Du 14 au 17 août 2013, à la demande de la Députée Trazéré Olibé Célestine, une délégation venue d’Issia composée de 40 chefs de villages du département, de 9 leaders de communautés allogènes et des enfants du groupe de danse (les petits danseurs d’Issia) a séjourné dans la région du Gôh. Avant le retour dans la cité du Rocher, la Vice-présidente Trazéré a tenu à les remercier pour leur mobilisation qui, selon elle, a donné un « cachet spécial » à cette visite de son patron à Gagnoa. « Avec les prestations fortement ovationnées de nos enfants dont nous sommes tous fiers, ainsi que la forte mobilisation de vous mes parents leaders communautaires, je peux le dire, Issia a donné une touche et une note particulières à cette visite du président Guillaume Soro ici à Gagnoa. Je voudrais vous exprimer toute ma joie et ma fierté pour le bonheur que vous aviez bien voulu donné à l’illustre hôte», s’est-elle réjouie. Puis, s’adressant à ses parents chefs Bété conduits par Dédé Séry Justin, elle a fait remarquer que la Côte d’Ivoire émergente ne se construira pas dans la méfiance et l’adversité. «Engageons-nous dans la nouvelle alliance de paix, de pardon et de fraternité. L’hospitalité légendaire de notre peuple a été reconnue et réaffirmée tout le long de cette visite du président de l’Assemblée nationale qui, pour nous, participe de la reconstruction du tissu social par le rapprochement et le dialogue. C’est tout à notre honneur. Des préoccupations ont été exprimées. Mais, si nous ne nous parlons pas, elles ne seront jamais satisfaites. Nous ne nous comprendrons pas et les lignes ne bougeront pas. C’est pourquoi, je le dis ici devant vous, le président Guillaume Soro a fait œuvre utile. Que gagne le peuple Bété dans la méfiance et la défiance ? Rien, si ce n’est que de se mettre en marge du train du développement que le Président de la République SEM Alassane Ouattara veut inclusif pour toutes les filles et tous les fils de notre beau pays », a-t-elle apprécié. Avant de souligner que le pays Bété, considéré à tort ou à raison comme étant l’épicentre de l’antipathie pour le pouvoir actuel, doit faire sa mue. Et les Chefs traditionnels devraient être des activistes sur ce front, car, à son avis, c’est à ces derniers qu’il revient de montrer la voie à tout peuple dans le désarroi, face une tempête quand les temps tanguent. «Sortons de la haine et l’intolérance par lesquelles nous nous sommes détruits dans cette Côte d’Ivoire. Nos populations ont besoin de développement et de mieux-être. Vous, mes parents l’aviez compris bien avant même les autres contrées du pays Bété puisque vous aviez rendu le 16 septembre 2012 un hommage populaire et historique au Président Alassane Ouattara sur les terres d’Issia. Bien que certains de mes aînés hauts cadres d’Issia soient décédés, vous avez opté de ne pas rester dans les pleurs, dans les larmes et dans la douleur ou encore les récriminations. Vous avez opté pour le pardon. A travers votre mobilisation, Issia donne l’exemple de la hauteur et du dépassement. Poursuivez vos actions dans ce sens de la paix et de la réconciliation, car, c’est la seule alternative au développement. Maintenez le cap. Le président Soro vous l’a dit, il y aura des incompréhensions et de l’intoxication sur votre chemin. Mais, demeurez avec la ferme conviction que votre leadership au service de la paix se veut une contribution au développement de votre village, de votre département, partant de votre pays», a-t-elle conclu.
Abou Traoré
Abou Traoré