Après l’accueil princier qu’il lui a fait réserver à Kyoto, son fief électoral, M. Ibuki BUNMEI, Président de la Chambre des Représentants de la Diète japonaise, a décidé d’offrir un déjeuner officiel à son homologue ivoirien et à la délégation qui l’accompagne. Cette réception a eu lieu ce lundi 25 mars à la résidence de fonction du Président Ibuki. Il faut savoir que le Président de la Chambre des Représentants dispose d’une résidence officielle appartenant à l’État, voisine de celle du Président de la Chambre des conseillers au nord-ouest du Palais de la Diète et au bord de la route 246. Son adresse officielle est le 2-18-1 Nagata-chō, Chiyoda-ku, Tōkyō-to. C’est une magnifique résidence ayant sa propre rivière intérieure, un étang aux poissons et un splendide jardin dans lequel les « sakura » en fleurs embaument ce début de printemps.
La délégation ivoirienne reçue par la garde d’honneur de la Diète, a été conduite au salon des réceptions officielles, où l’attendaient le Président de la chambre basse et des membres de son bureau. Après les chaleureuses poignées de mains, Guillaume SORO et les députés ivoiriens, installés dans un salon à l’impressionnante boiserie claire, faite en cerisier, ont « donné les nouvelles du pays ».
Prenant en premier la parole, le PAN Guillaume SORO a indiqué qu’il est venu manifester un devoir de gratitude envers le Gouvernement et le peuple japonais, pour leur implication dans la sortie de crise ivoirienne.
« J’étais Premier ministre, mon pays essayait de sortir d’une grave crise consécutive à la guerre et je cherchais de l’argent pour financer les élections. Je ne trouvais personne. Je me suis alors adressé à l’ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire et au Premier ministre japonais. Grâce à leur implication, nous avons eu un financement, des urnes transparentes, des isoloirs, de l’encre indélébile. Grâce à votre aide, notre pays a pu organiser des élections transparentes et un Président a été démocratiquement élu. Grâce à cette élection, la Côte d’Ivoire est sortie des zones de turbulences et retrouve sa place de leader sous-régional. Ce n’est pas tout. Ce sont les urnes que vous nous avez données qui nous ont permis d’organiser les élections législatives qui nous ont envoyé au Parlement. L’Assemblée nationale fonctionne maintenant normalement depuis un an. Je vous remercie pour votre aide à la Côte d’Ivoire et à la démocratie. Je voudrais vous exhorter à continuer votre aide à la démocratie ivoirienne. Je suis venu vous demander de soutenir l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire dans sa mission d’aide à l’enracinement de la démocratie et au processus de réconciliation nationale » a déclaré Guillaume Soro dans un calme, troublé seulement par les paroles de l’interprète japonaise.
En réponse aux amabilités de son hôte ivoirien. M. Ibuki BUNMEI a déclaré que le monde entier a reconnu l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire comme valide et transparente. Il a salué les remarquables efforts de reconstruction et de relance économique entrepris par le gouvernement ivoirien. Mais, dira-t-il, « l’enjeu reste maintenant la réconciliation nationale. Il me semble important de se réconcilier avec les peuples du sud qui ont boycotté les dernières législatives dans votre pays. Pour ma part, je tiens à vous dire que le Gouvernement, la Diète et le peuple japonais sont sensibles au fait que dès votre arrivée, vous ayez tenu à aller visiter les lieux sinistrés par la tragédie du tsunami. Nous avons même appris que vous avez apporté une participation financière à la reconstruction de cette zone. Je vous prie de croire que cela nous touche énormément et je tiens à vous en remercier ».
Poursuivant, le Président de la Chambre des Représentants a fait une présentation de son institution, de son mode de fonctionnement, de la démarcation rigide entre l’Exécutif et le Législatif. Il expliqué que toute aide matérielle et financière du parlement japonais en direction du parlement ivoirien pour ce faire, doit suivre un cheminement qui passe par la Division Afrique du ministère des Affaires étrangères nippon, recevoir l’approbation du Gouvernement qui va décaisser les fonds et revenir au Parlement pour mise en route. Pour éviter les conflits entre l’Exécutif et le Législatif. Tout ce qui a trait à l’utilisation des ressources publiques mises à la disposition du Parlement doit recevoir le quitus du Gouvernement. Ce qui ne signifie aucunement une suprématie du Gouvernement sur la Diète car c’est cette dernière qui met en place le Gouvernement en nommant des élus issus de ses rangs, et peut faire révoquer le Gouvernement en cas de conflit grave.
