La délégation régionale du Comité International de la Croix-Rouge (Cicr) en collaboration avec le ministère de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés publiques a tenu, le jeudi 3 octobre 2013, un atelier en faveur des régisseurs des Maisons d’arrêt et de correction de Côte d’Ivoire. Cet atelier vise à renforcer les compétences des directeurs de prisons en matière de gestion budgétaire et à améliorer les conditions de détention des détenus. Selon Bako Jean-Fructueux, adjoint du Directeur de Cabinet dudit ministère, cela intervient dans le contexte marqué par la décision du gouvernement d’accorder la grâce à environ trois milles (3000) détenus sur les quelques dix milles (10000) personnes privées de liberté que compte le pays. « Face à la surpopulation des prisons de Côte d’Ivoire, à savoir dix milles cent six détenus (10106) pour quatre milles soixante dix-huit (4078) places, il fallait réagir et libérer certains prisonniers. Ce qui devrait apporter une bouffée d’oxygène à nos régisseurs, et améliorer les conditions de détention des détenus qui n’ont pas bénéficié de la mesure », a-t-il fait savoir. Selon lui, les recommandations de cet atelier devraient permettre d’améliorer le système de prise en charge des détenus. Georges Comninos, chef de la délégation régionale d’Abidjan, a indiqué la nécessité des visites dans les maisons d’arrêt et de correction. « Le Cicr soutient les autorités pénitentiaires en vue d’une meilleure prise en charge des détenus en matière de santé, d’hygiène, d’alimentation et d’assainissement des prisons conformément aux standards internationaux. Il s’inscrit dans la proximité et l’établissement d’une relation de confiance, dans la durée, tant avec les détenus qu’avec les autorités carcérales », a-t-il ajouté.
S.Péguy
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