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Afrique Publié le vendredi 19 juillet 2013 | Le Democrate

Présidentielle du 28 juillet au Mali - La Cedeao sonne l’alerte

Les dirigeants ouest-africains ont dit hier ne pas avoir de doutes sur la tenue du premier tour de la présidentielle au Mali à la date fixée, affirmant croire en un scrutin "juste, libre et transparent" le 28 juillet malgré les difficultés.
L'élection prévue dans dix jours est censée rétablir l'ordre constitutionnel interrompu par un coup d'Etat en mars 2012 à Bamako et suit l'intervention de la France et de troupes africaines qui ont chassé les groupes armés qui occupaient le nord du Mali depuis 2012.
Son organisation a été au centre du 43e sommet ordinaire de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays), qui s'est achevé hier à Abuja.
"Les chefs d'Etat et de gouvernement félicitent les autorités maliennes et les partis poltiques (. . . ) pour le consensus sur la tenue de l'élection présidentielle le 28 juillet 2013 ainsi que pour les préparations en cours en vue d'un scrutin juste, libre et transparent", dit le communiqué final.
"Il n'y a plus de doutes" sur le fait que la présidentielle malienne se tiendra "à la date indiquée" a ajouté le président ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, dans son discours de clôture.
Interrogé sur le cas de la ville de Kidal, à 1. 500 km au nord-est de Bamako, fief des Touareg et de leur rébellion, M. Ouattara a affirmé à l'AFP que "les élections auront lieu à Kidal comme partout dans le pays".
Tiébilé Dramé, candidat à la présidentielle malienne et artisan d'un accord de paix entre Bamako et la rébellion touareg, avait pourtant annoncé mercredi dernier le retrait de sa candidature notamment parce que "les conditions de tenue de ce scrutin sont loin d'être réunies" dans cette ville.
Kidal était occupée depuis février par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), jusqu'à leur cantonnement qui s'est fait en parallèle à l'arrivée le 5 juillet de quelque 150 soldats maliens, conformément à un accord de paix signé le 18 juin à Ouagadougou.
Le président de la Commission électorale nationale indépendante du Mali avait aussi déclaré en juin qu'il serait "extrêmement difficile d'organiser" cette élection à la date prévue tant les "défis à relever" sont encore nombreux.
Mais le gouvernement malien de transition fait face à une forte pression de la communauté internationale, dont la France, pour maintenir la date du vote.
"Rien n'est simple dans la vie, mais il faut aller de l'avant (. . . ) et je crois que la classe politique malienne dans son ensemble et les Maliens ont la volonté de faire cette élection pour tourner la page", a déclaré M. Ouattara à l'AFP.
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