En 1998, Paul Akoto Yao, ancien ministre de l’Education nationale, ancien ambassadeur de Côte d’Ivoire en Afrique du sud occupait le poste de ministre des Affaires présidentielles. Dans ce gouvernement, Paul Akoto Yao, intellectuel au parler franc, était mis en première ligne par Henri Konan Bédié, Président de la République à l’époque, pour défendre avec des arguments, la politique gouvernementale. Paul Akoto Yao, était incontournable, et incontestablement le ministre le plus craint. Aux yeux des Ivoiriens, Paul Akoto Yao était l’un des grands fonctionnaires de l’Etat de Côte d’Ivoire. Pendant une dizaine d’années, « l’enfant de Sakassou » transcendait l’histoire de l’éducation nationale, puis entrait dans la mythologie politique du PDCI. Mais quand j’observais Paul Akoto Yao, à chaque passage devant la presse nationale, le poste de ministre des Affaires présidentielles, n’était pas un ‘’événement’’ pour l’ancien ministre de l’éducation nationale de Félix Houphouët Boigny. Paul Akoto Yao n’était pas du tout profondément marqué par son nouveau département ministériel. Ministre des Affaires présidentielles, Paul Akoto Yao ne trouvait dans ce ‘’nouveau’’ métier, aucune affirmation de sa personnalité intellectuelle, qui a contribué à la construction de l’école ivoirienne et à l’identité des cadres ivoiriens. Qu’on le veuille ou pas, Paul Akoto Yao se situe dans la lignée majeure des hommes brillants, qui ont fait la Côte d’Ivoire. Paul Akoto Yao, à l’époque ministre de l’Education nationale, était l’homme qui disait la vérité à Félix Houphouët Boigny mais totalement dans la courtoisie, dans l’intelligence de son temps. Il y a 15 ans, ce fonctionnaire était le ministre des Affaires présidentielles de Henri Konan Bédié. Mais comme je le disais, plus haut, Paul Akoto Yao pensait qu’on avait dépossédé avec brutalité, une partie de ceux qui ont fait la Côte d’Ivoire. Paul Akoto Yao n’avait pas du tout supporté l’appellation de « ministre des Affaires présidentielles ».
Ben Ismaël
Ben Ismaël