Le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, était hier à Mama, le village de Laurent Gbagbo où il a invité ses parents à faire comme ceux de Robert Guéï.
Si Guillaume Soro devait se reconvertir, il pourrait devenir médecin. En effet, à l’escale de Mama où des gens l’accusent d’avoir trahi le fils le plus illustre de cette bourgade, Laurent Gbagbo, notamment en laissant la justice internationale s’emparer de lui, le chef du Parlement a employé la thérapie de choc, pour guérir les meurtrissures du peuple bété de Gagnoa. A ce peuple qui pleure l’absence de l’un de ses principaux représentants à ses côtés, l’ancien Premier ministre, a tenu un discours de vérité, comme il l’a d’ailleurs fait depuis le début de sa visite. Il a exhorté les populations à suivre l’exemple du peuple dan qui se fait désormais à l’idée que son fils, Robert Guéi, ne ressuscitera pas. « Quand Guéi devait être inhumé dans son village à Gouessesso, une partie de la population s’est opposée à la venue de Laurent Gbagbo dans ce village pour les raisons que tout le monde sait. Mais nous avons dû nous impliquer tous parce que ce n’était pas le citoyen Laurent Gbagbo qui devait se rendre aux obsèques de cet ancien chef d’Etat, mais bien le président de la République de Côte d’Ivoire. Donc grâce au concours des uns et des autres, le peuple yacouba a finalement accepté Laurent Gbagbo à ces obsèques. Alors, pourquoi le peuple bété ne pourrait-il pas faire comme les yacouba ?», rappelle Guillaume Soro, avant de poursuivre, en justifiant notamment le sens de sa visite dans la région du Gôh (Gagnoa). « Je suis venu vous aider à essuyer vos larmes. Mama a eu un fils qui s’appelle Laurent Gbagbo qui est, aujourd’hui, en prison, hors des frontières de la Côte d’Ivoire. Alors que, je suis en tournée dans le département de Gagnoa, si je ne marque pas cette escale à Mama, ce serait un peu comme si je suis sans cœur, ce serait comme si je suis un ingrat parce que c’est au moment où vous avez des problèmes que je dois être avec vous, dans ce village que je connais bien », a ajouté Guillaume Soro. Non sans appeler les ‘’parents’’ de Gbagbo à quitter la voie de la bravade et à ‘’rentrer dans la République’’, en demandant pardon pour les offenses qu’ils auraient commises. Et, pour donner l’exemple, au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro a demandé pardon pour les moments difficiles vécus par les Bété de Gagnoa. « Si vous pensez qu’on vous a fait du tort, je suis aussi venu pour vous demander pardon. Moi, j’estime que je ne suis qu’un simple être humain ; je n’ai donc aucune honte et aucune gêne à demander pardon. Ce sont ceux qui se prennent trop au sérieux qui refusent de demander pardon », a relevé l’ancien Premier ministre, qui a fustigé le fait que les cadres de l’ancien parti au pouvoir veuillent faire de leurs localités, des zones à eux exclusivement réservées. Et, après avoir expliqué à la notabilité, tout ce qu’il a pu faire pour préserver la vie de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro est allé présenter ses condoléances aux familles éplorées, qui étaient en pleines funérailles dans le village. Le patron de l’Hémicycle ivoirien qui est également passé par Gnaliépa, le village de la mère de l’ancien chef de l’Etat, a ensuite mis le cap, dans l’après-midi, sur les localités de Guibéroua et, surtout, de Kpogrobré, d’où est originaire Charles Blé Goudé. Là aussi, il a appelé les parents de l’ancien leader de la ‘’galaxie patriotique’’, a s’engager sur le chemin de la réconciliation, en posant des gestes, comme le fait le pouvoir Ouattara. S’agissant de la remise en liberté de Blé Goudé, l’une des doléances-phares de Kpogrobré, Guillaume Soro a promis en parler, loin des tintamarres, avec la famille biologique du concerné, notamment avec Léopold Gnépo Dédi, le frère aîné de Blé Goudé. Comme à Gnaliépa où il a trouvé des solutions directes aux préoccupations des populations, en décaissant sur place, la somme de quatre millions Fcfa, pour la réhabilitation du château d’eau de Kpogrobré. Aujourd’hui, le président de l’Assemblée nationale terminera sa tournée dans le département de Gagnoa, par un meeting à la place Laurent Gbagbo.
