Au grand marché d’ Adiaké, tous les mercredis, marchands et acheteurs de produits vivriers venant de différentes localités du département, prenaient rendez-vous pour des échanges commerciaux. En son temps, le marché du mercredi, véritable carrefour d’affaires des Consommateurs, grouillait de monde. Ici, les ménagères et même des commerçants revendeurs étaient attirés par quatre importantes ressources dans la commune d’Adiaké. Il s’agit du poisson local, l’huile de palme, l’ananas et les produits vivriers. Mais aujourd’hui, ces ressources alimentaires ont pratiquement disparu du marché d’Adiaké. Le palmier à huile, l’ananas et le vivrier sont quasi-inexistants. L’hévéaculture a pris le pas sur tous ces produits agricoles. Quant au poisson local, on n’en trouve plus ; seuls des alevins sont vendus sur le marché et à des prix exorbitants. Les Consommateurs se consolent avec les poissons importés dont les prix ne cessent d’augmenter au jour le jour. Conséquence, le bouillant marché du mercredi a disparu et selon Marie Rose Konan, représentante de l’Union Fédérale des Consommateurs d’Adiaké, les ménagères redoutent aujourd’hui le marché d’Adiaké devenu de plus en plus cher. Que faire pour redonner au marché d’Adiaké son caractère attractif d’antan ? Pour Marie Rose K. les causes de la cherté du poisson sont multiples mais la plus importante à résoudre reste l’ouverture de l’embouchure qui relie la lagune à la mer. Cela va permettre aux poissons de mer de se retrouver dans la lagune afin de rehausser la production halieutique. Des comportements sont toutefois à proscrire, c’est la technique d’Akadja qui consiste à bourrer l’eau de branches remplies de feuillages pour faciliter la prise des poissons ainsi que l’utilisation des produits toxiques pour la pêche. La première responsable des Consommateurs d’Adiaké souhaite par ailleurs une politique d’incitation à la culture vivrière dans le département.
Samuel Guelah
Samuel Guelah