ABIDJAN (Côte d'Ivoire) - L'ONG Human Rights Watch a réclamé mardi aux autorités ivoiriennes une "enquête crédible" après l'arrestation dans l'ouest du pays du chef de milice Amadé Ouérémi, soupçonné de graves crimes durant la crise postélectorale de 2010-2011.
"Ce qui va se passer maintenant concernant Amadé Ouérémi sera révélateur. Une enquête crédible et, si les éléments de preuve disponibles le permettent, des poursuites en justice feraient beaucoup pour atténuer les profondes divisions intercommunautaires dans l'ouest de la Côte d'Ivoire et démontrer que les victimes des deux camps peuvent enfin obtenir justice", a déclaré dans un communiqué Matt Wells, chercheur sur l'Afrique de l'Ouest à HRW.
Des ONG internationales dont Human Rights Watch ont désigné Amadé Ouérémi
"comme ayant eu une responsabilité de commandement dans le massacre de Duékoué
en mars 2011, dans lequel des centaines de personnes, appartenant à des
groupes ethniques traditionnellement" favorables à l'ex-président Laurent
Gbagbo "ont été exécutées sommairement" lors de la crise de 2010-2011 qui a
fait quelque 3.000 morts.
Toutefois, "il n'a pas encore été possible d'établir clairement si
l'arrestation de Ouérémi est liée à son implication éventuelle dans des crimes
graves commis durant la crise ou si elle est la conséquence de son refus de
quitter la forêt classée du Mont Péko, en dépit des demandes répétées du
gouvernement", selon l'organisation de défense des droits de l'Homme.
Le chef de milice d'origine burkinabè, qui occupait illégalement depuis une
dizaine d'années une forêt protégée de l'Ouest, a été arrêté le 18 mai. Ses
éléments, estimés à plusieurs centaines, ont servi de supplétifs aux
ex-rebelles nordistes à qui sont largement imputés les massacres de Duékoué.
L'ex-rébellion s'était ralliée au président Alassane Ouattara au début de la
crise postélectorale.
Dans son communiqué publié à l'occasion des deux ans de l'investiture de M.
Ouattara, HRW a estimé que le gouvernement "a fait peu de progrès dans le
traitement des causes profondes des violences politico-militaires qui ont
ébranlé le pays pendant une décennie", pointant en particulier "l'absence
d'une justice impartiale".
Seuls des partisans de M. Gbagbo ont été jusqu'à présent poursuivis pour
des crimes commis durant la crise, ce qui vaut régulièrement au pouvoir
l'accusation de favoriser une "justice des vainqueurs".
eak/tmo/jmc
"Ce qui va se passer maintenant concernant Amadé Ouérémi sera révélateur. Une enquête crédible et, si les éléments de preuve disponibles le permettent, des poursuites en justice feraient beaucoup pour atténuer les profondes divisions intercommunautaires dans l'ouest de la Côte d'Ivoire et démontrer que les victimes des deux camps peuvent enfin obtenir justice", a déclaré dans un communiqué Matt Wells, chercheur sur l'Afrique de l'Ouest à HRW.
Des ONG internationales dont Human Rights Watch ont désigné Amadé Ouérémi
"comme ayant eu une responsabilité de commandement dans le massacre de Duékoué
en mars 2011, dans lequel des centaines de personnes, appartenant à des
groupes ethniques traditionnellement" favorables à l'ex-président Laurent
Gbagbo "ont été exécutées sommairement" lors de la crise de 2010-2011 qui a
fait quelque 3.000 morts.
Toutefois, "il n'a pas encore été possible d'établir clairement si
l'arrestation de Ouérémi est liée à son implication éventuelle dans des crimes
graves commis durant la crise ou si elle est la conséquence de son refus de
quitter la forêt classée du Mont Péko, en dépit des demandes répétées du
gouvernement", selon l'organisation de défense des droits de l'Homme.
Le chef de milice d'origine burkinabè, qui occupait illégalement depuis une
dizaine d'années une forêt protégée de l'Ouest, a été arrêté le 18 mai. Ses
éléments, estimés à plusieurs centaines, ont servi de supplétifs aux
ex-rebelles nordistes à qui sont largement imputés les massacres de Duékoué.
L'ex-rébellion s'était ralliée au président Alassane Ouattara au début de la
crise postélectorale.
Dans son communiqué publié à l'occasion des deux ans de l'investiture de M.
Ouattara, HRW a estimé que le gouvernement "a fait peu de progrès dans le
traitement des causes profondes des violences politico-militaires qui ont
ébranlé le pays pendant une décennie", pointant en particulier "l'absence
d'une justice impartiale".
Seuls des partisans de M. Gbagbo ont été jusqu'à présent poursuivis pour
des crimes commis durant la crise, ce qui vaut régulièrement au pouvoir
l'accusation de favoriser une "justice des vainqueurs".
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