Après la région de Gagnoa du 15 au 17 août 2013, le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, devrait se rendre les semaines à venir à Issia, Gabia, Niakia. En tout cas, c’est ce que les chefs de cantons et de tribu de cette région ont décidé, hier vendredi 6 septembre 2013, au cours d’une rencontre à la salle de réunion de la préfecture d’Issia. Ces gardiens des us et coutumes ont décidé à l’unanimité d’autoriser une « visite de compassion » du chef du Parlement dans ces villages qui sont aussi ceux des défunts Paul-Antoine Bouhoun Bouabré et Désiré Asségnini Tagro.
Au nombre de 30, ces chefs de canton et de tribu ont affirmé qu’ils descendront eux-mêmes dans l’arène pour mobiliser les villageois afin de rendre agréable le séjour du président de l’Assemblée nationale chez eux. Cependant, ils ont insisté pour qu’à la différence de la visite de M. Soro dans la région du Gôh, celle d’Issia soit une tournée de compassion et de pardon aux populations. En effet, ils attendent que l’État aille jusqu’à eux pour leur exprimer toute sa compassion après le décès des plus illustres de leurs cadres, pendant la crise postélectorale. « Issia a payé un lourd tribut à la crise. Nous avons perdu plusieurs de nos enfants qui ont été des cadres à l’échelle nationale, régionale et même internationale. Depuis lors, ne serait-ce que par reconnaissance de leurs loyaux et républicains services rendus à la nation, aucune personnalité de premier plan de l’État, n’est jamais venu pleurer avec nous nos morts. Personne n’est venue sécher nos larmes. C’est pourquoi nous avons dit au président Soro à Gagnoa que la réconciliation sera difficile à Issia si l’État méprise nos défunts », a déclaré le chef central d’Issia, Séry Dédé Justin, au nom de ses pairs. « Il nous a dit que la démarche pour sortir de ce schéma, c’est le rapprochement, le dialogue et non la méfiance et la défiance. Nous les chefs adhérons à sa formule de rapprochement pour la réconciliation. Aussi, lui donnons-nous notre quitus pour une visite dans nos localités », a-t-il poursuivi, à l’issue de la rencontre.
Notons qu’une délégation de chefs traditionnels a déjà commencé à sillonner les quatre cantons du département. Ainsi, hier dans l’après- midi, c’est par le canton Zabouo dont le pour chef-lieu est Tapéguia, que cette tournée d’information et de sensibilisation des populations a débuté. Elle se poursuit ce samedi 7 septembre 2013, à Namané dans le canton Lobouo, ensuite à Iboguhé, un village du canton Gnaboua. Cette tournée se tiendra, le mardi 10 septembre 2013, à Bouguédia, dans le canton Gbalo, Saioua, Niakia et Gabia dans le canton Yokolo. Une déclaration solennelle des chefs de canton et de tribu sera rédigée le vendredi 13 septembre 2013 et remise à la députée Trazéré Célestine, qui a tout le soutien de la chefferie d’Issia.
Y. DOUMBIA
Au nombre de 30, ces chefs de canton et de tribu ont affirmé qu’ils descendront eux-mêmes dans l’arène pour mobiliser les villageois afin de rendre agréable le séjour du président de l’Assemblée nationale chez eux. Cependant, ils ont insisté pour qu’à la différence de la visite de M. Soro dans la région du Gôh, celle d’Issia soit une tournée de compassion et de pardon aux populations. En effet, ils attendent que l’État aille jusqu’à eux pour leur exprimer toute sa compassion après le décès des plus illustres de leurs cadres, pendant la crise postélectorale. « Issia a payé un lourd tribut à la crise. Nous avons perdu plusieurs de nos enfants qui ont été des cadres à l’échelle nationale, régionale et même internationale. Depuis lors, ne serait-ce que par reconnaissance de leurs loyaux et républicains services rendus à la nation, aucune personnalité de premier plan de l’État, n’est jamais venu pleurer avec nous nos morts. Personne n’est venue sécher nos larmes. C’est pourquoi nous avons dit au président Soro à Gagnoa que la réconciliation sera difficile à Issia si l’État méprise nos défunts », a déclaré le chef central d’Issia, Séry Dédé Justin, au nom de ses pairs. « Il nous a dit que la démarche pour sortir de ce schéma, c’est le rapprochement, le dialogue et non la méfiance et la défiance. Nous les chefs adhérons à sa formule de rapprochement pour la réconciliation. Aussi, lui donnons-nous notre quitus pour une visite dans nos localités », a-t-il poursuivi, à l’issue de la rencontre.
Notons qu’une délégation de chefs traditionnels a déjà commencé à sillonner les quatre cantons du département. Ainsi, hier dans l’après- midi, c’est par le canton Zabouo dont le pour chef-lieu est Tapéguia, que cette tournée d’information et de sensibilisation des populations a débuté. Elle se poursuit ce samedi 7 septembre 2013, à Namané dans le canton Lobouo, ensuite à Iboguhé, un village du canton Gnaboua. Cette tournée se tiendra, le mardi 10 septembre 2013, à Bouguédia, dans le canton Gbalo, Saioua, Niakia et Gabia dans le canton Yokolo. Une déclaration solennelle des chefs de canton et de tribu sera rédigée le vendredi 13 septembre 2013 et remise à la députée Trazéré Célestine, qui a tout le soutien de la chefferie d’Issia.
Y. DOUMBIA
