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Politique Publié le jeudi 4 avril 2013 | Le Temps

Indignée par les dérives totalitaires du régime Ouattara : La Lidho demande enfin la libération des prisonniers politiques

La Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho) avec l’appui financier d’Open Society Initiative for West Africa (Osiwa) a documenté et produit un rapport sur les atteintes à la liberté d’opinion, d’expression et de réunion, couvrant la période d’avril 2011 à novembre 2012 en Côte d’Ivoire. Ainsi, au terme de la présentation officielle qui a eu lieu, à Cocody, le mercredi 3 avril 2013, il ressort des enquêtes menées dans le District d’Abidjan, que les libertés d’opinion, d’expression et de réunion sont fortement mises à mal ces derniers mois en Côte d’ivoire. «Les présumés auteurs de ces violations sont des éléments des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et des militants du Rassemblement des républicains (Rdr)», laisse entendre le président de la Lidho, René Hokou Légré. Il ne manque pas de rappeler les faits attentatoires aux libertés et aux droits humains. «La destruction et l’occupation des sièges d’organes de presse et de partis politiques de l’opposition, la suspension de parution de certains journaux d’opposition, l’arrestation et l’emprisonnement des militants et des journalistes de l’opposition, les agressions physiques et verbales, les menaces contre les opposants politiques à l’occasion des manifestations publiques de partis politiques, l’interdiction des meetings de l’opposition ; tel est le résultat des investigations menées par la Lidho sur les libertés d’opinion, d’expression et de réunion d’avril 2011 (fin de la crise postélectorale) à novembre 2012», cite-il à titres d’exemples tout en émettant des craintes si rien n’est fait pour mettre fin à ces violations. «Nous avons bien peur qu’il ne s’agisse là d’une remise en cause d’acquis, aussi minimes soient-ils, d’une lutte acharnée pour les libertés, menées deux décennies durant par des forces diverses au nombre desquelles la Lidho, un recul dont on aurait pu faire l’économie, si la méfiance et les susceptibilités n’avaient pas pris le pas sur la sérénité et la responsabilité qui devraient présider à la gestion de ces droits», soutient le conférencier. Avant d’interpeller le régime Ouattara d’œuvrer à «rompre ce cycle vicieux et garantir la stabilité politique et sociale». «Le Président de la République doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire cesser les violences et les agressions contre les journalistes et les opposants politiques et garantir leur sécurité. Il doit par ailleurs, libérer les journalistes et les opposants politiques emprisonnés du fait de leur opinions ou de leur appartenance politique et lutter contre l’impunité en diligentant des enquêtes impartiales et indépendantes surs lesdites violations et en publier les résultats afin que les auteurs soient identifiés et sanctionnés conformément à la loi», recommande M. Legré Hokou, au terme du rapport de la Lidho. Assurant les Ivoiriens de porter en toute objectivité, «un regard inquisiteur, citoyen sur tous les développements de la situation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire». «Le rapport vise à inviter les pouvoirs publics à intensifier davantage les efforts en vue de promouvoir la démocratie et consolider l’Etat de droit, comme garanties de consultations électorales. Cela est l’amorce d’une série de projets de la même veine et qui ne manqueront pas d’évoquer la question de la sécurité, depuis l’avènement des Frci dont les rapports avec certaines populations sont empreintes de méfiance et défiance», indique le président de la Lidho.

Toussaint N’Gotta
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