Ingénieur informaticien de formation, Amadou Diallo est aussi le Président de la Communauté des Blogueurs pour l'Instauration de la Démocratie (CBID). Dans cet entretien, il explique les motivations de cette structure qui se bat pour juguler les dérives sur le Net.
Le Patriote : Pourquoi maintenant une communauté des blogueurs pour l'instauration de la démocratie ?
Amadou Diallo : Une communauté, parce que nous voulons organiser ces internautes qui utilisent l'internet pour s'exprimer pour dire ce qu'ils ont vu, pour raconter des faits. Aujourd'hui, la nouveauté c'est le journaliste citoyen qui permet à ceux qui vivent des événements de les raconter directement grâce à l'internet. Nous estimons aussi qu'il y a beaucoup de choses qui se disent sur l'internet. Il y en a qui sont vrais, il y en a qui sont fausses. C'est pourquoi, nous voulons regrouper ces personnes-là en une communauté pour organiser des formations et leur dire que l'information est capitale et qu'elle peut même tuer. Il faudrait donc qu'on fasse attention.
L.P : Justement comment comptez-vous concrètement réguler les infos que les blogueurs véhiculent sur la toile, quand qu'elles ne sont pas souvent vérifiées ?
AD : Je l'avoue. C'est un véritable problème aujourd'hui. Nous voyons beaucoup d'informations sur l'internet, qui sont en fait des rumeurs et donc ne sont pas fondées, surtout sur les réseaux sociaux. Dès qu'un internaute a une information, il la « balance » sur le Net, sans avoir pris la précaution de s'assurer de la véracité. Ce qui est regrettable. Maintenant dire que nous avons un moyen de contrarier cela, je n'en suis pas certain. Car, à la vérité, il n'existe pas, pour l'instant, de mécanisme en tant que tel pour juguler ce phénomène. L'internet, c'est le moyen par excellence qui permet à tout citoyen de s'exprimer librement. Nous n'avons donc aucun moyen d'empêcher les gens de publier des informations sur la toile. En revanche, ce que nous pouvons faire, c'est de les interpeller et de les sensibiliser sur la nécessité de recouper une information avant de la poster sur le Net.
L.P : Mais, si vous n'avez pas les moyens de contrôler les blogueurs, à quoi servira véritablement alors cette communauté que vous avez créée ?
AD : Rassurez-vous, il y a un moyen de canaliser cette communauté, parce que cela y va de notre crédibilité. Il faut déjà savoir que notre communauté, ce n'est pas tous les internautes, mais plutôt ceux qui ont choisi de s'inscrire dans le cadre de l'animation des blogs qui sont des sites particuliers permettant aux internautes de s'exprimer. Donc pour rester dans la communauté, vous devez avoir cette qualité d'homme crédible, d'internaute crédible. Et, pour nous, la crédibilité vient du fait que l'information publiée sur le Net est reprise le lendemain par la presse écrite ou audiovisuelle. Cela veut dire qu'elle est vérifiée, et cela rende le blogueur de plus en plus crédible et accroît son audience sur la toile. Cela dit, les membres de la communauté qui s'amuseront à ne pas livrer des informations vraies, seront progressivement écartés. Parce que notre objectif, c'est de donner des informations vraies, informer les populations en temps réel.
LP : Combien de blogueurs compte votre communauté ?
AD : Notre communauté compte aujourd'hui entre 400 et 500 membres. Il y a des Ivoiriens et aussi des non Ivoiriens. Nous avons des membres de la Tunisie, de l'Egypte, de l'Arabie Saoudite, de la France, bref d'un peu partout. Nous avons une plate-forme qui permet à tout le monde de s'y inscrire et de nous accompagner dans nos activités. A tous les blogueurs ou associations de blogueurs, nous disons qu'aujourd'hui, l'internet est une force. Il faudrait donc qu'on s'organise ensemble pour faire en sorte que le travail que nous faisons du moins les informations que nous livrons à travers nos blogs soient crédibles. Nous ne devons pas rentrer dans l'intox ou encore donner des informations tendancieuses. C'est pour cela que nous appelons tous les blogueurs à nous rejoindre au sein de cette communauté qui va organiser l'activité des bloggeurs sur l'internet qui est aujourd'hui un outil incontournable.
L.P : Quelles sont les actions que vous comptez mener dans l'immédiat avec cette communauté ?
AD : Il faut déjà savoir que l'an dernier, nous avons organisé une conférence au cours de nos journées TIC et Développement. Et le conférencier a analysé le rôle des TIC dans le développement de notre pays. Cette année, précisément le 25 mai dernier, nous avons organisé la 2ème édition de ces Journées grâce à un partenariat avec la Radio Nederland Worldwide. Et la conférence portait sur le thème, «Réseaux sociaux, blogs et journalisme citoyen : quelle crédibilité ?». Et avant cette conférence, nous avions organisé une formation destinée aux journalistes et blogueurs sur le thème : « Smartphone reporting». Pour nous, les bloggeurs doivent s'inscrire dans cette démarche et donner des informations crédibles. Ainsi ceux qui les suivent, peuvent revenir à chaque fois qu'il y a une nouvelle information. Cela dit, nous comptons également organiser d'autres conférences et initier des formations pour réunir les bloggeurs et leur faire comprendre qu'il est très important de traiter une information avant de la mettre à la disposition de la population.
