x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 5 juillet 2013 |

François Albert Amichia, président de l’Union des villes et communes (Uvicoci): « Il est important que nous, élus, nous participions à la réconciliation entre les communes ivoiriennes et burkinabés »

En marge du 4ème forum de l'action internationale des collectivités, une rencontre entre les élus ivoiriens et burkinabé au palais des congrès de Paris. Dans cet entretien qu'il nous a accordé, le Président de l'Union des Villes et Communes de Côte d'Ivoire (UVICOCI) Albert François AMICHIA nous définir les motivations de cette rencontre

Pouvons-nous savoir les raisons qui ont motivé l'organisation de cette rencontre entre les élus ivoiriens et burkinabé ?

Il faut dire qu'il y a eu deux évènements en un seul. Nous avons été invités à participer au 4ème forum des cités unies France, et parallèlement à ça, avec l'Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), nous avons décidé d'une rencontres entre les élus ivoiriens et burkinabé dans un projet qui nous unis. Pourquoi réunir Ivoiriens et Burkinabé hors de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso ? C'est parce que nous travaillons dans un cadre de coopération décentralisée et le forum était organisé dans un cadre de coopération décentralisée. Il était bon, surtout que dans les deux pays, les équipes municipales et les équipes régionales ont été soit nouvellement installées soit renouvelées. Il était important que les responsables, les nouveaux élus prennent contact avec le monde de la coopération décentralisée.

Quel était l'objectif visé par cette rencontre ivoiro-burkinabée ?

D'abord, que les élus ivoiriens et les élus burkinabés se retrouvent. Apprennent à connaître le projet dans lequel nous nous sommes engagés depuis 2010 et se familiarisent avec le monde de la coopération décentralisées. Aujourd'hui nos collectivités territoriales ne peuvent se satisfaire des ressources de l'État. Il nous faut chercher des ressources additionnelles. Cela par le biais de la coopération et de la coopération décentralisée. C'est pour cela que nous avons insisté pour que cette rencontre se tienne. Et je pense que les exposés et les contacts qui ont été pris ont permis de savoir que notre décision a été une décision de justesse.

Dans cet élan de sortie de crise, quel impact cette rencontre peut-elle avoir sur les régions et communes de la Côte d'Ivoire ?

D'abord, pourquoi en 2010 nous avons créé ce projet avec comme partenaire l'Association Internationale des Maires Francophones ? On sait les relations qui existent entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Ces relations sont passées par des hauts et des bas. Et pour nous élus, il était important que nous montrions qu'au niveau de nos populations, il ne devait pas avoir de crise, il ne devait pas avoir de suspicions, il ne devait pas avoir de problèmes. Il est important que nous, élus, nous participions à la réconciliation dans nos communes et surtout entre les communes des deux pays. C'est pour cela que nous avons parlé de logique de dialogue et de paix. Aujourd'hui, il est important que quand de nouvelles équipes se mettent en place que, pour la continuité de ce qui s'est fait, on puisse aller dans ce sens. Maintenant, quel impact ? La région est une nouvelle structure au niveau de la politique de décentralisation en Côte d'Ivoire. Car on se souvient qu'au départ, nous avions la commune, le district et le département. Aujourd'hui nous avons la commune et la région. Le district devenant une structure déconcentrée. Il était important que les nouveaux élus, les nouveaux présidents des régions s'imprègnent des réalités de la décentralisation et surtout du réseautage. Parce qu'aujourd'hui, aucune collectivité d'un pays ne peut fonctionner seule. Il faut entrer dans un réseau. Et nous nous sommes engagés avec l'AIMF, qui est l'Association Internationale des Maires Francophones et d'autres structures regroupant les régions pour créer les conditions de ce réseautage. Cette rencontre a permis de mieux maîtriser l'action de l'AIMF, l'action des Cités Unies France, mais de prendre contact avec l'Association Internationale des Régions Francophones (AIRF) à laquelle notre nouvelle faîtière devra adhérer une fois que ce sera constitué au niveau de nos réseau

Quelle est aujourd'hui la position de la Côte d'Ivoire dans ces structures après toutes ces crises successives ?

Je crois qu'on doit être satisfait du chemin parcouru depuis deux à trois ans. L'Association Internationale des Maires Francophones a organisé sa 33ème assemblée générale à Abidjan et au cours de cette assemblée générale, le gouverneur du district d'Abidjan M. Robert MAMBE a été élu vice-président de l'AIMF. A cette occasion également, six communes ivoiriennes ont adhéré à l'AIMF. Je crois que c'est positif. Aujourd'hui Cités Unies France a organisé le 4ème forum de l'Action internationale des collectivités. Des collectivités ivoiriennes ont été invitées à ce forum, c'est positif. Au mois d'octobre, va se tenir à Dakar un sommet mondial de gestion des cités et gouvernements locaux unis. Les Ivoiriens sont invités à participer. C'est pour vous dire que depuis deux, trois ans, les Ivoiriens sont en train de retrouver la place qui était la leur avant que notre pays ne connaisse cette crise qui nous a tant desservis. Donc il y a une volonté, tant des pouvoirs centraux que des pouvoirs décentralisés de réoccuper la place qui est celle de la Côte d'Ivoire.

Interview réalisée à Paris par Eugène YOBOUET
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