Le Secrétariat national à la gouvernance et au renforcement des capacités (Sngrc) a initié, hier, une séance d’information à l’intention des parlementaires ivoiriens sur la lutte contre la corruption.
Le Secrétariat national à la gouvernance et au renforcement des capacités (Sngrc) ne ménage pas les efforts pour mobiliser la nation contre la corruption. Hier, l’institution a initié une séance d’information à l’intention des députés ivoiriens, à l’Hémicycle, à Abidjan-Plateau. Au cours de cette séance, de nombreux experts dans le domaine de la lutte contre la corruption ont partagé avec les parlementaires ivoiriens leurs expériences et autres bonnes pratiques. «L’Assemblée nationale, en raison de son triple mandat de représentation du peuple, d’élaboration de lois et de contrôle de l’action publique (…) doit contribuer à favoriser un environnement favorable, a l’obligation de rendre compte dans l’intérêt des populations», a exhorté Chantal Uwimana, directrice Afrique de Transparency International (TI), une Ong partenaire du Sngrc. Face à la commission des Affaires générales et institutionnelles, l’experte burundaise a encouragé les parlementaires à voter des lois décourageant le fléau. «J’insiste sur deux lois, si elles ne sont pas déjà adoptées : la loi sur l’accès à l’information et celle relative à la protection des dénonciateurs des faits de corruption», a-t-elle indiqué. Pour le secrétaire national adjoint à la gouvernance et au renforcement des capacités, N’Dri Jérôme, la Côte d’Ivoire est résolument engagée dans le combat contre «ce mal pernicieux qui compromet notre marche vers l’émergence». Lors des échanges, la patronne du département Afrique de TI a mis l’accent sur les dommages de la corruption. «Les pays en développement ont perdu 8000 milliards à travers les flux financiers illicites, rien que pour la dernière décennie. Les dictateurs de par le monde ont détourné entre 100 et 180 mille milliards de dollars dont seulement cinq milliards ont été rapatriés dans leurs pays. Une bonne partie est sortie de l’Afrique», a-t-elle révélé aux parlementaires, avant de les engager au combat contre le fléau. En effet, en dépit des efforts notables accomplis par le pays en matière de bonne gouvernance, force est de constater que beaucoup reste à faire, selon plusieurs observateurs. Le dernier indice Mo Ibrahim, en matière de bonne gouvernance, place la Côte d’Ivoire au rang de 44e sur 52 pays classés en Afrique, contre une position l’année dernière de 46e sur 52 pays. Quant au classement 2012 de l’indice de perception de la corruption de Transparency International, la Côte d’Ivoire est à la 130e place sur 182 pays évalués ; en 2011, elle occupait la 154e.
Ténin Bè Ousmane
Le Secrétariat national à la gouvernance et au renforcement des capacités (Sngrc) ne ménage pas les efforts pour mobiliser la nation contre la corruption. Hier, l’institution a initié une séance d’information à l’intention des députés ivoiriens, à l’Hémicycle, à Abidjan-Plateau. Au cours de cette séance, de nombreux experts dans le domaine de la lutte contre la corruption ont partagé avec les parlementaires ivoiriens leurs expériences et autres bonnes pratiques. «L’Assemblée nationale, en raison de son triple mandat de représentation du peuple, d’élaboration de lois et de contrôle de l’action publique (…) doit contribuer à favoriser un environnement favorable, a l’obligation de rendre compte dans l’intérêt des populations», a exhorté Chantal Uwimana, directrice Afrique de Transparency International (TI), une Ong partenaire du Sngrc. Face à la commission des Affaires générales et institutionnelles, l’experte burundaise a encouragé les parlementaires à voter des lois décourageant le fléau. «J’insiste sur deux lois, si elles ne sont pas déjà adoptées : la loi sur l’accès à l’information et celle relative à la protection des dénonciateurs des faits de corruption», a-t-elle indiqué. Pour le secrétaire national adjoint à la gouvernance et au renforcement des capacités, N’Dri Jérôme, la Côte d’Ivoire est résolument engagée dans le combat contre «ce mal pernicieux qui compromet notre marche vers l’émergence». Lors des échanges, la patronne du département Afrique de TI a mis l’accent sur les dommages de la corruption. «Les pays en développement ont perdu 8000 milliards à travers les flux financiers illicites, rien que pour la dernière décennie. Les dictateurs de par le monde ont détourné entre 100 et 180 mille milliards de dollars dont seulement cinq milliards ont été rapatriés dans leurs pays. Une bonne partie est sortie de l’Afrique», a-t-elle révélé aux parlementaires, avant de les engager au combat contre le fléau. En effet, en dépit des efforts notables accomplis par le pays en matière de bonne gouvernance, force est de constater que beaucoup reste à faire, selon plusieurs observateurs. Le dernier indice Mo Ibrahim, en matière de bonne gouvernance, place la Côte d’Ivoire au rang de 44e sur 52 pays classés en Afrique, contre une position l’année dernière de 46e sur 52 pays. Quant au classement 2012 de l’indice de perception de la corruption de Transparency International, la Côte d’Ivoire est à la 130e place sur 182 pays évalués ; en 2011, elle occupait la 154e.
Ténin Bè Ousmane