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Économie Publié le mercredi 24 juillet 2013 | AIP

Afrique/La Banque mondiale appelle à une meilleure gouvernance foncière en Afrique

Abidjan – La Banque mondiale (Bm) exhorte les dirigeants de l'Afrique subsaharienne à une redistribution des terres cultivables au cours de la prochaine décennie, afin d'éradiquer "l'extrême pauvreté" par l'amélioration de la production agricole.

"Les pays africains et les communautés pourraient mettre fin aux accaparements des terres, accroître leur production agricole et améliorer leurs perspectives de développement", affirme un communiqué de presse de l'institution de Bretton Woods.

Dans son rapport intitulé "SecuringAfrica's Land for Shared Prosperity" et publié lundi, la Banque mondiale juge les procédures actuelles régissant le droit foncier et la gestion des terres en Afrique assez "complexes" et préconise leur modernisation au cours de la prochaine décennie.

"La gouvernance foncière s'avère un moyen efficace de propulser l'Afrique sur la voie du changement et garantir un meilleur avenir pour tous les Africains", estime le directeur du développement durable pour la région Afrique de la Banque, Jamal Saghir.

Selon le document, l'Afrique, dont 47,5% de personnes vivent avec moins de 625 FCFA par jour, a le taux de pauvreté le plus élevé au monde. Pourtant, quelque 202 millions ha, représentant près de la moitié des terres cultivables dans le monde, sont recensés sur ce continent.

Estimant à plus de 90%, les terres rurales agricoles non enregistrées en Afrique, les dirigeants de la Banque mondiale font remarquer que cette situation a pour conséquence de faciliter l'accaparement des terres et l'expropriation sans dédommagement.

Pour y remédier et parvenir à une meilleure gouvernance foncière, ils proposent des réformes et des investissements en vue favoriser l'acquisition de titres de propriété par des individus ou des communautés, de régulariser les droits fonciers des squatters qui occupent les terrains publics, les bidonvilles abritant 60% des citadins africains.

Il est également proposé un "plan d'actions" visant à améliorer la gouvernance foncière et lutter contre la corruption en la matière, à mobiliser la volonté politique des gouvernements afin de réformer le système foncier et encourager les partenaires au développement à soutenir ses réformes.

Le coût de ces réformes est évalué à 2.250 milliards de FCFA, indique le communiqué.

L'environnement actuel, marqué par la flambée des prix des denrées de base, l'augmentation des investissements directs étrangers et l'émergence des satellites qui réduisent significativement les frais de cartographie et de topographie est favorable à ces changements, conclut le communiqué.
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