Que de scandales financiers ne sont-ils pas dénoncés depuis l’accession au pouvoir le 21 mai 2011, officiellement d’Alassane Ouattara. Il ne se passe plus de jour que les Ivoiriens n’apprennent un scandale enregistré. Sous Ouattara cela est sorti de l’extraordinaire pour devenir un fait banal, au quotidien. Un fait si banal qui est inscrit à l’agenda du régime. Des disparitions de sommes faramineuses à des marchés aux contours ambigus en passant par la polémique autour des scandales financiers, le régime ploie sous le poids des pillages et des détournements. Des actes de mal gouvernance qui ternissent l’image du pays qui, à entendre Ouattara, sera «émergent à l’horizon 2020». La liste des affaires sulfureuses sous Ouattara risque de s’allonger. Des faits qui montrent le vrai visage du Rdr, parti-Etat en Côte d’Ivoire.
Filière cajou: des milliards disparus
Aucun secteur d’activité n’échappe à la furia des nouvelles autorités ivoiriennes. Pourvu que cela rapporte gros, se justifie-t-on dans le langage populaire. La filière Cajou vient de faire le frais des ténors du «Vivre ensemble». Qui sont passés par là. Conséquence : des milliards ont disparu. La presse ne se fait pas priér pour donner un large écho de cette manière de gérer les biens publics. En attendant que les responsabilités soient situées, laissons libre cours à la présomption d’innocence. Cela n’empêche pourtant pas les Ivoiriens de commenter ce qui se passe dans cette filière où les pauvres paysans peinent à joindre les deux bouts. Annoncé à grand renfort médiatique, le prix bord champ n’est pas respecté. Au grand dam des paysans qui ne savent plus à qui se confier. Vu que les gouvernants sont muets devant l’ampleur de la situation. Le prix bord-champ des noix de cajou, faut-il le rappeler, au titre de la campagne 2013, a été fixé par le gouvernement à 200 FCFA le kilogramme, tandis que le prix magasin intérieur à 235 FCFA. Or, dénoncent les paysans, le prix n’est pas respecté. « Les acheteurs s’offrent les produits à 150 FCFA le kg, voire 125 FCFA dans certaines zones. Nous ne sommes pas du tout d’accord » a signifié Kouamé Yao, délégué départemental de l’Intercajou de Nassian, appelant les producteurs à faire la rétention de leurs produits, en attendant qu’ « une solution soit trouvée». Des difficultés auxquelles s’ajoute la disparition de milliards dans ladite filière. Ce sont, indique-t-on dans les colonnes du confrère de Le Nouveau Courrier, du mardi 14 mai 2013, plusieurs milliards (pour une production entre 400 et 500 mille tonnes) qui sont engrangés à travers des prélèvements sur la commercialisation de l’anacarde mais qui ne sont pas reversés à l’Interprofession dont le rôle consiste à gérer la filière au niveau de l’encadrement des producteurs, de la commercialisation interne, et externe de la noix brute. Une information qui en dit long sur la gestion du régime actuel obnubilé par la traque des pro-Gbagbo.
Les 110 milliards engloutis dans du gazon à l’université
A son arrivée au pouvoir le 11 avril 2011, Ouattara a fermé les universités publiques au motif que celles-ci ont subi de lourds dégâts durant la crise postélectorale. En fait, le régime Ouattara a toujours vu les étudiants comme des pro-Gbagbo inconditionnels qui constituaient une menace pour lui. Alors la solution fut de fermer les amphithéâtres le temps de «maîtriser le terrain ». Ce qui fut fait sous le prétexte de réhabilitation. Les travaux étant sous la supervision de son ministre de l’Enseignement supérieur, Cissé Ibrahim Bacongo. Quand l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, rouvre à nouveau ses portes, le 3 septembre 2012, on annonce que 110 milliards de Fcfa ont été dépensés. Mais à quoi a servi cette somme si en fait de réhabilitation, l’on n’a fait que repeindre des bâtiments qui existaient déjà et planter du gazon ? Les étudiants se retrouvent dans des amphis et salles de Td bondés et surchauffés, sans le matériel didactique approprié. A quoi ont réellement servi les 110 milliards affectés à la réhabilitation de l’université et à qui a-t-il profité ? Les étudiants, en colère, se sont fait entendre. Le ministre Cissé Bacongo a échappé de peu à un lynchage après avoir pris des projectiles au visage. Les raisons évoquées par les étudiants en colère sont d’ordre technique et didactique : absence de micro, de toilettes, d’ouvrages pour les bibliothèques. Cissé Bacongo a sacrifié son Daf dans cette «sale affaire ». Quand lui-même le concerné, la cheville ouvrière, continue de bénéficier du soutien de son mentor. Mais pour combien de temps ? Les évènements de lundi 13 mai doivent interpeller le régime Ouattara