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Société Publié le dimanche 30 juin 2013 | AIP

Les chefs du canton Akouè instruits sur leur rôle dans la reconciliation

Yamoussoukro – Autour du thème « La place des chefs traditionnels dans le processus de réconciliation nationale », une cinquantaine de chefs du canton Akouè de Yamoussoukro ont suivi samedi, à Nanan (Yamoussoukro), une formation initiée par Search for common ground (SFCG).

Cet atelier trouve son origine dans un atelier organisé du 18 au 23 décembre 2012 à Yamoussoukro sous le même thème et rassemblant les chefs des 30 régions et des deux districts du pays.

« Nous avons réuni tous les chefs du canton Akouè pour leur livrer les messages que nous avons reçus de SFCG pour qu’ils les relaient à leur tour dans leurs communautés respectives. Pour une plus grande cible, nous y avons associé des chefs de communautés allogènes », a indiqué le secrétaire général (SG) de la chefferie traditionnelle Akouè, Kouassi Maurice.

Il s’agit pour lui qui a reçu cette formation auparavant en décembre 2012, d’en faire une restitution des acquis au profit des chefs Akouè mais aussi des chefs de communautés allogènes vivant à Yamoussoukro.

Cette formation est placée sous la supervision de Doffou Franck, coordonnateur SFCG pour les régions de Gbèkè et du Bélier, qui a expliqué que la formation est un volet du projet « Avançons ensemble » de l'ONG.

Sous la houlette de Nanan Kouassi Koffi Elisée, président de l’association des chefs coutumiers Akouè ‘’AGOA’’, les chefs ont suivi ’’religieusement’’ le développement fait par leur SG en trois points, notamment sur les notions de réconciliation nationale, cohésion sociale, diplomatie coutumière.

« La cohésion sociale est l’état des relations sociales empreintes de cordialité, de bien-être, de solidarité, entente, union quand la réconciliation elle, doit avoir pour pilier la vérité, la repentance, la justice équitable, le pardon, la paix, etc. Si on veut véritablement cette réconciliation, on doit se dire la vérité, se repentir, bref, il faut la justice au sein de la communauté, que les membres de cette communauté se pardonnent afin d’arriver à la paix », a expliqué Kouassi Maurice.

Abordant le terme de diplomatie coutumière, le formateur relai a indiqué qu’elle est la base du règlement de tout conflit. Un chef de communauté, pour tout acte, doit être patient, doit écouter attentivement, s’affirmer, être impartial, etc. et donc il doit user de diplomatie pour concilier les parties.

A l’issue des échanges, témoignages et partage d’expériences qui suivi son exposé, Kouassi Maurice a exprimé sa gratitude à ’’Search for common ground’’ et à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique qui ont eu « l’ingénieuse idée » d’initier une telle formation au profit de tous les chefs traditionnels de Côte d’Ivoire en 2012, au sortir de la crise post-électorale.

(Aip)
zgrp/cmas
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