C’est un doux euphémisme que dire que Charles Konan Banny, président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) a échoué à réconcilier les Ivoiriens, tant l’homme n’a rien fait pour y parvenir.
Et pourtant, en le portant à la tête de cette instruction, le chef de l’Etat voyait en lui l’homme de la situation, capable de rapprocher les Ivoiriens, en dépit de leurs divergences. De gros moyens ont été débloqués pour lui permettre de travailler avec son équipe sur le terrain. Malheureusement, le bilan, deux années après, est décevant, très mitigé. D’abord sous sa conduite, le train de la réconciliation a eu toutes les peines du monde pour quitter la gare. Ensuite, quand il a pu enfin bouger, c’était juste pour faire quelques pas. Sans aller plus loin.
S’il est clair Banny a échoué à réconcilier les Ivoiriens, il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, pour ce qui est des raisons de cet échec lamentable. La réalité, c’est que l’ex-gouverneur avait un plan secret, celui de briguer de la présidence de la République de Côte d’Ivoire. Après avoir été gouverneur de la Bceao, puis Premier ministre, sous le règne de Laurent Gbagbo, Banny n’avait qu’un objectif dans sa tête. Franchir un palier de plus, pour s’asseoir dans le fauteuil président.
C’est pourquoi, à la tête de la CDVR, il a malicieusement joué sa carte personnelle, cherchant à chaque fois l’opportunité de se mettre en évidence, plutôt que de se sacrifier pour que son pays retrouve la paix et la cohésion qu’il a connus par le passé. La mission noble qui a été confiée.
La Côte d’Ivoire voulait que Banny l’aide à réconcilier ses enfants, mais lui n’aspire qu’à la diriger. Et aujourd’hui, il donne à raison à tous ceux qui pensaient qu’il n’était pas capable d’amener les Ivoiriens à la réconciliation. Bien plus, en laissant tomber enfin le masque, à travers une déclaration qui est en fait un non événement puisqu’elle ne confirme que ce qu’on savait déjà, pour se dévoiler comme le chef de file du front anti-Ouattara, donc anti-RHDP au sein du PDCI-RDA, le réconciliateur se révèle être en fait un diviseur. Car, non seulement il trahit le président Bédié, mais surtout il contribue fortement à la création de deux blocs antagoniques, au sein de la grande famille du PDCI, jusque là restée unie et soudée, en dépit des remous que le pays a connus.
La Côte d’Ivoire, qui se reconstruit à grands pas, sous Ouattara, il n’en a cure. C’est son destin personnel qui le préoccupe. Envers et contre tous.
Y. Sangaré
Et pourtant, en le portant à la tête de cette instruction, le chef de l’Etat voyait en lui l’homme de la situation, capable de rapprocher les Ivoiriens, en dépit de leurs divergences. De gros moyens ont été débloqués pour lui permettre de travailler avec son équipe sur le terrain. Malheureusement, le bilan, deux années après, est décevant, très mitigé. D’abord sous sa conduite, le train de la réconciliation a eu toutes les peines du monde pour quitter la gare. Ensuite, quand il a pu enfin bouger, c’était juste pour faire quelques pas. Sans aller plus loin.
S’il est clair Banny a échoué à réconcilier les Ivoiriens, il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, pour ce qui est des raisons de cet échec lamentable. La réalité, c’est que l’ex-gouverneur avait un plan secret, celui de briguer de la présidence de la République de Côte d’Ivoire. Après avoir été gouverneur de la Bceao, puis Premier ministre, sous le règne de Laurent Gbagbo, Banny n’avait qu’un objectif dans sa tête. Franchir un palier de plus, pour s’asseoir dans le fauteuil président.
C’est pourquoi, à la tête de la CDVR, il a malicieusement joué sa carte personnelle, cherchant à chaque fois l’opportunité de se mettre en évidence, plutôt que de se sacrifier pour que son pays retrouve la paix et la cohésion qu’il a connus par le passé. La mission noble qui a été confiée.
La Côte d’Ivoire voulait que Banny l’aide à réconcilier ses enfants, mais lui n’aspire qu’à la diriger. Et aujourd’hui, il donne à raison à tous ceux qui pensaient qu’il n’était pas capable d’amener les Ivoiriens à la réconciliation. Bien plus, en laissant tomber enfin le masque, à travers une déclaration qui est en fait un non événement puisqu’elle ne confirme que ce qu’on savait déjà, pour se dévoiler comme le chef de file du front anti-Ouattara, donc anti-RHDP au sein du PDCI-RDA, le réconciliateur se révèle être en fait un diviseur. Car, non seulement il trahit le président Bédié, mais surtout il contribue fortement à la création de deux blocs antagoniques, au sein de la grande famille du PDCI, jusque là restée unie et soudée, en dépit des remous que le pays a connus.
La Côte d’Ivoire, qui se reconstruit à grands pas, sous Ouattara, il n’en a cure. C’est son destin personnel qui le préoccupe. Envers et contre tous.
Y. Sangaré