de plus en plus ancré dans la mal gouvernance économique. Ce qui ne manque de faire écrire à un confrère ceci : « Aujourd’hui le gouvernement a voulu honorer la Grande Chancelière qui a décoré tant de monde, à commencer par M. le Préfet lors de son investiture, mais là encore, les mensonges et les dissimulations n’ont pu être étouffés, et les étudiants asphyxiés financièrement demandent aujourd’hui des comptes à leurs dirigeants qui vivent dans l’opulence : que sont devenus les 110 milliards de la réhabilitation de l’Université ? Pourquoi y a-t-il des jardins avec jets d’eau mais pas de chasses d’eau et de toilettes ? Où sont passés les crédits pour équiper les amphithéâtres d’une sonorisation et d’un mobilier décent… ? Seule trace des coups de peinture de la réhabilitation : la reconversion des pots de peinture vides en sièges écologiques pour étudiants chanceux… Côte d’Ivoire émergente, Côte d’Ivoire tellement chérie et choyée par notre docteur en économie, qu’il se propose déjà de continuer la distribution des cadeaux lors d’un second mandat. Grâce à la baguette magique du rattrapage, à chaque retour de voyage, il la comble des cadeaux rapportés : promesses, paroles, assurances, certitudes… autant de mots se conjuguant avec des verbes au futur». Sans commentaires dans une Côte d’Ivoire sous Ouattara. Et le confrère de poursuivre de manière prophétique :« Une certitude : le présent est difficile, trop dur pour tous ces Ivoiriens spoliés, emprisonnés, dépouillés, exilés, sans travail » Le vivre ensemble proposé, à l’image de la scène peinte sur le tableau offert à Claude Guéant, se réduit à une belle affiche de propagande. Surtout que d’autres scandales sont annoncés. Dans la construction du 3ème pont, dit Henri Konan Bédié. Qui aurait été surfacturé
Le scandale des 700 millions Fcfa des religieux
Les malversations financières ont gagné la direction générale des Cultes. L’affaire porterait sur la somme de plus de 700 millions de FCFA. L’argent des des hommes de Dieu aurait été détourné par l’ex-Dg, Diaby Aminata Dao, promue aujourd’hui préfet d’Alépé. La lumière n’a jamais été faite sur cette affaire. Mieux, Mme Dao Aminata, « l’intouchable », a été bombardée, en mars 2013, préfet d’Alépé par le régime. Une prime à la malversation. Qui est censé tirer pour le moment le rideau sur les 700 millions de FCFA. A l’instar des sulfureux marchés passés au mépris des règles de l’art dans le cadre du ramassage des ordures, sous Anne-Ouloto. Et l’affaire Celpaid. Des scandales qui se succèdent
Toussaint N’Gotta
Filière cajou: des milliards disparus
Aucun secteur d’activité n’échappe à la furia des nouvelles autorités ivoiriennes. Pourvu que cela rapporte gros, se justifie-t-on dans le langage populaire. La filière Cajou vient de faire le frais des ténors du «Vivre ensemble». Qui sont passés par là. Conséquence : des milliards ont disparu. La presse ne se fait pas priér pour donner un large écho de cette manière de gérer les biens publics. En attendant que les responsabilités soient situées, laissons libre cours à la présomption d’innocence. Cela n’empêche pourtant pas les Ivoiriens de commenter ce qui se passe dans cette filière où les pauvres paysans peinent à joindre les deux bouts. Annoncé à grand renfort médiatique, le prix bord champ n’est pas respecté. Au grand dam des paysans qui ne savent plus à qui se confier. Vu que les gouvernants sont muets devant l’ampleur de la situation. Le prix bord-champ des noix de cajou, faut-il le rappeler, au titre de la campagne 2013, a été fixé par le gouvernement à 200 FCFA le kilogramme, tandis que le prix magasin intérieur à 235 FCFA. Or, dénoncent les paysans, le prix n’est pas respecté. « Les acheteurs s’offrent les produits à 150 FCFA le kg, voire 125 FCFA dans certaines zones. Nous ne sommes pas du tout d’accord » a signifié Kouamé Yao, délégué départemental de l’Intercajou de Nassian, appelant les producteurs à faire la rétention de leurs produits, en attendant qu’ « une solution soit trouvée». Des difficultés auxquelles s’ajoute la disparition de milliards dans ladite filière. Ce sont, indique-t-on dans les colonnes du confrère de Le Nouveau Courrier, du mardi 14 mai 2013, plusieurs milliards (pour une production entre 400 et 500 mille tonnes) qui sont engrangés à travers des prélèvements sur la commercialisation de l’anacarde mais qui ne sont pas reversés à l’Interprofession dont le rôle consiste à gérer la filière au niveau de l’encadrement des producteurs, de la commercialisation interne, et externe de la noix brute. Une information qui en dit long sur la gestion du régime actuel obnubilé par la traque des pro-Gbagbo.
