Les ministres de la Justice des Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont depuis hier au laboratoire, à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, pour réfléchir sur les travaux des experts juridiques et judicaires relatifs au renforcement des prérogatives du parlement de la communauté. Pendant deux jours, les premiers responsables de la justice dans les pays de la sous-région jetteront un regard sur les propositions visant à élargir les pouvoirs du parlement de la CEDEAO. En effet, ce parlement créé conformément à l’article 13 du traité révisé de 1993 ne jouit que d’un statut consultatif et est chargé de donner son avis à toutes les institutions de la communauté. Et sur instruction de la 25ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement et de la 51ème session du conseil des ministres en 2003, le secrétariat exécutif d’alors devrait initier une étude sur l’élargissement des prérogatives du parlement, en vue de faciliter une implication plus efficace de cette institution dans le processus décisionnel de la communauté. En d’autres termes, il s’agit de permettre au Parlement de passer de son statut consultatif au statut décisionnel afin de mieux s’impliquer dans la vie de la communauté ouest-africaine. Et les experts juridiques et judicaires ont examiné pendant 2 jours le projet d’acte additionnel sur le renforcement des prérogatives du parlement avant de faire des recommandations aux ministres. La cérémonie d’ouverture a été ponctuée hier par les discours du 4ème vice-président du parlement, l’honorable Osei Mensah, du vice-président de la commission de la CEDEAO, DR Toga Gayewea et du Gardes des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’homme et des libertés publiques, Gnénéma Coulibaly. Le ministre ivoirien de la Justice a relevé le caractère important de la rencontre. Car, selon lui, le parlement de la CEDEAO, une institution importante doit avoir toute sa place pour la bonne marche de la communauté.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara