Modernisation du terminal, extension des aires de stationnement des appareils : pour accompagner la reprise du trafic à l'aéroport Félix-Houphouët-Boigny, le concessionnaire multiplie les chantiers.
Treize ans qu'Abidjan n'avait pas connu une telle affluence. En mars, le trafic de l'aéroport international Félix-Houphouët-Boigny a, pour la première fois depuis le coup d'État du général Gueï, fin 1999, dépassé le cap du million de passagers sur douze mois. La hausse se confirme au deuxième trimestre 2013 avec une croissance moyenne de 25 % par rapport à 2012 en avril et en mai. Aux visites de la diaspora ivoirienne est venu s'ajouter le ballet incessant des hommes d'affaires.
Conséquence du redémarrage économique du pays, les compagnies qui avaient rayé Abidjan de leur carte au plus fort de la crise s'y pressent désormais. Après Brussels Airlines et South African Airways, c'est au tour d'Egyptair de reprendre, le 1er juillet, ses liaisons vers la Côte d'Ivoire. Une vingtaine de transporteurs desservent l'aéroport pour des vols internationaux, en attendant l'inauguration des vols intérieurs d'Air Côte d'Ivoire, en novembre. « Nous visons 2 millions de passagers d'ici à quatre ans », annonce Gilles Darriau, directeur général d'Aéria, la société chargée de la gestion et du développement de l'aéroport, dont le contrat a été reconduit pour vingt ans en 2009.
Pour accompagner l'essor du trafic, l'entreprise, contrôlée par le groupe français Egis et l'aéroport de Marseille, a prévu quatre plans quinquennaux d'investissements qui doivent mener, à terme, à la construction d'une ville aéroportuaire (projet Aérocité) et d'une seconde piste d'atterrissage.
Dès le mois d'octobre, le terminal entamera un lifting des zones d'accueil des passagers. La note devrait atteindre 1 à 2 milliards de F CFA (entre 1,5 et 3 millions d'euros). « L'aéroport Félix-Houphouët-Boigny \[dans sa configuration actuelle] a été conçu au milieu des années 1990. Depuis, les attentes de la clientèle ont beaucoup évolué », rappelle Gilles Darriau. Le chantier permettra notamment de créer un espace commercial après les contrôles de sécurité et de réaménager la zone consacrée à la restauration ainsi que le salon des passagers de classe affaires. Deux fumoirs et un boudoir VIP contribueront également à améliorer le service.
Une modernisation menée au pas de charge, car un nouveau chantier s'annonce. « Nous devons être prêts à accueillir l'A380 d'Air France en avril 2014 », explique le directeur général. La venue du géant des airs oblige à élargir les bretelles de circulation et l'aire de stationnement des avions, des travaux qui n'étaient pas prévus avant 2017. « Leur coût, en cours d'évaluation, devrait osciller entre 4 et 7 milliards de F CFA car le sol est une véritable éponge », poursuit Darriau. L'enveloppe comprendra aussi la réfection des deux carrousels de livraison des bagages, indispensable pour servir dans les temps les 500 passagers transportés par l'A380.
Aéria ne pourra digérer ces investissements que grâce à l'augmentation de son chiffre d'affaires. Pour 2013, celui-ci devrait atteindre 15 milliards de F CFA (+ 12 % par rapport à 2012), dont il faut retrancher 5 milliards reversés à l'État au titre de la concession.
Cette tendance ascendante pourrait être mise à mal en cas de crash d'Air Côte d'Ivoire, qui a fait d'Abidjan son hub. Mais pour l'heure, l'horizon reste dégagé. En janvier, un audit de sécurité a donné des résultats encourageants. Aéria pense pouvoir décrocher en 2014 la certification de l'Organisation de l'aviation civile internationale (Oaci), puis de la FAA américaine. À la clé, la possibilité de desservir les États-Unis par des vols directs et le renforcement de sa position régionale.
Treize ans qu'Abidjan n'avait pas connu une telle affluence. En mars, le trafic de l'aéroport international Félix-Houphouët-Boigny a, pour la première fois depuis le coup d'État du général Gueï, fin 1999, dépassé le cap du million de passagers sur douze mois. La hausse se confirme au deuxième trimestre 2013 avec une croissance moyenne de 25 % par rapport à 2012 en avril et en mai. Aux visites de la diaspora ivoirienne est venu s'ajouter le ballet incessant des hommes d'affaires.
Conséquence du redémarrage économique du pays, les compagnies qui avaient rayé Abidjan de leur carte au plus fort de la crise s'y pressent désormais. Après Brussels Airlines et South African Airways, c'est au tour d'Egyptair de reprendre, le 1er juillet, ses liaisons vers la Côte d'Ivoire. Une vingtaine de transporteurs desservent l'aéroport pour des vols internationaux, en attendant l'inauguration des vols intérieurs d'Air Côte d'Ivoire, en novembre. « Nous visons 2 millions de passagers d'ici à quatre ans », annonce Gilles Darriau, directeur général d'Aéria, la société chargée de la gestion et du développement de l'aéroport, dont le contrat a été reconduit pour vingt ans en 2009.
Pour accompagner l'essor du trafic, l'entreprise, contrôlée par le groupe français Egis et l'aéroport de Marseille, a prévu quatre plans quinquennaux d'investissements qui doivent mener, à terme, à la construction d'une ville aéroportuaire (projet Aérocité) et d'une seconde piste d'atterrissage.
Dès le mois d'octobre, le terminal entamera un lifting des zones d'accueil des passagers. La note devrait atteindre 1 à 2 milliards de F CFA (entre 1,5 et 3 millions d'euros). « L'aéroport Félix-Houphouët-Boigny \[dans sa configuration actuelle] a été conçu au milieu des années 1990. Depuis, les attentes de la clientèle ont beaucoup évolué », rappelle Gilles Darriau. Le chantier permettra notamment de créer un espace commercial après les contrôles de sécurité et de réaménager la zone consacrée à la restauration ainsi que le salon des passagers de classe affaires. Deux fumoirs et un boudoir VIP contribueront également à améliorer le service.
Une modernisation menée au pas de charge, car un nouveau chantier s'annonce. « Nous devons être prêts à accueillir l'A380 d'Air France en avril 2014 », explique le directeur général. La venue du géant des airs oblige à élargir les bretelles de circulation et l'aire de stationnement des avions, des travaux qui n'étaient pas prévus avant 2017. « Leur coût, en cours d'évaluation, devrait osciller entre 4 et 7 milliards de F CFA car le sol est une véritable éponge », poursuit Darriau. L'enveloppe comprendra aussi la réfection des deux carrousels de livraison des bagages, indispensable pour servir dans les temps les 500 passagers transportés par l'A380.
Aéria ne pourra digérer ces investissements que grâce à l'augmentation de son chiffre d'affaires. Pour 2013, celui-ci devrait atteindre 15 milliards de F CFA (+ 12 % par rapport à 2012), dont il faut retrancher 5 milliards reversés à l'État au titre de la concession.
Cette tendance ascendante pourrait être mise à mal en cas de crash d'Air Côte d'Ivoire, qui a fait d'Abidjan son hub. Mais pour l'heure, l'horizon reste dégagé. En janvier, un audit de sécurité a donné des résultats encourageants. Aéria pense pouvoir décrocher en 2014 la certification de l'Organisation de l'aviation civile internationale (Oaci), puis de la FAA américaine. À la clé, la possibilité de desservir les États-Unis par des vols directs et le renforcement de sa position régionale.