Le Mouvement des Forces d’Avenir (MFA) apprend ce jour que près de 84 cadres politiques, proches de l’ex-Chef d’Etat Laurent Gbagbo, seront jugés en assises pour «atteinte à la sureté de l’Etat, génocide, infractions économiques et crimes de sang».
La réconciliation est un tout ; ou l’on estime qu’elle s’impose pour la paix, l’harmonie et le développement du pays, et on y adhère alors totalement, en prenant les décisions politiques d’exception qui vont y conduire, ou alors, l’on estime que la Côte d’Ivoire est retombée dans un stade normal où la grave crise post-électorale n’est plus qu’un simple épisode, presqu’un fait divers du passé, qui ne relève que du droit commun et de la justice ordinaire. La réconciliation est aujourd’hui un impératif aussi pressant que le redressement de l’économie, et le commande même en grande partie.
Elle devient un enjeu national, et l’un des premiers piliers de l’intérêt national aujourd’hui. Il est grand temps que le Chef de l’Etat se décide, s’informe largement et prenne en compte ce qui est la ‘’vox populi’’ la (voix du peuple, Ndlr) en Côte d’Ivoire, 30 mois après sa prise du pouvoir. Les Ivoiriens ne «cherchent plus palabre» ou des poux dans les cheveux de leurs voisins ; ils ont tous eu des enfants, parents et amis massacrés ou morts d’une manière atroce depuis que notre pays est tombé en zone de turbulence, en 2002, jusqu’au final de cette crise, au premier semestre 2011. Ils ont déjà décidé de tracer un trait sur ce passé douloureux, d’aller de l’avant et de revivre, vivre ensemble ; il s’ensuit donc que cet opéra interminable avec les scènes de Gbagbo à La Haye, de Simone, Affi, Michel Gbagbo et de nombreux autres en détention éclatée en Côte d’Ivoire, et enfin les exilés en Afrique et ailleurs qui craignent de retourner au pays, tout cet ensemble les indispose plus qu’autre chose. Prendre la décision d’organiser des assises, ce qui peut supposer de nombreux mois avant le procès, n’est pas le grand «big bang» politique et social auquel le peuple aspire en silence.
Que le Chef de l’Etat veuille bien en tenir compte.
Le Président du MFA
Kobena I. ANAKY
La réconciliation est un tout ; ou l’on estime qu’elle s’impose pour la paix, l’harmonie et le développement du pays, et on y adhère alors totalement, en prenant les décisions politiques d’exception qui vont y conduire, ou alors, l’on estime que la Côte d’Ivoire est retombée dans un stade normal où la grave crise post-électorale n’est plus qu’un simple épisode, presqu’un fait divers du passé, qui ne relève que du droit commun et de la justice ordinaire. La réconciliation est aujourd’hui un impératif aussi pressant que le redressement de l’économie, et le commande même en grande partie.
Elle devient un enjeu national, et l’un des premiers piliers de l’intérêt national aujourd’hui. Il est grand temps que le Chef de l’Etat se décide, s’informe largement et prenne en compte ce qui est la ‘’vox populi’’ la (voix du peuple, Ndlr) en Côte d’Ivoire, 30 mois après sa prise du pouvoir. Les Ivoiriens ne «cherchent plus palabre» ou des poux dans les cheveux de leurs voisins ; ils ont tous eu des enfants, parents et amis massacrés ou morts d’une manière atroce depuis que notre pays est tombé en zone de turbulence, en 2002, jusqu’au final de cette crise, au premier semestre 2011. Ils ont déjà décidé de tracer un trait sur ce passé douloureux, d’aller de l’avant et de revivre, vivre ensemble ; il s’ensuit donc que cet opéra interminable avec les scènes de Gbagbo à La Haye, de Simone, Affi, Michel Gbagbo et de nombreux autres en détention éclatée en Côte d’Ivoire, et enfin les exilés en Afrique et ailleurs qui craignent de retourner au pays, tout cet ensemble les indispose plus qu’autre chose. Prendre la décision d’organiser des assises, ce qui peut supposer de nombreux mois avant le procès, n’est pas le grand «big bang» politique et social auquel le peuple aspire en silence.
Que le Chef de l’Etat veuille bien en tenir compte.
Le Président du MFA
Kobena I. ANAKY