Les travailleurs de Côte d’Ivoire regroupés au sein des centrales syndicales : Ugtci, Dignité, Humanisme, Fesaci et Unartci ont soumis au Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, leurs revendications. Les principales doléances ont porté sur la cherté de la vie, les revendications salariales et corporatistes. Ouvrant le bal des allocutions, Soro Mamadou, secrétaire général de la Centrale Syndicale Humanisme (CSH) n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour s’insurger contre la cherté de la vie. Pour ce syndicaliste, si «le gouvernement est fier du taux d’inflation à 3,5% avec un déficit à 3%, une croissance à 8,5% confirmée par le FMI et la Banque Mondiale», il n’en demeure pas moins que «la réalité dans nos ménages est tout autre». «Oui, Excellence, nous ne supportons plus la cherté de la vie. Et là, il y a urgence (…) Le coût de l’électricité est finalement hors de portée. La multiplicité et l’accroissement des taxes diverses font exploser les prix sur les marchés. Il faut donc agir pour parer à l’urgence», a-t-il souhaité. Poursuivant, il a invité le gouvernement à reprendre le Forum social. Car dit-il, le forum social initié au mois d’août à décembre 2012 à Grand Bassam et à Yamoussoukro n’a pu aboutir à la production d’un document de synthèse encore moins à un engagement minimum. Raison pour laquelle, il propose au gouvernement, de «créer avec l’appui des organisations des travailleurs, un cadre formel de discussion qui siègerait tous les six mois afin d’apprécier les acquis sociaux». Quant à Soro Mamadou, il a demandé que soit mis fin la spéculation dans le domaine des banques afin de stimuler l’épargne, en relevant le taux d’épargne de 3,5% à 5% et en réduisant les taux de crédits bancaires de 17% à 5% ». Il a également fait un clin d’œil aux retraités, du secteur de la santé et de l’enseignement : «Depuis l’année dernière, la CSH dénonce que plus de 80.000 sur les 90.000 retraités du secteur privé, 70% ont des pensions en dessous du Smig. La CSH demande donc le relèvement de la plus petite pension au niveau du Smig. Dans le secteur de la santé, la Centrale Humanisme espère que le décret consacrant la bonification des indices sera pris avant la date des effets financiers prévu pour le 1er janvier 2014. La GSH exige d’une part, que tous les enseignants du supérieur du privé soient déclarés à la CNPS. Que la convention d’août 1994 qui devrait aboutir au traitement salarial des enseignants du primaire, du secondaire privé, soient arrimé sur le salaire des collègues du public», a-t-il rappelé, tout en saluant la reforme à la Mugefci. Joseph Léon Ebagnérin, au nom de l’Ugtci, a mis en cause la sécurité des personnes et des biens et a invité le gouvernement à prendre des sanctions contre tous ceux qui causent malheur et désolation aux populations ivoiriennes. «Nos salaires ou du moins ce qu’il en reste, peine dans les escaliers alors que les prix se sont envolés dans les ascenseurs», a-t-il déploré, demandant par la suite, la diminution du prix du carburant, de l’eau, du riz, de l’huile, du téléphone de l’électricité et des loyers, car leurs besoins sont incompressibles. Le secrétaire général de l’Ugtci a plaidé pour le réajustement des salaires et souhaité de doter d’un statut juridique le conseil national du dialogue social ainsi que de le rendre financièrement autonome.
La Centrale Dignité corse la note
Au nom de ses pairs, Zadi Gnagnan a demandé la libération des prisonniers politiques et une loi d’amnistie pour tous les Ivoiriens en exil et en prison. Une doléance dépréciée par d’autres syndicalistes, qui n’ont pas trouvé le lieu approprié. Toutefois, Zadi Gnagnan a dépeint un tableau sombre des conditions de vie des travailleurs. «Le sachet de la ménagère qui avait remplacé le panier de la ménagère par la force des choses n’existe même plus, tellement le prix des denrées de premières nécessités ne sont pas accessibles aux populations», a-t-il indiqué. «Quant à la Fonction publique, il sied de remarquer que des recrutements massifs sont faits sans concours dans certains corps d’emploi : sur quelle base sont-ils faits ? A qui profitent-ils? Est-ce une pratique de bonne gouvernance ?», s’interrogea-t-il avant de recommander la transparence et l’équité pour l’accession aux emplois publics. Pour lui, la répétition des grèves dans le secteur Education/ Formation «résulte de la défaillance de la gouvernance». Aussi, a-t-il suggéré à l’Etat un certain nombre de dispositions dont la reprise de la recherche de l’excellence en milieu scolaire et universitaire et le reversement des ponctions de salaires des enseignants grévistes. Au dire de Traoré Dohia Mamadou de la Fesaci, «le mal ivoirien est la paupérisation qui sévit de façon endémique depuis plus d’une dizaine d’année dans les familles ivoiriennes». Cela, poursuit-il «affecte gravement la santé, l’école, le logement et l’alimentation». De ce fait, il a demandé à l’Etat de Côte d’Ivoire «d’instaurer une assurance maladie universelle, débloquer les salaires avec effets financiers dans la Fonction publique, aligné le SMAG sur le Smig révisé et faire adopter un code de déontologie du secteur de l’artisanat». Intervenant au nom de l’Unartci, Yves Kodibo a abondé dans le sens de son prédécesseur. Il a demandé l’augmentation du Smig, par la signature du décret portant augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti, à 60.000 F Cfa. En sus, il à demandé la négociation d’une nouvelle convention collective des dockers et des dockers transit de Côte d’Ivoire.
Yves Kodibo a aussi demandé l’institution d’une prime de logement de 25%, le paiement d’une prime de dépaysement, l’allocation familiale à tous les travailleurs, le déblocage du salaire des fonctionnaires et l’augmentation de la prime de transport. Opposé à une liberté syndicale aux ordres, Yves Kodibo a déploré la limitation du nombre des secrétaires généraux adjoints des syndicats à six (6).
A.Dedi
La Centrale Dignité corse la note
Au nom de ses pairs, Zadi Gnagnan a demandé la libération des prisonniers politiques et une loi d’amnistie pour tous les Ivoiriens en exil et en prison. Une doléance dépréciée par d’autres syndicalistes, qui n’ont pas trouvé le lieu approprié. Toutefois, Zadi Gnagnan a dépeint un tableau sombre des conditions de vie des travailleurs. «Le sachet de la ménagère qui avait remplacé le panier de la ménagère par la force des choses n’existe même plus, tellement le prix des denrées de premières nécessités ne sont pas accessibles aux populations», a-t-il indiqué. «Quant à la Fonction publique, il sied de remarquer que des recrutements massifs sont faits sans concours dans certains corps d’emploi : sur quelle base sont-ils faits ? A qui profitent-ils? Est-ce une pratique de bonne gouvernance ?», s’interrogea-t-il avant de recommander la transparence et l’équité pour l’accession aux emplois publics. Pour lui, la répétition des grèves dans le secteur Education/ Formation «résulte de la défaillance de la gouvernance». Aussi, a-t-il suggéré à l’Etat un certain nombre de dispositions dont la reprise de la recherche de l’excellence en milieu scolaire et universitaire et le reversement des ponctions de salaires des enseignants grévistes. Au dire de Traoré Dohia Mamadou de la Fesaci, «le mal ivoirien est la paupérisation qui sévit de façon endémique depuis plus d’une dizaine d’année dans les familles ivoiriennes». Cela, poursuit-il «affecte gravement la santé, l’école, le logement et l’alimentation». De ce fait, il a demandé à l’Etat de Côte d’Ivoire «d’instaurer une assurance maladie universelle, débloquer les salaires avec effets financiers dans la Fonction publique, aligné le SMAG sur le Smig révisé et faire adopter un code de déontologie du secteur de l’artisanat». Intervenant au nom de l’Unartci, Yves Kodibo a abondé dans le sens de son prédécesseur. Il a demandé l’augmentation du Smig, par la signature du décret portant augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti, à 60.000 F Cfa. En sus, il à demandé la négociation d’une nouvelle convention collective des dockers et des dockers transit de Côte d’Ivoire.
Yves Kodibo a aussi demandé l’institution d’une prime de logement de 25%, le paiement d’une prime de dépaysement, l’allocation familiale à tous les travailleurs, le déblocage du salaire des fonctionnaires et l’augmentation de la prime de transport. Opposé à une liberté syndicale aux ordres, Yves Kodibo a déploré la limitation du nombre des secrétaires généraux adjoints des syndicats à six (6).
A.Dedi