L’exil n’a aucunement altéré sa fougue et son verbe. Drigoné Bi Faustin alias « Faya », depuis son retour d’exil le 6 mai dernier, s’est pour la première fois exprimé devant la presse hier. Accompagné du président de l’Alliance pour le Changement, l’honorable Alphonse Soro, l’ancien adjoint de Blé Goudé à la FESCI, n’a pas mâché ses mots face à l’attitude et au discours dangereux du FPI. L’ancien porte-parole du sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit « IB » estime que le dernier appel du FPI au PDCI est extrêmement dangereux pour la cohésion nationale. « Ce sont les mêmes comportements qui ont amené des affrontements entre Ivoiriens. Ce sont des propos graves que Miaka Oureto a tenus. En Europe, vous tenez de tels propos, on vous met en prison. Nous dénonçons de tels propos avec la dernière énergie », a fustigé le conférencier. Avant d’ajouter : « On a vu le FPI au pouvoir pendant dix ans. Et pendant ces dix ans, on a vu les problèmes qu’ils ont posés au pays. Ils parlent de nationalité et du problème foncier. Pendant les dix dernières années qu’ils ont passées au pouvoir, quelles lois ont-ils voté pour régler ces différentes questions ? ». Pour Drigoné Bi Faya, la passion que l’on constate en ce moment autour de la question de la nationalité et du foncier est due au fait que certains hommes ont décidé d’en faire leur fonds de commerce politique. A son avis, il faut extirper les problèmes de la nationalité et du foncier rural de la politique et surtout beaucoup communiquer sur ces deux questions afin d’éviter qu’on ne manipule les populations. Le conférencier du jour a précisé être rentré en Côte d’Ivoire, après plus de 11 ans d’exil à Newcastle en Angleterre, pour prendre sa place dans la reconstruction de la Côte d’Ivoire. «J’ai accepté la main tendue du pouvoir pour prendre ma place. Parce que c’est ici que je me sens à l’aise», a-t-il reconnu. A ce niveau, il n’a pas manqué de remercier le président de la République, Alassane Ouattara, le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko et le président de l’APC, Alphonse Soro, qui l’a convaincu à retourner en Côte d’Ivoire. Au passage, Drigoné Faya a reconnu le travail abattu en deux ans par le chef de l’Etat tant au plan infrastructurel qu’au plan sécuritaire. En ce qui concerne ses rapports avec le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, il les a jugés au beau fixe. « Très bientôt, je vais introduire une audience auprès de lui pour le rencontrer », a-t-il tenu à rassurer. Avant son intervention, le président de l’APC a pris la parole pour situer le cadre de la rencontre et expliquer comment il a réussi avec ses camarades à convaincre l’ancien adjoint de Blé Goudé à la FESCI de rentrer.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly
