«C’est une honte électorale», affirme, très heureux, Gnagna Zadi, chef de file des syndicats opposés à l’actuel processus de restructuration de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugefci) initié depuis avril 2012, par le gouvernement d’Alassane Ouattara. Devant le taux de participation «quasi nul», selon lui, de l’élection des délégués pour l’assemblée générale de la Mugefci, Gnagna Zadi, qui s’est rendu dans les locaux de Notre Voie, a félicité «les fonctionnaires qui ont entendu notre mot d’ordre de boycott de ces élections». «Nous pensons que (…) c’est un désaveu cinglant en dépit des moyens colossaux mis à la disposition du comité de gestion par l’Etat», a-t-il poursuivi. A l’en croire, c’est parce que Bamba Karim a refusé d’associer les syndicats qu’il a récolté ce taux de participation très faible. «J’avais pourtant prévenu M. Bamba Karim sur le risque d’un échec dans la mobilisation des fonctionnaires», dit-il. Il a fait l’analyse selon laquelle, on «ne peut pas demander à des magistrats, des enseignants… de participer à un vote alors qu’ils n’ont pas été associés à la rédaction des textes (…) ils n’ont pas étudié la psychologie des fonctionnaires avant d’organiser leur élection». Gnagna Zadi a, au passage, fustigé le mode de votation concentré dans les régions. «S’ils nous avaient associé, on leur aurait dit que ce n’est pas la bonne méthode. Et qu’il aurait fallu décentraliser», a-t-il regretté.
Quelle suite entend-t-il donner à la lutte des 53 syndicats qui l’ont élu à la tête d’un conseil d’administration bis de la Mugefci pour dire non au comité de gestion de Bamba Karim ? « Nous demandons au gouvernement d’arrêter le processus sinon, il va aller droit au mur. (…) Nous ne croiserons pas les bras devant une équipe qui manque de légitimité », a-t-il promis. Et d’ajouter que « nous attendons Soro Mamadou sur le terrain car avec le retrait de l’Etat, ça sera un combat entre syndicalistes ». En attendant, « nous allons investir le 26 juin prochain, notre Conseil d’administration » a ajouté M. Gnagna. Au plan international, Gnagna Zadi a révélé que son groupe et lui ont saisi la commission des normes du BIT pour contester le décret présidentiel qui écarte selon lui, les syndicats de la gestion de la Mugefci. « Est-ce qu’un Etat a le droit de s’immiscer dans les affaires d’une organisation non négociante ? Qui de l’Etat ou des organisations a le droit d’organiser des élections concernant la vie d’une mutuelle appartenant à une organisation ? » Ce sont les questions posées par l’orateur qui était accompagné de trois de ses collaborateurs.
Coulibaly Zié Oumar
Quelle suite entend-t-il donner à la lutte des 53 syndicats qui l’ont élu à la tête d’un conseil d’administration bis de la Mugefci pour dire non au comité de gestion de Bamba Karim ? « Nous demandons au gouvernement d’arrêter le processus sinon, il va aller droit au mur. (…) Nous ne croiserons pas les bras devant une équipe qui manque de légitimité », a-t-il promis. Et d’ajouter que « nous attendons Soro Mamadou sur le terrain car avec le retrait de l’Etat, ça sera un combat entre syndicalistes ». En attendant, « nous allons investir le 26 juin prochain, notre Conseil d’administration » a ajouté M. Gnagna. Au plan international, Gnagna Zadi a révélé que son groupe et lui ont saisi la commission des normes du BIT pour contester le décret présidentiel qui écarte selon lui, les syndicats de la gestion de la Mugefci. « Est-ce qu’un Etat a le droit de s’immiscer dans les affaires d’une organisation non négociante ? Qui de l’Etat ou des organisations a le droit d’organiser des élections concernant la vie d’une mutuelle appartenant à une organisation ? » Ce sont les questions posées par l’orateur qui était accompagné de trois de ses collaborateurs.
Coulibaly Zié Oumar