Guillaume SORO a repris la parole pour faire des précisions qui lui semblaient importantes. Ainsi a-t-il précisé, « la vérité que je dois vous dire c’est que chez nous aucune région du pays n’a boycotté les élections législatives. Regardez la composition de ma délégation, il y a des députés des quatre régions du pays, de toutes les religions du pays, des deux sexes. La vérité est que seul un parti politique, le FPI de l’ancien Président, a décidé malgré toutes les garanties et facilités faites par le Gouvernement, de ne pas aller aux législatives si M. Gbagbo n’est pas libéré de sa prison de la Haye. Vous comprenez que c’était une astuce pour ne pas se présenter à ces élections. Mais je vous certifie que des cadres de ce parti ont décidé d’aller aux élections, ont battu campagne, ont gagné et siègent tranquillement à l’hémicycle ».
Il a présenté la société ivoirienne de manière précise, en montrant qu’il n’existe aucune distinction fondée sur l’origine, l’ethnie, la religion ou le sexe. « Moi par exemple, je suis chrétien catholique. Le Président de la République est un musulman croyant et pratiquant. Mais c’est moi qu’il a choisi comme son Premier ministre ». Et le speaker de la Chambre des Représentants de concéder cela en avouant « quand j’ai vu la liste de votre délégation, on m’a dit qu’il y aurait une musulmane parmi vous. Je la vois et je constate que votre pays est vraiment tolérant ». En effet, M. Ibuki croyait voir débarquer une musulmane voilée, mais quand il a vu la députée Touré Maïmouna née Traoré, pimpante et sans complexe, il a révisé son jugement.
Le PAN a continué son adresse en indiquant que sa délégation et lui sont venus chercher trois choses auprès du Parlement nippon:
1- le renforcement de la coopération parlementaire entre les deux pays
2- la réactivation des groupes d’amitié Côte d’Ivoire-Japon
3- la signature d’un protocole de partenariat entre les deux institutions législatives.
Et séance tenante il a remis à son hôte le projet de Convention de partenariat entre l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire et la chambre des Représentants du Parlement japonais.
L’échange de ce document a donné lieu à une séance photo et a un échange de cadeaux entre les eux délégations.
Puis, un déjeuner somptueux a été partagé entre les deux groupes de parlementaires suivi d’une promenade dans les jardins de la résidence.
Source : Service Communication du Président de l'Assemblée Nationale (www.guillaumesoro.com)
La délégation ivoirienne reçue par la garde d’honneur de la Diète, a été conduite au salon des réceptions officielles, où l’attendaient le Président de la chambre basse et des membres de son bureau. Après les chaleureuses poignées de mains, Guillaume SORO et les députés ivoiriens, installés dans un salon à l’impressionnante boiserie claire, faite en cerisier, ont « donné les nouvelles du pays ».
Prenant en premier la parole, le PAN Guillaume SORO a indiqué qu’il est venu manifester un devoir de gratitude envers le Gouvernement et le peuple japonais, pour leur implication dans la sortie de crise ivoirienne.
« J’étais Premier ministre, mon pays essayait de sortir d’une grave crise consécutive à la guerre et je cherchais de l’argent pour financer les élections. Je ne trouvais personne. Je me suis alors adressé à l’ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire et au Premier ministre japonais. Grâce à leur implication, nous avons eu un financement, des urnes transparentes, des isoloirs, de l’encre indélébile. Grâce à votre aide, notre pays a pu organiser des élections transparentes et un Président a été démocratiquement élu. Grâce à cette élection, la Côte d’Ivoire est sortie des zones de turbulences et retrouve sa place de leader sous-régional. Ce n’est pas tout. Ce sont les urnes que vous nous avez données qui nous ont permis d’organiser les élections législatives qui nous ont envoyé au Parlement. L’Assemblée nationale fonctionne maintenant normalement depuis un an. Je vous remercie pour votre aide à la Côte d’Ivoire et à la démocratie. Je voudrais vous exhorter à continuer votre aide à la démocratie ivoirienne. Je suis venu vous demander de soutenir l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire dans sa mission d’aide à l’enracinement de la démocratie et au processus de réconciliation nationale » a déclaré Guillaume Soro dans un calme, troublé seulement par les paroles de l’interprète japonaise.
