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Économie Publié le vendredi 27 septembre 2013 | Le Patriote

Filière diamantifère : L’UE invite le gouvernement à la transparence

« Le gouvernement doit mettre l’accent sur l’organisation d’une filière diamantifère transparente, contrôlée par l’Etat et dont les producteurs bénéficient des fruits de leurs efforts. Il est important de mettre la bonne gouvernance et la bonne gestion dans ce secteur ». Ainsi s’exprimait hier, Bruno Pozzi, premier conseiller de la délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, lors du petit-déjeuner de presse organisé par la Délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, à son siège à Cocody. Pozzi a expliqué par ailleurs que la réintégration de la Côte d’Ivoire n’est pas une condition suffisante pour lever l’embargo sur le diamant. Selon lui, en cas de résultat favorable de la mission de revue, l’Union européenne, coordonateur du « Groupe des Amis de la Côte d’Ivoire » au sein du Processus de Kimberley, préconise l’élaboration d’une stratégie de transition vers la levée de l’embargo qui devra être harmonisée entre le gouvernement ivoirien, les Nations unies, le PK et le Groupe des Amis de la Côte d’Ivoire. « L’engagement du Groupe d’Amis ne s’arrête pas à la levée de l’embargo. L’Union européenne va cofinancer un projet de cinq ans avec les Etats-Unis pour renforcer les contrôles internes du PK dans le secteur artisanal », a informé Bruno Pozzi. En effet, au mois de novembre prochain, la Côte d’Ivoire sera située sur sa conformité ou non à réintégrer le Processus de Kimberley. Une étape cruciale puisqu’elle appellera à la possibilité de lever l’embargo sur le diamant ivoirien avant le 30 avril 2014 par le Conseil de sécurité de l’Onu. En attendant, une mission de revue sera à Abidjan et à Séguéla du 30 septembre au 4 octobre pour évaluer le système dans son ensemble afin de s’assurer que la Côte d’Ivoire est prête à réintégrer le Système de certification du processus de Kimberley (SCPK). Elle sera composée de plusieurs pays participants au Processus de Kimberley (PK), de la société civile et de l’industrie de diamants. Terah de Jong, conseiller au secrétariat permanent du PK a précisé que la mission aura des entretiens et des séances techniques en s’appuyant sur une liste de vérification des exigences minimales. « L’enjeu principal de la mission de revue est le fait qu’une conclusion favorable pourrait amener la Côte d’Ivoire à la conformité, ce qui ouvrira la possibilité de lever l’embargo. Un résultat défavorable aurait l’effet de faire prolonger l’embargo », a-t-il souligné. Non sans rappeler que la mission de revue est seule à juger si la Côte d’Ivoire est prête à être déclarée conforme ou non. Sur ce sujet, Terah de Jong a indiqué que le gouvernement ivoirien a mené plusieurs actions pour devenir conforme au SCPK. Le secrétariat permanant, en sa qualité d’organe de coordination et de veille pour la mise en ?uvre du PK en Côte d’Ivoire, a achevé, à ce jour, 57 tâches des 75 de son plan de travail pour remplir les exigences minimales du PK. En plus, plusieurs ateliers de sensibilisation ont été organisés, le secrétariat permanent a adopté, récemment, un guide des procédures et identifié des textes pour la mise en place du système de la mine à l’exportation. Par ailleurs, le SCPK a été lancé à Séguéla où plus de 1200 creuseurs organisés en coopératives, ont été enregistrés dans une base de données numérique. Le conseiller au secrétariat permanent du PK a également fait savoir que la Côte d’Ivoire pourrait bénéficier de circonstances atténuantes, vu que certains éléments du SCPK, comme la vérification que chaque exportation est accompagnée par un Certificat PK, sont impossibles à mettre en ?uvre et impossibles à évaluer, du fait de l’embargo, et donc de l’absence des exportations.

Sogona Sidibé
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