ABIDJAN - Plusieurs centaines d’ex-combattants ivoiriens, s’estimant oubliés des programmes de réinsertion mis en place après la crise politico-militaire de 2010-2011, ont protesté lundi à Man, la grande ville de l’ouest du pays, ont rapporté des habitants.
Selon des résidents joints par l’AFP, "plusieurs centaines de démobilisés" ont installé des barricades à travers Man, notamment devant la préfecture, paralysant la ville durant plusieurs heures.
Ils ont finalement levé leurs barricades sur intervention du commandant Losséni Fofana, chef des Forces républicaines (FRCI, armée) dans la zone, ainsi que du préfet.
"Nous constatons une lenteur dans notre processus de réinsertion", a expliqué à l’AFP le porte-parole des protestataires, Faustin Gnoahé. Il a aussi accusé les représentants des démobilisés eux-mêmes de favoriser la prise en charge par les programmes gouvernementaux de personnes "qui n’ont jamais fait la guerre".
Ces démobilisés ont appartenu à l’ex-rébellion qui a combattu pour le président Alassane Ouattara en 2010-2011 et a contrôlé le nord et une partie de l’ouest du pays durant une décennie. L’Ouest est la région la plus instable de Côte d’Ivoire, en proie à des violences depuis des années, et a été le théâtre de tueries durant la dernière crise.
Selon une source au sein de l’état-major, le commandant Losséni Fofana a assuré aux protestataires "que les promesses du chef de l’Etat seraient tenues et que très bientôt ils seraient pris en compte dans les programmes de l’ADDR", l’Autorité pour la démobilisation, le désarmement et la réinsertion, créée en 2012.
Le pouvoir s’est engagé à réinsérer quelque 64.000 démobilisés, mais ce chantier est particulièrement coûteux (près de 140 millions d’euros, selon l’estimation officielle).
La première manifestation importante d’ex-combattants mécontents a eu lieu le 11 avril à Bouaké (centre), fief de l’ancienne rébellion. Environ 200 d’entre eux avaient bloqué durant plusieurs heures l’entrée sud de la ville pour réclamer leur réinsertion.
La crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 s’est conclue par deux semaines de guerre entre combattants pro-Ouattara, appuyés par la France et l’ONU, et les forces fidèles à l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Quelque 3.000 personnes ont été tuées lors de ces événements.
str-tmo/de
Selon des résidents joints par l’AFP, "plusieurs centaines de démobilisés" ont installé des barricades à travers Man, notamment devant la préfecture, paralysant la ville durant plusieurs heures.
Ils ont finalement levé leurs barricades sur intervention du commandant Losséni Fofana, chef des Forces républicaines (FRCI, armée) dans la zone, ainsi que du préfet.
"Nous constatons une lenteur dans notre processus de réinsertion", a expliqué à l’AFP le porte-parole des protestataires, Faustin Gnoahé. Il a aussi accusé les représentants des démobilisés eux-mêmes de favoriser la prise en charge par les programmes gouvernementaux de personnes "qui n’ont jamais fait la guerre".
Ces démobilisés ont appartenu à l’ex-rébellion qui a combattu pour le président Alassane Ouattara en 2010-2011 et a contrôlé le nord et une partie de l’ouest du pays durant une décennie. L’Ouest est la région la plus instable de Côte d’Ivoire, en proie à des violences depuis des années, et a été le théâtre de tueries durant la dernière crise.
Selon une source au sein de l’état-major, le commandant Losséni Fofana a assuré aux protestataires "que les promesses du chef de l’Etat seraient tenues et que très bientôt ils seraient pris en compte dans les programmes de l’ADDR", l’Autorité pour la démobilisation, le désarmement et la réinsertion, créée en 2012.
Le pouvoir s’est engagé à réinsérer quelque 64.000 démobilisés, mais ce chantier est particulièrement coûteux (près de 140 millions d’euros, selon l’estimation officielle).
La première manifestation importante d’ex-combattants mécontents a eu lieu le 11 avril à Bouaké (centre), fief de l’ancienne rébellion. Environ 200 d’entre eux avaient bloqué durant plusieurs heures l’entrée sud de la ville pour réclamer leur réinsertion.
La crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 s’est conclue par deux semaines de guerre entre combattants pro-Ouattara, appuyés par la France et l’ONU, et les forces fidèles à l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Quelque 3.000 personnes ont été tuées lors de ces événements.
str-tmo/de