x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 10 mai 2013 | Le Mandat

Bataillon logistique / En route pour Bamako / L’Armée française abandonne le contingent ivoirien ! : Les raisons du lâchage

© Le Mandat Par S.A
Sécurité au nord du Mali : les militaires ivoiriens de la MISMA foulent le sol Malien.
Samedi 05 mai 2013. Bamako. Un contingent de soldats ivoiriens devant se charger du transport de la logistique est arrivé au camp de gendarmerie Balla Koné sis au quartier Faladié, en attendant son déploiement à Sévaré.
Il y a eu une brouille à l’arrivée des éléments précurseurs du Bataillon logistique (BATLOG) à la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), le samedi 4 mai dernier à Zégoua.
Tout était bien calculé pour une bonne projection des militaires ivoiriens sur le théâtre extérieur malien. Après la mise en route des éléments précurseurs du BATLOG à la MISMA, par le général de Corps d’Armée, Soumaïla Bakayoko, chef d’état major général des FRCI, le jeudi 2 mai, au camp Gallieni du Plateau, les choses ne sont pas allées comme sur des roulettes. Fort de 10 officiers, 60 sous-officiers et 33 militaires du rang, les 103 soldats ivoiriens ont été escortés par une quarantaine d’éléments des Forces spéciales de Côte d’Ivoire. Histoire de les protéger et sécuriser le moyen matériel dont-ils disposaient, tout au long du voyage, sur une distance de plus de 1000 Km. Ainsi, le 1er contingent du Bataillon logistique, réparti en trois (03) pelotons ; dont 01 de commandement ; 01 de transport et 01 de ravitaillement, devrait être accueilli par des éléments de l’Armée malienne, appuyés par des militaires français de l’Opération Serval. Qui devaient, à leur tour, relayer les Forces spéciales ivoiriennes avant de convoyer le BATLOG à Bamako et à Sevaré sur une distance de plus de 600 Km. Malheureusement, ces derniers ont brillé par leur absence à l’arrivée du contingent ivoirien le samedi 4 mai, dans la première ville frontalière de Zégoua. C’est plutôt un Détachement malien de sécurité opérationnelle (DMSO), chapeauté par le Sous-lieutenant Seydou Berthé de la 814ème batterie d’artillerie de Sikasso, qui s’est pointé. Pourquoi ce ratage ? Selon les informations recueillies auprès de certains Officiers de l’Armée ivoirienne, le déplacement du 1er contingent ivoirien formant le BATLOG aurait pris plus de temps que prévu. « Des militaires de l’Opération Serval sont venus le vendredi 3 mai à Zégoua pour attendre les soldats ivoiriens. Alors que ces derniers ayant marqué deux escales, à Yamoussoukro et à Niellé, sont finalement arrivés le samedi 4 mai », a-t-il confié sous le couvert de l’anonymat. A l’en croire, l’Opération serval ne se déplace pas les samedis. C’est cette raison qui expliquerait pourquoi l’Armée française a lâché le contingent ivoirien pour une affaire d’heure. Puisque le convoi a pris près de 72 heures pour arriver à Zégoua, au lieu de 48 heures comme prévu. C’est à croire que l’heure africaine a encore eu raison du Bataillon logistique en route pour Bamako. Rappelons que la MISMA compte quelque 4300 soldats des pays issus de la CEDEAO, auxquels s’ajoutent 2000 soldats tchadiens. Elle doit être incorporée dans la force de maintien de la paix de 12.600 Casques bleus, créée fin avril par une résolution de l’ONU. La Côte d’Ivoire, engagée dans une sensible et complexe réforme de son armée après la crise post-électorale meurtrière de 2010-2011, n’envisageait pas au départ d’envoyer des troupes au Mali. Mais, le président Alassane Ouattara, qui dirige actuellement la CEDEAO, a finalement accepté de le faire devant l’insistance de ses partenaires extérieurs, en particulier de la France, ex-puissance coloniale, selon des sources diplomatiques et militaires. L’Opération Serval lancée en janvier par la France, en soutien à l’armée malienne, a permis la reprise des principales villes du nord du Mali, occupées depuis l’an dernier par des groupes islamistes liés à Al-Qaïda. Alors que les Jihadistes continuent de mener des actions meurtrières de harcèlement sur le terrain. Selon les chiffres officiels de la guerre livrés par Bamako, de janvier à mars 2013, les combats au Mali ont tué 600 Jihadistes, 63 soldats maliens et 6 soldats de l’Armée française.
FBI
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