Réalisée par Y. Sangaré
Le Patriote : Pourquoi maintenant une communauté des blogueurs pour l'instauration de la démocratie ?
Amadou Diallo : Une communauté, parce que nous voulons organiser ces internautes qui utilisent l'internet pour s'exprimer pour dire ce qu'ils ont vu, pour raconter des faits. Aujourd'hui, la nouveauté c'est le journaliste citoyen qui permet à ceux qui vivent des événements de les raconter directement grâce à l'internet. Nous estimons aussi qu'il y a beaucoup de choses qui se disent sur l'internet. Il y en a qui sont vrais, il y en a qui sont fausses. C'est pourquoi, nous voulons regrouper ces personnes-là en une communauté pour organiser des formations et leur dire que l'information est capitale et qu'elle peut même tuer. Il faudrait donc qu'on fasse attention.
L.P : Justement comment comptez-vous concrètement réguler les infos que les blogueurs véhiculent sur la toile, quand qu'elles ne sont pas souvent vérifiées ?
AD : Je l'avoue. C'est un véritable problème aujourd'hui. Nous voyons beaucoup d'informations sur l'internet, qui sont en fait des rumeurs et donc ne sont pas fondées, surtout sur les réseaux sociaux. Dès qu'un internaute a une information, il la « balance » sur le Net, sans avoir pris la précaution de s'assurer de la véracité. Ce qui est regrettable. Maintenant dire que nous avons un moyen de contrarier cela, je n'en suis pas certain. Car, à la vérité, il n'existe pas, pour l'instant, de mécanisme en tant que tel pour juguler ce phénomène. L'internet, c'est le moyen par excellence qui permet à tout citoyen de s'exprimer librement. Nous n'avons donc aucun moyen d'empêcher les gens de publier des informations sur la toile. En revanche, ce que nous pouvons faire, c'est de les interpeller et de les sensibiliser sur la nécessité de recouper une information avant de la poster sur le Net.
L.P : Mais, si vous n'avez pas les moyens de contrôler les blogueurs, à quoi servira véritablement alors cette communauté que vous avez créée ?
AD : Rassurez-vous, il y a un moyen de canaliser cette communauté, parce que cela y va de notre crédibilité. Il faut déjà savoir que notre communauté, ce n'est pas tous les internautes, mais plutôt ceux qui ont choisi de s'inscrire dans le cadre de l'animation des blogs qui sont des sites particuliers permettant aux internautes de s'exprimer. Donc pour rester dans la communauté, vous devez avoir cette qualité d'homme crédible, d'internaute crédible. Et, pour nous, la crédibilité vient du fait que l'information publiée sur le Net est reprise le lendemain par la presse écrite ou audiovisuelle. Cela veut dire qu'elle est vérifiée, et cela rende le blogueur de plus en plus crédible et accroît son audience sur la toile. Cela dit, les membres de la communauté qui s'amuseront à ne pas livrer des informations vraies, seront progressivement écartés. Parce que notre objectif, c'est de donner des informations vraies, informer les populations en temps réel.
LP : Combien de blogueurs compte votre communauté ?
AD : Notre communauté compte aujourd'hui entre 400 et 500 membres. Il y a des Ivoiriens et aussi des non Ivoiriens. Nous avons des membres de la Tunisie, de l'Egypte, de l'Arabie Saoudite, de la France, bref d'un peu partout. Nous avons une plate-forme qui permet à tout le monde de s'y inscrire et de nous accompagner dans nos activités. A tous les blogueurs ou associations de blogueurs, nous disons qu'aujourd'hui, l'internet est une force. Il faudrait donc qu'on s'organise ensemble pour faire en sorte que le travail que nous faisons du moins les informations que nous livrons à travers nos blogs soient crédibles. Nous ne devons pas rentrer dans l'intox ou encore donner des informations tendancieuses. C'est pour cela que nous appelons tous les blogueurs à nous rejoindre au sein de cette communauté qui va organiser l'activité des bloggeurs sur l'internet qui est aujourd'hui un outil incontournable.
L.P : Quelles sont les actions que vous comptez mener dans l'immédiat avec cette communauté ?
AD : Il faut déjà savoir que l'an dernier, nous avons organisé une conférence au cours de nos journées TIC et Développement. Et le conférencier a analysé le rôle des TIC dans le développement de notre pays. Cette année, précisément le 25 mai dernier, nous avons organisé la 2ème édition de ces Journées grâce à un partenariat avec la Radio Nederland Worldwide. Et la conférence portait sur le thème, «Réseaux sociaux, blogs et journalisme citoyen : quelle crédibilité ?». Et avant cette conférence, nous avions organisé une formation destinée aux journalistes et blogueurs sur le thème : « Smartphone reporting». Pour nous, les bloggeurs doivent s'inscrire dans cette démarche et donner des informations crédibles. Ainsi ceux qui les suivent, peuvent revenir à chaque fois qu'il y a une nouvelle information. Cela dit, nous comptons également organiser d'autres conférences et initier des formations pour réunir les bloggeurs et leur faire comprendre qu'il est très important de traiter une information avant de la mettre à la disposition de la population.
Réalisée par Y. Sangaré