Les examens à grand tirage auront-ils lieu en cette fin d’année ? Difficile de repondre à cette interrogation, vu la détermination des enseignants grévistes à ne pas prendre part à ces évaluations si les ponctions effectuées sur leur salaire au mois de mars dernier ne sont pas reversées. ’’Pas d’argent, pas d’examen’’ clament les enseignants furieux de ne pas voir leur revendication satisfaite suite à une grève qu’ils ont dû suspendre après des accords avec le gouvernement. Selon le programme présenté par le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, les examens à grand tirage démarrent le mardi 28 mai prochain, avec l’entrée en lice des tout-petits du Cm2 qui affronteront ce jour-là, les épreuves du Certificat d’études primaires élémentaires (Cepe) et de l’entrée en 6e. A quelques jours seulement de cette session, la tension monte entre les enseignants et leur ministère de tutelle. Face à cette situation, la ministre Kandia Camara s’en lave les mains en attribuant la responsabilité à son collègue ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Gnamien Konan, qui n’a certainement pas mesuré la gravité de ses propos lors de sa dernière sortie publique. S’adressant aux enseignants, il a fait savoir ceci : « les ponctions effectuées ne seront pas versées aux enseignants. » Une sortie que les enseignants ont qualifiée de mépris de la part des autorités en leur encontre. Or, la volonté actuelle du gouvernement est d’achever l’année en beauté. Si l’école ivoirienne a été sauvée lors de l’année scolaire 2010-2011 au plus profond de la crise post électorale, ce n’est pas maintenant qu’il faut envisager une année blanche.Kandia Kamissoko Camara a donc intérêt à résoudre au plus vite cette situation, sinon les efforts qu’elle aura consentis toute cette rentrée scolaire seront vains.
Etienne Atta
Etienne Atta