Défaillance du marché et des circuits de distribution, manque d’infrastructures adaptées aux besoins des commerçants, manque de formation sur les pratiques commerciales et anticoncurrentielles, tracasseries administratives, incompréhension des régimes fiscaux et parafiscalités inadaptée, problèmes de financement et d’accès à la propriété des magasins, problèmes de couverture sociale et d’obtention de visa pour les missions commerciales… Autant de problèmes dénoncés, hier, par le ministre du Commerce, de l’artisanat et de la promotion des Pme, Jean-Louis Billon. Qui procédait à l’ouverture du forum des commerçants, initié, à l’hôtel ivoire-Sofitel, par la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci), sous le thème : «Quel commerce et quels commerçants pour une Côte d’Ivoire émergente en 2020» ? Sur la question, le ministre Billon s’est voulu direct : «La concurrence déloyale est trop enracinée en Côte d’Ivoire. Pour mieux combattre la fraude, nous avons recours au Tracking, un système de marquage informatique qui permet le suivi et la traçabilité des produits locaux importés», a-t-il indiqué aux commerçants. Avant de les exhorter ainsi : « De votre côté, dites la vérité sur les préoccupations réelles de votre secteur, n’ayez peur de rien. Ce n’est qu’en s’exprimant franchement qu’on peut trouver les solutions aux problèmes de votre secteur. Nous voulons faire de la Côte d’Ivoire une véritable puissance financière dans la sous-région. C’est en disant la vérité qu’on peut réaliser cette vision d’émergence de la Côte d’Ivoire ». Une exhortation qui a galvanisé les commerçants ivoiriens dont le président, Soumahoro Farikou, a fait savoir que «Ce forum est une tribune attendue par la Fenacci pour proposer des solutions au gouvernement».
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE