La Côte d’Ivoire veut booster ses investissements directs étrangers. Pour y parvenir, le Gouvernement ivoirien est en train de scruter les voies et moyens pouvant amener les investisseurs à opter pour la destination Côte d’Ivoire. C’est justement dans ce cadre que se tient depuis hier, dans un hôtel du Plateau, une rencontre relative à une enquête et dont le lancement a eu lieu hier. Impulsé par la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique, la Bceao et le Cepici, ce rendez-vous, vise pour l’année 2013, la perception du climat des affaires par les investisseurs et les flux de capitaux privés étrangers en Côte d’Ivoire dont la première phase a démarré en 2009. Sain Oguié, directeur général de l’Economie, représentant le ministre en charge de l’Economie et des Finances, a expliqué qu’il faudra tenir compte des travaux effectués en 2009 et qui ont permis de mettre sur pied, les principaux facteurs d’incitations à l’investissement. A savoir : l’accès au marché, la politique et la gouvernance, l’environnement incitatif des investissements. La première phase du projet qui s'est déroulée en 2009, a permis de savoir qu'en 2007, 75% des chefs d'entreprises estimaient que les déterminants étaient plus liés à la taille du marché et à la bonne gouvernance qu'au climat social. Et 50% des investisseurs avaient l'intention de changer d'activité principale en raison de la morosité des affaires, envisageant même de supprimer des postes d'emplois. Quand 45% soutenait que la fiscalité et l'inflation étaient les principaux facteurs qui agissaient négativement sur l'investissement. Quant à la qualité des infrastructures, elle pesait pour près de 70% dans la décision d'investir en Côte d'Ivoire et plus de 60% des Chefs d'entreprises étaient satisfaits de la qualité des ressources humaines locales. Pour le directeur général adjoint, Lassina Fofana, représentant le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, l’opération devrait à terme déboucher sur la disponibilité d’une masse critique pour le suivi et l‘analyse des actifs et passifs étrangers des entreprises ainsi que les modes de financement développés, la formulation des recommandations cohérentes de politiques de promotion et d’encouragement des investissements, le renforcement de la fiabilité des données statistiques sur les flux de capitaux étrangers. Le patronat ivoirien, selon le vice-président, Loukou Koffi Michel, a engagé le secteur privé à participer pleinement à l’enquête car la Côte d’Ivoire est classée 167è sur 185 pays, selon le rapport Doing business 2014. Une rencontre qui s’achève demain.
JEA
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