« Quand un aveugle menace de lapider quelqu’un, c’est que son pied est sur un caillou », dit l’adage africain. Sur quoi reposaient les certitudes d’Alassane Ouattara lorsqu’il annonçait la participation de plus de 2000 investisseurs au forum « Investir en Côte d’Ivoire 2014» (ICI 2014) qui se tiendra du 29 janvier au 1er février 2014 ? « Ils ont accepté de venir », avait-il rassuré, à son retour de la 2ème édition du New York Forum Africa, qui a eu lieu à Libreville (Gabon).
Au regard des agitations gouvernementales, il est évident que le chef de l’Etat a vite parlé. Comme à son habitude. C’est pitoyable de voir tout le gouvernement se décarcasser pour faire venir des hommes d’affaires dont, pourtant, Alassane Ouattara a certifié la présence. Le ministre du Tourisme, Roger Kacou, au Salon professionnel du tourisme et des voyages à Paris, le Premier ministre Kablan Duncan, la ministre en charge de l’Economie et des Finances, Kaba Nialé, la ministre de la Santé et de la Lutte contre le sida, Raymonde Godou Coffie, le ministre de l’Agriculture, Mamadou Coulibaly Sangafowa, le ministre de l’Industrie et des Mines, Jean-Claude Brou, au sommet du G8 sur la sécurité alimentaire, le Premier ministre Kablan Duncan, le ministre de l’Industrie et des Mines, Jean-Claude Brou, au 6è forum Africa 2013. Même la Banque mondiale (précisément la Société financière internationale (SFI), sa branche pour le privé) a été cooptée pour faire un lobbying auprès des hommes d’affaires étrangers à l’effet de les convaincre à participer à « ICI 2014 ». Et cette charge a été confiée au Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, Daniel Kablan Duncan, qui a pris langue avec la représentante résidente de la SFI, Cassandra Colbert. « On a utilisé le réseau du groupe de la Banque mondiale pour sensibiliser les investisseurs, les inviter non seulement au pré-forum de Washington, mais aussi et surtout au grand forum qui va leur montrer le potentiel de la Côte d’Ivoire et leur permettre de faire des investissements concrets en Côte d’Ivoire . Il faut surtout s’assurer que les investisseurs étrangers sont au courant de ce forum et qu’ils vont venir en masse et vont investir une fois qu’ils auront assisté à ce forum », a-t-elle dévoilé.
Eh bien ! ils ne pourront investir que si l’environnement sociopolitique leur inspire confiance. Or, à l’état actuel des choses, très peu sont ceux qui ont confiance au régime Ouattara. Ils constatent que les Ivoiriens vivent sous une dictature déguisée dans laquel on libère quelques prisonniers politiques pendant qu’on continue d’en arrêter sans raison. Où la place de l’opposition n’est pas définie. Où le dialogue avec l’opposition ne tient qu’à beurrer les yeux de la communauté internationale. Où le climat sécuritaire est fragile. Où la train de la réconciliation est toujours à la gare. Bref, où les Ivoiriens ne nourrissent aucun espoir pour leur avenir.
J-S Lia
liasylve@yahoo.fr
Au regard des agitations gouvernementales, il est évident que le chef de l’Etat a vite parlé. Comme à son habitude. C’est pitoyable de voir tout le gouvernement se décarcasser pour faire venir des hommes d’affaires dont, pourtant, Alassane Ouattara a certifié la présence. Le ministre du Tourisme, Roger Kacou, au Salon professionnel du tourisme et des voyages à Paris, le Premier ministre Kablan Duncan, la ministre en charge de l’Economie et des Finances, Kaba Nialé, la ministre de la Santé et de la Lutte contre le sida, Raymonde Godou Coffie, le ministre de l’Agriculture, Mamadou Coulibaly Sangafowa, le ministre de l’Industrie et des Mines, Jean-Claude Brou, au sommet du G8 sur la sécurité alimentaire, le Premier ministre Kablan Duncan, le ministre de l’Industrie et des Mines, Jean-Claude Brou, au 6è forum Africa 2013. Même la Banque mondiale (précisément la Société financière internationale (SFI), sa branche pour le privé) a été cooptée pour faire un lobbying auprès des hommes d’affaires étrangers à l’effet de les convaincre à participer à « ICI 2014 ». Et cette charge a été confiée au Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, Daniel Kablan Duncan, qui a pris langue avec la représentante résidente de la SFI, Cassandra Colbert. « On a utilisé le réseau du groupe de la Banque mondiale pour sensibiliser les investisseurs, les inviter non seulement au pré-forum de Washington, mais aussi et surtout au grand forum qui va leur montrer le potentiel de la Côte d’Ivoire et leur permettre de faire des investissements concrets en Côte d’Ivoire . Il faut surtout s’assurer que les investisseurs étrangers sont au courant de ce forum et qu’ils vont venir en masse et vont investir une fois qu’ils auront assisté à ce forum », a-t-elle dévoilé.
Eh bien ! ils ne pourront investir que si l’environnement sociopolitique leur inspire confiance. Or, à l’état actuel des choses, très peu sont ceux qui ont confiance au régime Ouattara. Ils constatent que les Ivoiriens vivent sous une dictature déguisée dans laquel on libère quelques prisonniers politiques pendant qu’on continue d’en arrêter sans raison. Où la place de l’opposition n’est pas définie. Où le dialogue avec l’opposition ne tient qu’à beurrer les yeux de la communauté internationale. Où le climat sécuritaire est fragile. Où la train de la réconciliation est toujours à la gare. Bref, où les Ivoiriens ne nourrissent aucun espoir pour leur avenir.
J-S Lia
liasylve@yahoo.fr