Les cadres de l’Ouest, proches du régime Ouattara, ont décidé de ne ménager aucun effort pour favoriser le retour d’exil de leurs frères.
Des ministres des régions du Guémon et du Cavally ont sollicité lundi, auprès du ministre de la Justice, un retour dans de bonnes conditions de leurs parents exilés au Libéria, à la suite de la crise postélectorale. Un retour « sans accrocs » des populations de l’Ouest. Tel est le souhait des cadres de cette région dont les ressortissants ont trouvé refuge au Libéria voisin, fuyant les violents combats pendant la crise postélectorale de 2010 à 2011. Une quinzaine de personnalités du Cavally et du Guémon parmi lesquelles, les ministres Emile Constant Bombet, Anne Désirée Ouloto, Dagobert Banzio, Désiré Gnonkonté ainsi que le général André Guéï, sont allées plaider auprès de Gnénéma Coulibaly en vue «de réussir le retour» sur leurs terres, des fils de leurs régions. Le Libéria, en effet, abritera dans quelques jours un conclave qui aura pour but de gérer le retour au bercail des exilés ivoiriens. « Nous sommes venus vers le ministre de la Justice en charge de ce dossier et qui, cumulativement, est également chargé des droits de l’Homme et des libertés publiques, harmoniser nos démarches afin que ce retour de nos frères puisse se faire sans accrocs », a plaidé le ministre Bombet, porte-parole de la délégation, à leur sortie d’audience. Souhaitant « qu’il y ait une cohérence également dans la gestion de ce retour et dans leur réinsertion dans le milieu social». Le ministre Gnénéma Coulibaly, qui s’est montré favorable à cette démarche, a fait cependant remarquer à ses hôtes que « beaucoup de fils de cette région sont concernés par des procédures judiciaires ». Mais il s’est voulu rassurant sur la question, précisant que le président de la République, Alassane Ouattara, avait appelé lui-même au retour des exilés lors de sa dernière visite dans le nord de la Côte d’Ivoire. « Nous, membres du gouvernement, travaillons chacun dans son domaine pour faire en sorte que cet appel puisse être exécuté dans la paix et avec pour objectif la réconciliation nationale », a assuré le ministre de la Justice. Il a annoncé, en outre, une visite du Président Ouattara chez son homologue du Libéria au cours de la semaine à venir, en vue d’arrêter les dispositions pratiques du retour des exilés. Le garde des Sceaux s’est également prononcé sur le dernier rapport de Human rights wacth publié le 3 octobre, présentant l’expropriation de terres comme l’une des entraves au retour des populations de l’Ouest de la Côte d’Ivoire. « C’est un problème récurent et le gouvernement, en prenant tout récemment l’option de faire proroger le délai d’immatriculation des terres, envisage bien naturellement trouver une solution à ce problème parce que quand on parle de dépossession, je pense que dans la procédure d’immatriculation, il va apparaître les vrais propriétaires de ces terres et nous sommes en train de chercher la solution », a conclu le ministre.
Danielle Tagro
Des ministres des régions du Guémon et du Cavally ont sollicité lundi, auprès du ministre de la Justice, un retour dans de bonnes conditions de leurs parents exilés au Libéria, à la suite de la crise postélectorale. Un retour « sans accrocs » des populations de l’Ouest. Tel est le souhait des cadres de cette région dont les ressortissants ont trouvé refuge au Libéria voisin, fuyant les violents combats pendant la crise postélectorale de 2010 à 2011. Une quinzaine de personnalités du Cavally et du Guémon parmi lesquelles, les ministres Emile Constant Bombet, Anne Désirée Ouloto, Dagobert Banzio, Désiré Gnonkonté ainsi que le général André Guéï, sont allées plaider auprès de Gnénéma Coulibaly en vue «de réussir le retour» sur leurs terres, des fils de leurs régions. Le Libéria, en effet, abritera dans quelques jours un conclave qui aura pour but de gérer le retour au bercail des exilés ivoiriens. « Nous sommes venus vers le ministre de la Justice en charge de ce dossier et qui, cumulativement, est également chargé des droits de l’Homme et des libertés publiques, harmoniser nos démarches afin que ce retour de nos frères puisse se faire sans accrocs », a plaidé le ministre Bombet, porte-parole de la délégation, à leur sortie d’audience. Souhaitant « qu’il y ait une cohérence également dans la gestion de ce retour et dans leur réinsertion dans le milieu social». Le ministre Gnénéma Coulibaly, qui s’est montré favorable à cette démarche, a fait cependant remarquer à ses hôtes que « beaucoup de fils de cette région sont concernés par des procédures judiciaires ». Mais il s’est voulu rassurant sur la question, précisant que le président de la République, Alassane Ouattara, avait appelé lui-même au retour des exilés lors de sa dernière visite dans le nord de la Côte d’Ivoire. « Nous, membres du gouvernement, travaillons chacun dans son domaine pour faire en sorte que cet appel puisse être exécuté dans la paix et avec pour objectif la réconciliation nationale », a assuré le ministre de la Justice. Il a annoncé, en outre, une visite du Président Ouattara chez son homologue du Libéria au cours de la semaine à venir, en vue d’arrêter les dispositions pratiques du retour des exilés. Le garde des Sceaux s’est également prononcé sur le dernier rapport de Human rights wacth publié le 3 octobre, présentant l’expropriation de terres comme l’une des entraves au retour des populations de l’Ouest de la Côte d’Ivoire. « C’est un problème récurent et le gouvernement, en prenant tout récemment l’option de faire proroger le délai d’immatriculation des terres, envisage bien naturellement trouver une solution à ce problème parce que quand on parle de dépossession, je pense que dans la procédure d’immatriculation, il va apparaître les vrais propriétaires de ces terres et nous sommes en train de chercher la solution », a conclu le ministre.
Danielle Tagro