Revoilà Pascal Affi N’Guessan, le président du Fpi. Il est en liberté provisoire. Pour l’instant il n’est qu’inculpé. Sans jugement, l’homme peut jouir de ses droits civiques sauf que dans son cas comme dans celui de ses compagnons, il est soumis à un régime particulier. Répondre toujours présent quand la justice aura besoin de lui, prévenir le juge d’instruction pour tout déplacement afin d’avoir une autorisation. Le Fpi va être recomposé en attendant le retour imminent de Laurent Akoun. Sans renoncer à sa ligne, le Fpi a mis la pression sur le gouvernement dans un enchaînement de quolibets et de déclarations. En attendant la vice-présidente Simone Gbagbo et peut-être Laurent Gbagbo lui-même, le parti retrouve un second souffle. Face à la tempête du 11 avril, tel un roseau, il s’est penché sans jamais rompre. Privé de députés et de maires, il continue d’occuper sa place sur l’échiquier politique. Ayant en partie obtenu ce qu’il réclamait depuis longtemps, que va faire maintenant le parti de Laurent Gbagbo ? Rester sur sa ligne sans rien concéder au pouvoir et s’attirer les foudres des caciques pro-Ouattara. Les premières réactions du côté de ce parti, laissent à penser que le parti de Laurent Gbagbo ne boude pas le plaisir d’accueillir les siens. Mieux, l’heure est pour l’instant à la modération. L’on a appris que le FPI annonce un secrétariat général, et ensuite un comité central pour se prononcer. Originellement, ce parti est le promoteur du slogan asseyons-nous et discutons. Pascal Affi N’guessan qui a fait la prison saura trouver le tempo pour engager ses camarades sur la voie du salut. Ce qui est arrivé à la Côte d’Ivoire devrait être maintenant analysé avec sang froid et pour tirer toutes les leçons. La responsabilité des leaders du FPI devant l’histoire est grande !
SD
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