En réponse aux amabilités de son hôte ivoirien. M. Ibuki BUNMEI a déclaré que le monde entier a reconnu l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire comme valide et transparente. Il a salué les remarquables efforts de reconstruction et de relance économique entrepris par le gouvernement ivoirien. Mais, dira-t-il, « l’enjeu reste maintenant la réconciliation nationale. Il me semble important de se réconcilier avec les peuples du sud qui ont boycotté les dernières législatives dans votre pays. Pour ma part, je tiens à vous dire que le Gouvernement, la Diète et le peuple japonais sont sensibles au fait que dès votre arrivée, vous ayez tenu à aller visiter les lieux sinistrés par la tragédie du tsunami. Nous avons même appris que vous avez apporté une participation financière à la reconstruction de cette zone. Je vous prie de croire que cela nous touche énormément et je tiens à vous en remercier ».
Poursuivant, le Président de la Chambre des Représentants a fait une présentation de son institution, de son mode de fonctionnement, de la démarcation rigide entre l’Exécutif et le Législatif. Il expliqué que toute aide matérielle et financière du parlement japonais en direction du parlement ivoirien pour ce faire, doit suivre un cheminement qui passe par la Division Afrique du ministère des Affaires étrangères nippon, recevoir l’approbation du Gouvernement qui va décaisser les fonds et revenir au Parlement pour mise en route. Pour éviter les conflits entre l’Exécutif et le Législatif. Tout ce qui a trait à l’utilisation des ressources publiques mises à la disposition du Parlement doit recevoir le quitus du Gouvernement. Ce qui ne signifie aucunement une suprématie du Gouvernement sur la Diète car c’est cette dernière qui met en place le Gouvernement en nommant des élus issus de ses rangs, et peut faire révoquer le Gouvernement en cas de conflit grave.
Guillaume SORO a repris la parole pour faire des précisions qui lui semblaient importantes. Ainsi a-t-il précisé, « la vérité que je dois vous dire c’est que chez nous aucune région du pays n’a boycotté les élections législatives. Regardez la composition de ma délégation, il y a des députés des quatre régions du pays, de toutes les religions du pays, des deux sexes. La vérité est que seul un parti politique, le FPI de l’ancien Président, a décidé malgré toutes les garanties et facilités faites par le Gouvernement, de ne pas aller aux législatives si M. Gbagbo n’est pas libéré de sa prison de la Haye. Vous comprenez que c’était une astuce pour ne pas se présenter à ces élections. Mais je vous certifie que des cadres de ce parti ont décidé d’aller aux élections, ont battu campagne, ont gagné et siègent tranquillement à l’hémicycle ».
Il a présenté la société ivoirienne de manière précise, en montrant qu’il n’existe aucune distinction fondée sur l’origine, l’ethnie, la religion ou le sexe. « Moi par exemple, je suis chrétien catholique. Le Président de la République est un musulman croyant et pratiquant. Mais c’est moi qu’il a choisi comme son Premier ministre ». Et le speaker de la Chambre des Représentants de concéder cela en avouant « quand j’ai vu la liste de votre délégation, on m’a dit qu’il y aurait une musulmane parmi vous. Je la vois et je constate que votre pays est vraiment tolérant ». En effet, M. Ibuki croyait voir débarquer une musulmane voilée, mais quand il a vu la députée Touré Maïmouna née Traoré, pimpante et sans complexe, il a révisé son jugement.
Le PAN a continué son adresse en indiquant que sa délégation et lui sont venus chercher trois choses auprès du Parlement nippon:
1- le renforcement de la coopération parlementaire entre les deux pays
2- la réactivation des groupes d’amitié Côte d’Ivoire-Japon
3- la signature d’un protocole de partenariat entre les deux institutions législatives.
Et séance tenante il a remis à son hôte le projet de Convention de partenariat entre l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire et la chambre des Représentants du Parlement japonais.
L’échange de ce document a donné lieu à une séance photo et a un échange de cadeaux entre les eux délégations.
Puis, un déjeuner somptueux a été partagé entre les deux groupes de parlementaires suivi d’une promenade dans les jardins de la résidence.
Source : Service Communication du Président de l'Assemblée Nationale (www.guillaumesoro.com)