Marc Dossa, envoyé spécial
Si Guillaume Soro devait se reconvertir, il pourrait devenir médecin. En effet, à l’escale de Mama où des gens l’accusent d’avoir trahi le fils le plus illustre de cette bourgade, Laurent Gbagbo, notamment en laissant la justice internationale s’emparer de lui, le chef du Parlement a employé la thérapie de choc, pour guérir les meurtrissures du peuple bété de Gagnoa. A ce peuple qui pleure l’absence de l’un de ses principaux représentants à ses côtés, l’ancien Premier ministre, a tenu un discours de vérité, comme il l’a d’ailleurs fait depuis le début de sa visite. Il a exhorté les populations à suivre l’exemple du peuple dan qui se fait désormais à l’idée que son fils, Robert Guéi, ne ressuscitera pas. « Quand Guéi devait être inhumé dans son village à Gouessesso, une partie de la population s’est opposée à la venue de Laurent Gbagbo dans ce village pour les raisons que tout le monde sait. Mais nous avons dû nous impliquer tous parce que ce n’était pas le citoyen Laurent Gbagbo qui devait se rendre aux obsèques de cet ancien chef d’Etat, mais bien le président de la République de Côte d’Ivoire. Donc grâce au concours des uns et des autres, le peuple yacouba a finalement accepté Laurent Gbagbo à ces obsèques. Alors, pourquoi le peuple bété ne pourrait-il pas faire comme les yacouba ?», rappelle Guillaume Soro, avant de poursuivre, en justifiant notamment le sens de sa visite dans la région du Gôh (Gagnoa). « Je suis venu vous aider à essuyer vos larmes. Mama a eu un fils qui s’appelle Laurent Gbagbo qui est, aujourd’hui, en prison, hors des frontières de la Côte d’Ivoire. Alors que, je suis en tournée dans le département de Gagnoa, si je ne marque pas cette escale à Mama, ce serait un peu comme si je suis sans cœur, ce serait comme si je suis un ingrat parce que c’est au moment où vous avez des problèmes que je dois être avec vous, dans ce village que je connais bien », a ajouté Guillaume Soro. Non sans appeler les ‘’parents’’ de Gbagbo à quitter la voie de la bravade et à ‘’rentrer dans la République’’, en demandant pardon pour les offenses qu’ils auraient commises. Et, pour donner l’exemple, au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro a demandé pardon pour les moments difficiles vécus par les Bété de Gagnoa. « Si vous pensez qu’on vous a fait du tort, je suis aussi venu pour vous demander pardon. Moi, j’estime que je ne suis qu’un simple être humain ; je n’ai donc aucune honte et aucune gêne à demander pardon. Ce sont ceux qui se prennent trop au sérieux qui refusent de demander pardon », a relevé l’ancien Premier ministre, qui a fustigé le fait que les cadres de l’ancien parti au pouvoir veuillent faire de leurs localités, des zones à eux exclusivement réservées. Et, après avoir expliqué à la notabilité, tout ce qu’il a pu faire pour préserver la vie de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro est allé présenter ses condoléances aux familles éplorées, qui étaient en pleines funérailles dans le village. Le patron de l’Hémicycle ivoirien qui est également passé par Gnaliépa, le village de la mère de l’ancien chef de l’Etat, a ensuite mis le cap, dans l’après-midi, sur les localités de Guibéroua et, surtout, de Kpogrobré, d’où est originaire Charles Blé Goudé. Là aussi, il a appelé les parents de l’ancien leader de la ‘’galaxie patriotique’’, a s’engager sur le chemin de la réconciliation, en posant des gestes, comme le fait le pouvoir Ouattara. S’agissant de la remise en liberté de Blé Goudé, l’une des doléances-phares de Kpogrobré, Guillaume Soro a promis en parler, loin des tintamarres, avec la famille biologique du concerné, notamment avec Léopold Gnépo Dédi, le frère aîné de Blé Goudé. Comme à Gnaliépa où il a trouvé des solutions directes aux préoccupations des populations, en décaissant sur place, la somme de quatre millions Fcfa, pour la réhabilitation du château d’eau de Kpogrobré. Aujourd’hui, le président de l’Assemblée nationale terminera sa tournée dans le département de Gagnoa, par un meeting à la place Laurent Gbagbo.
Marc Dossa, envoyé spécial