Le conseil des ministres extraordinaire tenu jeudi dernier, au palais de la présidence, a décidé de la grâce de 3 mille prisonniers. Aussitôt après, le ministre de la justice est passé sur l’écran de la télévision pour indiquer qu’il s’agit de prisonniers de droit commun et non de prisonniers politiques. Et pourtant, le gouvernement parle de décrispation de la situation sociopolitique. Duplicité.
Le chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara va bientôt prendre un décret pour amnistier 3 mille prisonniers. L’annonce a été faite le vendredi dernier par le porte-parole du gouvernement, le ministre Bruno Koné. La décision a été prise au sortir d’un conseil des ministres extraordinaire tenue le même jour. Aussitôt, le ministre de la justice, Gnénéma Coulibaly, est passé le même vendredi au journal télévisé de 20 heures pour préciser qu’il s’agit de prisonniers de droit commun et non de prisonniers politiques. Justement parce que l’annonce de la libération des 3 mille prisonniers avaient semé quelques troubles dans les esprits de nombre d’Ivoiriens. La précision faite par le garde des seaux, ministre de la justice était donc importante.
La duplicité
Cependant, là où le gouvernement fait preuve de duplicité, c’est quand il insinue que la mesure de grâce entre dans le cadre de l’apaisement de la situation sociopolitique. Les prisonniers de droit commun sont des individus qui se sont mis en dehors de la société pour avoir enfreint à la loi. De sorte que tout le monde, y compris la classe politique, est d’avis qu’il faut pour un temps les mettre hors d’état de nuire. Leur emprisonnement rencontre donc l’adhésion de tous. Il va sans dire que la situation des prisonniers de droit commun n’a rien à avoir avec la situation sociopolitique. Dire donc que gracier des prisonniers de droit commun est un acte de décrispation, est une volonté manifeste du gouvernement de tromper l’opinion nationale et internationale. Pour preuve, le Fpi dont les militants et sympathisants sont en prison et en exil ne se sent pas concerné par cette mesure, conformément à la clarification faite par le ministre Gnénéma. Le parti du président Gbagbo continue d’exiger la libération de ceux que Ouattara et les siens appellent pro-Gbagbo. La libération par grâce des 3 mille prisonniers de droit commun n’aura donc aucun effet sur la situation nationale toujours crispée. Celle-ci demeurera tendue tant que tous les prisonniers politiques, en tête le président Gbagbo, n’auront pas été libérés.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
Le chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara va bientôt prendre un décret pour amnistier 3 mille prisonniers. L’annonce a été faite le vendredi dernier par le porte-parole du gouvernement, le ministre Bruno Koné. La décision a été prise au sortir d’un conseil des ministres extraordinaire tenue le même jour. Aussitôt, le ministre de la justice, Gnénéma Coulibaly, est passé le même vendredi au journal télévisé de 20 heures pour préciser qu’il s’agit de prisonniers de droit commun et non de prisonniers politiques. Justement parce que l’annonce de la libération des 3 mille prisonniers avaient semé quelques troubles dans les esprits de nombre d’Ivoiriens. La précision faite par le garde des seaux, ministre de la justice était donc importante.
La duplicité
Cependant, là où le gouvernement fait preuve de duplicité, c’est quand il insinue que la mesure de grâce entre dans le cadre de l’apaisement de la situation sociopolitique. Les prisonniers de droit commun sont des individus qui se sont mis en dehors de la société pour avoir enfreint à la loi. De sorte que tout le monde, y compris la classe politique, est d’avis qu’il faut pour un temps les mettre hors d’état de nuire. Leur emprisonnement rencontre donc l’adhésion de tous. Il va sans dire que la situation des prisonniers de droit commun n’a rien à avoir avec la situation sociopolitique. Dire donc que gracier des prisonniers de droit commun est un acte de décrispation, est une volonté manifeste du gouvernement de tromper l’opinion nationale et internationale. Pour preuve, le Fpi dont les militants et sympathisants sont en prison et en exil ne se sent pas concerné par cette mesure, conformément à la clarification faite par le ministre Gnénéma. Le parti du président Gbagbo continue d’exiger la libération de ceux que Ouattara et les siens appellent pro-Gbagbo. La libération par grâce des 3 mille prisonniers de droit commun n’aura donc aucun effet sur la situation nationale toujours crispée. Celle-ci demeurera tendue tant que tous les prisonniers politiques, en tête le président Gbagbo, n’auront pas été libérés.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr