le Président, quand on veut créer une société, on libère toutes les parts d’abord. Le Président a suspendu l’audience qui reprend ce mardi 26 mars avec d’autres prévenus.
M.Ouattara
M.Ouattara