Les 110 milliards engloutis dans du gazon à l’université
A son arrivée au pouvoir le 11 avril 2011, Ouattara a fermé les universités publiques au motif que celles-ci ont subi de lourds dégâts durant la crise postélectorale. En fait, le régime Ouattara a toujours vu les étudiants comme des pro-Gbagbo inconditionnels qui constituaient une menace pour lui. Alors la solution fut de fermer les amphithéâtres le temps de «maîtriser le terrain ». Ce qui fut fait sous le prétexte de réhabilitation. Les travaux étant sous la supervision de son ministre de l’Enseignement supérieur, Cissé Ibrahim Bacongo. Quand l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, rouvre à nouveau ses portes, le 3 septembre 2012, on annonce que 110 milliards de Fcfa ont été dépensés. Mais à quoi a servi cette somme si en fait de réhabilitation, l’on n’a fait que repeindre des bâtiments qui existaient déjà et planter du gazon ? Les étudiants se retrouvent dans des amphis et salles de Td bondés et surchauffés, sans le matériel didactique approprié. A quoi ont réellement servi les 110 milliards affectés à la réhabilitation de l’université et à qui a-t-il profité ? Les étudiants, en colère, se sont fait entendre. Le ministre Cissé Bacongo a échappé de peu à un lynchage après avoir pris des projectiles au visage. Les raisons évoquées par les étudiants en colère sont d’ordre technique et didactique : absence de micro, de toilettes, d’ouvrages pour les bibliothèques. Cissé Bacongo a sacrifié son Daf dans cette «sale affaire ». Quand lui-même le concerné, la cheville ouvrière, continue de bénéficier du soutien de son mentor. Mais pour combien de temps ? Les évènements de lundi 13 mai doivent interpeller le régime Ouattara de plus en plus ancré dans la mal gouvernance économique. Ce qui ne manque de faire écrire à un confrère ceci : « Aujourd’hui le gouvernement a voulu honorer la Grande Chancelière qui a décoré tant de monde, à commencer par M. le Préfet lors de son investiture, mais là encore, les mensonges et les dissimulations n’ont pu être étouffés, et les étudiants asphyxiés financièrement demandent aujourd’hui des comptes à leurs dirigeants qui vivent dans l’opulence : que sont devenus les 110 milliards de la réhabilitation de l’Université ? Pourquoi y a-t-il des jardins avec jets d’eau mais pas de chasses d’eau et de toilettes ? Où sont passés les crédits pour équiper les amphithéâtres d’une sonorisation et d’un mobilier décent… ? Seule trace des coups de peinture de la réhabilitation : la reconversion des pots de peinture vides en sièges écologiques pour étudiants chanceux… Côte d’Ivoire émergente, Côte d’Ivoire tellement chérie et choyée par notre docteur en économie, qu’il se propose déjà de continuer la distribution des cadeaux lors d’un second mandat. Grâce à la baguette magique du rattrapage, à chaque retour de voyage, il la comble des cadeaux rapportés : promesses, paroles, assurances, certitudes… autant de mots se conjuguant avec des verbes au futur». Sans commentaires dans une Côte d’Ivoire sous Ouattara. Et le confrère de poursuivre de manière prophétique :« Une certitude : le présent est difficile, trop dur pour tous ces Ivoiriens spoliés, emprisonnés, dépouillés, exilés, sans travail » Le vivre ensemble proposé, à l’image de la scène peinte sur le tableau offert à Claude Guéant, se réduit à une belle affiche de propagande. Surtout que d’autres scandales sont annoncés. Dans la construction du 3ème pont, dit Henri Konan Bédié. Qui aurait été surfacturé
Le scandale des 700 millions Fcfa des religieux
Les malversations financières ont gagné la direction générale des Cultes. L’affaire porterait sur la somme de plus de 700 millions de FCFA. L’argent des des hommes de Dieu aurait été détourné par l’ex-Dg, Diaby Aminata Dao, promue aujourd’hui préfet d’Alépé. La lumière n’a jamais été faite sur cette affaire. Mieux, Mme Dao Aminata, « l’intouchable », a été bombardée, en mars 2013, préfet d’Alépé par le régime. Une prime à la malversation. Qui est censé tirer pour le moment le rideau sur les 700 millions de FCFA. A l’instar des sulfureux marchés passés au mépris des règles de l’art dans le cadre du ramassage des ordures, sous Anne-Ouloto. Et l’affaire Celpaid. Des scandales qui se succèdent
Toussaint N’Gotta