Exploration en Côte d’Ivoire : Vers le code minier le plus attractif de la sous-région

Côte d’Ivoire pays émergent à l’horizon 2020 passe également par le secteur minier. C’est justement dans ce cadre que se peaufine l’instauration d’un nouveau code minier. Le directeur exécutif de la société d’exploration minière, Randgold Resources, Mark Bristow, a, au cours d’une rencontre avec la presse, au siège de la structure, samedi dernier, à Cocody, évoqué le futur code minier qui selon lui, sera le plus attractif et le plus compétitif de la sous-région. En effet, ‘‘les nouvelles dispositions vont prendre en compte la politique environnementale et la bonne gouvernance qui n’existait pas et la Banque mondiale et les acteurs du secteur vont aussi contribuer à son élaboration’’. Pour Mark Bristow, ce nouveau code n’est pas le fruit du hasard car la Côte d’Ivoire regorge de personnalités comme le Président de la République, Alassane Ouattara et le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, de grands économistes qui ont compris l’intérêt d’avoir un très bon code minier attractif. Toute chose qui à l’en croire, pourrait amener les investisseurs à apporter une grande contribution à l’économie ivoirienne pour accroître la part de l’industrie minière dans le Pib (Produit intérieur brut). « Nous avons fait des observations et nous attendons la dernière mouture de ce code qui je l’assure sera très clair car depuis neuf mois nous sommes satisfaits de ce qui est en train d’être fait au niveau de l’industrie minière. Il va favoriser l’arrivée de beaucoup d’investisseurs qui à leur tour boosteront l’exploration minière », s’est réjoui Bristow. Qui n’a pas manqué de révéler que sa structure qui veut faire de grandes choses en Côte d’Ivoire a contribué, au niveau du Mali, à hauteur de 12% pour le Pib (Produit intérieur brut) et 15% pour la balance de paiement. Alors qu’en Côte d’Ivoire, la mine d’or de Tongon qui appartient à Randgold resources contribue pour environ 1,5% au Pib et a versé plus de 25 milliards de Fcfa dans les caisses de l’Etat ivoirien. « La Côte d’Ivoire a le potentiel pour devenir une des toutes premières destinations d’exploration de l’Afrique sub-saharienne, si son gouvernement et les sociétés minières s’entendent sur un engagement à long terme en faveur du développement d’une industrie minière durable dans le pays », a insisté le Directeur exécutif de Randgold. Il a souligné le caractère très prospectif de la Côte d’Ivoire pour l’or et pour d’autres métaux, bien que sous-explorée par rapport aux pays comme le Mali et Ghana. En plus selon lui, la Côte d’Ivoire dispose de très bonnes infrastructures (électricité dont le coût est relativement le plus bas, deux ports d’accès, de l’eau), un pays qui a une mémoire pour surmonter les crises, en référence au président Houphouët-Boigny, des ressources humaines bien formées. « La mine de Tongon est la première industrie minière de classe mondiale existant en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire est la destination la plus excitante en terme d’investissement minier. Il ne lui reste plus qu’à réduire les coûts pour maximiser les résultats car vouloir augmenter les taxes réduit la rentabilité des entreprises minières, rebute les investisseurs et cela peut être dommageable pour les emplois », a conseillé Bristow. Ajoutant que l’impact positif de Tongon sur l’économie ivoirienne ne s’est pas limité à sa contribution aux caisses de l’Etat. « Nous avons priorisé la politique de l’emploi local en créant directement près de 1800 emplois à la mine et favorisé des fournisseurs locaux. Il y a également des projets socio-communautaires (éducation, santé, agriculture, eau, électricité, etc.) au profit des populations. En tout cas, 95% des employés sont des Ivoiriens. Dans le cadre du projet communautaire, je remettrai un tracteur, un château d’eau, trois maisons d’enseignants et trois salles de classe aux villages environnants», a conclu Bristow. Randgold qui exploite la plus grande mine d’or de Côte d’Ivoire au Nord, avec Tongon, dispose d’un portefeuille de 15 permis de recherche de gisement d’or. Elle a coulé son premier lingot d’or en 2010 et produit 600.000 onces d’or. Jean Eric ADINGRA