ABIDJAN - La Côte d’Ivoire lancera début novembre le recensement de sa population, dont les résultats seront connus en 2014, un an avant la prochaine élection présidentielle, a annoncé lundi à Abidjan le Premier ministre Daniel Kablan Duncan.
L’impact du recensement pourrait être important dans un pays où moins de 6 millions d’électeurs sur plus de 20 millions d’habitants étaient appelés aux urnes lors de la dernière élection en 2010, qui avait vu la victoire d’Alassane Ouattara sur l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo.
La nationalité et la notion d’+ivoirité+ ont été au coeur de la crise ivoirienne, qui a fait plus de 3.000 morts dans la dernière décennie. M. Ouattara s’était retiré de la course à la présidentielle de 1995, attaqué sur ses origines burkinabè présumées.
La rébellion, qui avait pris le nord du pays après son coup d’Etat avorté fait en 2002 au nom de l’+exclusion+ des populations nordistes, s’était ralliée à M. Ouattara pendant la crise postélectorale de 2010-2011, après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite.
Le gouvernement a toutefois nié toute portée politique au recensement.
L’opération, d’une durée d’un mois, doit permettre "de mieux planifier le développement et de définir les politiques publiques en prenant en compte (...) la demande cruciale notamment en matière d’écoles, d’universités, de centre de santé", a affirmé M. Duncan lors d’une cérémonie.
"Ce n’est pas une identification politique, c’est une opération pour savoir combien nous sommes, qui nous sommes, ce que nous faisons", a expliqué de son côté le ministre ivoirien du Plan, Albert Mabri Toikeusse, qui supervise l’opération.
"Les estimations provisoires pour l’année 2013 se situent entre 22 et 23 millions d’habitants. C’est le recensement qui nous dira si c’est plus ou moins", a observé le Premier ministre ivoirien.
Pour son premier recensement en 1975, la Côte d’Ivoire comptait 6,7 millions d’habitants. Une population passée à 10,8 millions lors de la deuxième enquête nationale en 1988 et à 16,3 pour la troisième.
D’un coût global de 12 milliards de franc CFA (18 millions d’euros) dont 60% financés par la Côte d’Ivoire, l’opération mobilisera 30.000 agents de terrain.
Une loi sur la nationalité a été votée le 20 août par les députés ivoiriens, qui change le mode d’obtention de la citoyenneté. Les requérants pourront désormais bénéficier de la nationalité ivoirienne "par déclaration" en lieu et place de la procédure de naturalisation jusque-là en vigueur. Le nombre de bénéficiaires de cette loi, pour l’instant inconnu, pourrait être
révélé par le recensement.
ck-jf/hba
L’impact du recensement pourrait être important dans un pays où moins de 6 millions d’électeurs sur plus de 20 millions d’habitants étaient appelés aux urnes lors de la dernière élection en 2010, qui avait vu la victoire d’Alassane Ouattara sur l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo.
La nationalité et la notion d’+ivoirité+ ont été au coeur de la crise ivoirienne, qui a fait plus de 3.000 morts dans la dernière décennie. M. Ouattara s’était retiré de la course à la présidentielle de 1995, attaqué sur ses origines burkinabè présumées.
La rébellion, qui avait pris le nord du pays après son coup d’Etat avorté fait en 2002 au nom de l’+exclusion+ des populations nordistes, s’était ralliée à M. Ouattara pendant la crise postélectorale de 2010-2011, après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite.
Le gouvernement a toutefois nié toute portée politique au recensement.
L’opération, d’une durée d’un mois, doit permettre "de mieux planifier le développement et de définir les politiques publiques en prenant en compte (...) la demande cruciale notamment en matière d’écoles, d’universités, de centre de santé", a affirmé M. Duncan lors d’une cérémonie.
"Ce n’est pas une identification politique, c’est une opération pour savoir combien nous sommes, qui nous sommes, ce que nous faisons", a expliqué de son côté le ministre ivoirien du Plan, Albert Mabri Toikeusse, qui supervise l’opération.
"Les estimations provisoires pour l’année 2013 se situent entre 22 et 23 millions d’habitants. C’est le recensement qui nous dira si c’est plus ou moins", a observé le Premier ministre ivoirien.
Pour son premier recensement en 1975, la Côte d’Ivoire comptait 6,7 millions d’habitants. Une population passée à 10,8 millions lors de la deuxième enquête nationale en 1988 et à 16,3 pour la troisième.
D’un coût global de 12 milliards de franc CFA (18 millions d’euros) dont 60% financés par la Côte d’Ivoire, l’opération mobilisera 30.000 agents de terrain.
Une loi sur la nationalité a été votée le 20 août par les députés ivoiriens, qui change le mode d’obtention de la citoyenneté. Les requérants pourront désormais bénéficier de la nationalité ivoirienne "par déclaration" en lieu et place de la procédure de naturalisation jusque-là en vigueur. Le nombre de bénéficiaires de cette loi, pour l’instant inconnu, pourrait être
révélé par le recensement.
ck-jf/hba