La partie civile dirigée par Me Gerogette Essis va faire sa plaidoirie, ce matin, dans la salle du Tribunal de 1ére Instance d’Abidjan-Plateau, dans le cadre du fameux procès des ex-dirigeants de la filière café-cacao.
La partie civile qui représente les intérêts de l’Etat ivoirien devra prouver les manquements sinon les abus que les ex-dirigeants de la filière café-cacao ont perpétrés dans leur gestion durant plusieurs années. Son intervention, ce matin, dans la salle du Tribunal de 1ère instance, va porter, entre autres, sur le financement des coopératives, la réserve de prudence, l’usine de Fulton, l’appui aux institutions de la République, l’exportation du café-cacao sous grade, les entreprises créées par les dirigeants de la filière, l’opération chocolat du planteur, le recouvrement des créances. Mais l’un des nœuds gordiens reste le statut juridique des structures (Fdpcc, Arcc, Frc, Bcc, Fgccc) d’autant plus que l’assemblée générale du Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs café-cacao (Fdpcc) qui devrait avoir lieu en 2002 n’a jamais eu lieu. Par conséquent, les structures ont fonctionné avec des statuts hybrides. Or, la gestion d’une structure privée ou publique n’obéit pas aux mêmes règles.
Le directeur général de la Bourse café-cacao (Bcc), Tanoh Kassi, lors de son passage à l’audience, le 17 avril dernier, avait annoncé que sa structure était privée. Par contre, le président du Tribunal, Ahmed Coulibaly, avait estimé que la Bcc était une structure publique, en référence au mode de création de celle-ci. Le Pca de la Bcc, Tapé Do Lucien, a toujours soutenu qu’il n’a jamais pensé être traduit en Justice. Il l’a répété le 8 mai dernier, à l’audience. «Je ne savais pas qu’il fallait faire la photocopie des pièces relatives à la gestion du conseil d’administration de la Bcc. Il faut savoir que je ne suivais pas la gestion de la Bcc au quotidien. Cette mission fait partie des prérogatives de la direction générale», a-t-il dit. Il a, toutefois, ajouté qu’il signait les documents en l’absence du directeur des affaires financières (Daf) pour ne pas pénaliser l’institution. «Si on avait de bons juristes, ils allaient nous donner les conseils appropriés», a-t-il déploré. Comment la partie civile va-t-elle réagir face aux manquements des ministres de tutelle en général et de l’ex-ministre de l’Agriculture, Amadou Gon Coulibaly, son collaborateur Gaoussou Touré, actuel ministre des Transports, et l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby, en particulier.
Gomon Edmond
La partie civile qui représente les intérêts de l’Etat ivoirien devra prouver les manquements sinon les abus que les ex-dirigeants de la filière café-cacao ont perpétrés dans leur gestion durant plusieurs années. Son intervention, ce matin, dans la salle du Tribunal de 1ère instance, va porter, entre autres, sur le financement des coopératives, la réserve de prudence, l’usine de Fulton, l’appui aux institutions de la République, l’exportation du café-cacao sous grade, les entreprises créées par les dirigeants de la filière, l’opération chocolat du planteur, le recouvrement des créances. Mais l’un des nœuds gordiens reste le statut juridique des structures (Fdpcc, Arcc, Frc, Bcc, Fgccc) d’autant plus que l’assemblée générale du Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs café-cacao (Fdpcc) qui devrait avoir lieu en 2002 n’a jamais eu lieu. Par conséquent, les structures ont fonctionné avec des statuts hybrides. Or, la gestion d’une structure privée ou publique n’obéit pas aux mêmes règles.
Le directeur général de la Bourse café-cacao (Bcc), Tanoh Kassi, lors de son passage à l’audience, le 17 avril dernier, avait annoncé que sa structure était privée. Par contre, le président du Tribunal, Ahmed Coulibaly, avait estimé que la Bcc était une structure publique, en référence au mode de création de celle-ci. Le Pca de la Bcc, Tapé Do Lucien, a toujours soutenu qu’il n’a jamais pensé être traduit en Justice. Il l’a répété le 8 mai dernier, à l’audience. «Je ne savais pas qu’il fallait faire la photocopie des pièces relatives à la gestion du conseil d’administration de la Bcc. Il faut savoir que je ne suivais pas la gestion de la Bcc au quotidien. Cette mission fait partie des prérogatives de la direction générale», a-t-il dit. Il a, toutefois, ajouté qu’il signait les documents en l’absence du directeur des affaires financières (Daf) pour ne pas pénaliser l’institution. «Si on avait de bons juristes, ils allaient nous donner les conseils appropriés», a-t-il déploré. Comment la partie civile va-t-elle réagir face aux manquements des ministres de tutelle en général et de l’ex-ministre de l’Agriculture, Amadou Gon Coulibaly, son collaborateur Gaoussou Touré, actuel ministre des Transports, et l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby, en particulier.
Gomon Edmond