Dans une déclaration dont copie nous est parvenue hier mercredi 17 juillet, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), par la voix de Bli Roselin, appelle à une médiation de l’Union africaine (UA) pour sortir la Côte d’Ivoire de l’ornière. « Le COJEP sollicite l’Union Africaine en vue d’une médiation pouvant permettre la décrispation entre les acteurs politiques ivoiriens pour le retour d’une paix durable en Côte d’Ivoire », écrit Bli Roselin. Tout en exigeant du pouvoir en place la libération de tous les prisonniers politiques, le mouvement de Blé Goudé indique que l’humilité ne doit pas seulement être réclamée à l’opposition. « Elle doit aussi habiter le pouvoir dont la responsabilité reste grande pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire. L’entêtement à emprisonner les proches du président Laurent Gbagbo crée lentement mais sûrement les conditions d’une implosion sociale et politique. Même si le régime ne veut pas la réconciliation, tout porte à le penser, la Côte d’Ivoire et son peuple en ont besoin (…) La vendetta par l’instrumentalisation de la justice ne fait qu’agrandir le fossé de division entre les Ivoiriens et trahit surtout le discours qui est tenu au sommet de l’État », estime M. Bli, condamnant la confirmation des charges par la justice ivoirienne, contre 84 pro-Gbagbo, dont Gilbert-Marie Ake N’Gbo, Affi N’guessan, Simone Gbagbo. « Le Cojep observe que le dossier de tous ces prévenus est vide. Mais ils paient tous le prix de leur fidélité au président Laurent Gbagbo. En effet, ces accusations sans fondement et à caractère sélectif ne sont rien d’autre que l’exaltation de la justice des vainqueurs où les bourreaux sont devenus les justiciers et les victimes subissent des humiliations inqualifiables et autres méthodes avilissantes sans précédent », a-t-il dénoncé, ainsi que l’occupation des biens immobiliers et mobiliers des pro-Gbagbo.
H. ZIAO
H. ZIAO