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Politique Publié le lundi 19 août 2013 | Le Democrate

Visite du président de l’Assemblée nationale à Gagnoa : Soro aux parents de Gbagbo « la vérité est là et l’histoire triomphera un jour »

© Le Democrate Par Atapointe
Christine Lagarde, DG du FMI en visite à l`assemblee Nationale ivoirienne
Lundi 7 janvier 2013. Assemblée nationale au Plateau. Le président Soro Guillaume et les députés de l`hémicycle ont reçu la visite de la directrice générale du FMI Christine Lagarde
Le président de l’Assemblée nationale, Soro Guillaume a expliqué vendredi au cours d’un meeting à Ouragahio, chef-lieu de la sous-préfecture dont est originaire l’ex-président Laurent Gbagbo, le rôle qu’il a joué avant, pendant et après la crise postélectorale pour sauver son fauteuil présidentiel, puis préserver sa vie. Selon Soro Guillaume, le 11 avril 2011, jour de l’arrestation de Laurent Gbagbo et de la chute de son régime, consécutive à la crise postélectorale, il a sauvé la vie de son épouse, Simone, et de certains de ses compagnons en donnant des instructions fermes aux commandants militaires des FRCI, afin qu’ils le protègent et n’attentent pas à sa vie. « Gbagbo, de là où il est, sait que j’ai été là. Certains, s’ils sont en vie, je les ai protégés, ils savent que je les ai aidés, je les ai sauvés », a insisté le chef du Parlement, soulignant que c’est par là que doit commencer la réconciliation.

M. Soro a expliqué qu’il n’a pas trahi Gbagbo et qu'en sa qualité de Premier ministre à l’époque, issu des accords politiques de Ouagadougou pour organiser des élections transparentes et démocratiques, ouvertes à tous, il ne pouvait mentir au profit de l’ex-président battu dans les urnes. « Celui qui a gagné les élections, c’est M. Alassane Ouattara. Si Gbagbo avait gagné les élections, j’aurais dit que c’est Gbagbo, si Bédié avait gagné, j’aurais dit que c’est Bédié », a déclaré Soro Guillaume, précisant qu’il n’est pas homme à mentir et à se laisser manipuler. Il a confié que ce poste de Premier ministre, il ne l’avait pas sollicité à l’époque et même l’avait refusé pour proposer Charles Koffi Diby, quand le Président d'alors, Laurent Gbagbo, lui avait demandé de l’occuper à la signature de l’accord politique de Ouagadougou, le 4 mars 2004. Soro Guillaume a confié avoir expliqué à Gbagbo que leur duo à la tête de l’Etat ne pouvait pas marcher parce qu’ils avaient tous les deux des personnalités antagonistes. Selon lui, il a fallu que le facilitateur de l’accord, le Président Blaise Compaoré lui fasse également la même proposition et que plusieurs autres chefs d’Etat, dont le Gabonais Omar Bongo s’y impliquent avant qu’il n’accepte, le 29 mars 2004, cette nomination. M. Soro a souligné avoir prévenu Gbagbo, au moment de cette nomination, qu’il n’entendait pas travailler contre l’opposition, ni non plus le trahir. Pour preuve, a-t-il rappelé, la double dissolution en février 2010 de la CEI et du Gouvernement par le Président Gbagbo avait failli lui coûter le fauteuil présidentiel face à la colère de l’opposition qui voulait sa chute, en poussant le Premier ministre à la démission. Mais Soro a signifié avoir refusé en son temps de démissionner pour préserver l’Etat d’une guerre, en acceptant les accusations de trahison portées contre lui par l’opposition de l’époque. Selon lui, ce sont à nouveau ces mêmes accusations dont il est affublé par l’actuelle opposition, après qu’il a reconnu la victoire d’Alassane Ouattara après le second tour de la présidentielle. « Ceux qui n’ont pas eu le courage de dire à Gbagbo que être président n’est pas une finalité, ce sont eux qui l’ont trahi », a fait comprendre Soro Guillaume aux ‘’parents’’ de Gbagbo. Il a accusé ses compagnons et sympathisants de l’avoir poussé à l’erreur en l’encourageant à demeurer au pouvoir après dix ans de présidence et provoqué ainsi son incarcération à La Haye. Le président de l’Assemblée nationale a confié s’être rendu chez Gbagbo pour lui dire qu’il a perdu le pouvoir par les urnes et pour lui faire comprendre qu’on n’est pas grand seulement parce qu’on est Président de la République. « Ouragahio, ne vous laissez pas blaguer, la vérité est là et l’Histoire triomphera », a conclu Soro Guillaume.

(Aip)
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