Invité hier du 2ème Press-club de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), le député Rdr d’Agboville, Adama Bictogo, ex- ministre de l’Intégration africaine du régime Ouattara, a livré sa vision de la réconciliation nationale. Selon lui, « on ne peut pas réconcilier si on n’a pas une maîtrise des causes. Il faut qu’il y ait d’abord un cadre de règlement entre les politiques. Il faut trouver l’astuce de gérer le pays sans que certains ne se sentent spectateurs de la gestion de la Côte d’Ivoire. La réconciliation est un long processus. Nous au pouvoir, nous avons besoin de faire plus d’efforts que ceux qui ne sont pas au pouvoir ». Avant d’ajouter que la réconciliation doit reposer sur un certain nombre d’éléments. A savoir, dira-t-il, « l’administration qui doit refléter la Côte d’Ivoire dans sa diversité, une armée ouverte, une justice équitable pour tous ».Pour M. Bictogo, « il faut donner la chance à tous les Ivoiriens d’où qu’ils viennent. La réconciliation doit naître des différentes concessions de part et d’autre que l’on doit consigner dans un répertoire ».
Répondant à une question d’un journaliste relative à la position du président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan, qui est que la réconciliation ne pourra être effective que si Laurent Gbagbo, son épouse Simone, et tous les autres prisonniers politiques sont libérés. Et que les exilés politiques regagnent le pays, il pense que «la réconciliation doit reposer sur du compromis. Le président Affi N’Guessan a exprimé des principes. Ce qui est normal. Mais le plus important, pour moi, ce n’est pas de répondre à Affi, mais c’est de persévérer et de voir la nécessité de la réconciliation pour construire notre pays. J’en appelle donc à la retenue des propos, car nous devons aller tous à la réconciliation sans état d’âme». Adama Bictogo a, par ailleurs, « ouvert le feu » sur l’actuel direction du Rdr, son parti. Qu’il trouve inefficace. «La restructuration s’impose aussi bien à la base qu’au sommet (…). Un nouveau pacte de confiance s’impose entre la base et le sommet». S’agissant de la situation au Pdci-Rda, Adama Bictogo pense que le débat contradictoire est un élément de démocratie. Avant de préciser que le Rdr doit se tenir loin des problèmes internes au Pdci. «Nous, nous allons accompagner le choix du Pdci», lâche-t-il. Il dénonce ensuite « un déficit de communication entre ses alliés du Rhdp. Depuis l’accession au pouvoir, les partis politiques se sont repliés sur eux, malgré le fait que le gouvernement soit à coloration Rhdp ».
Marcellin Boguy
Répondant à une question d’un journaliste relative à la position du président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan, qui est que la réconciliation ne pourra être effective que si Laurent Gbagbo, son épouse Simone, et tous les autres prisonniers politiques sont libérés. Et que les exilés politiques regagnent le pays, il pense que «la réconciliation doit reposer sur du compromis. Le président Affi N’Guessan a exprimé des principes. Ce qui est normal. Mais le plus important, pour moi, ce n’est pas de répondre à Affi, mais c’est de persévérer et de voir la nécessité de la réconciliation pour construire notre pays. J’en appelle donc à la retenue des propos, car nous devons aller tous à la réconciliation sans état d’âme». Adama Bictogo a, par ailleurs, « ouvert le feu » sur l’actuel direction du Rdr, son parti. Qu’il trouve inefficace. «La restructuration s’impose aussi bien à la base qu’au sommet (…). Un nouveau pacte de confiance s’impose entre la base et le sommet». S’agissant de la situation au Pdci-Rda, Adama Bictogo pense que le débat contradictoire est un élément de démocratie. Avant de préciser que le Rdr doit se tenir loin des problèmes internes au Pdci. «Nous, nous allons accompagner le choix du Pdci», lâche-t-il. Il dénonce ensuite « un déficit de communication entre ses alliés du Rhdp. Depuis l’accession au pouvoir, les partis politiques se sont repliés sur eux, malgré le fait que le gouvernement soit à coloration Rhdp ».
Marcellin Boguy