Abidjan – Sur le petit écran : images quotidiennes d’ici et d’ailleurs. Les deux chaînes nationales de télévision déroulent leurs programmes. De leur côté, les chaînes internationales recevables font de même. Bref, l’animation habituelle de la lucarne. Au-delà, y a-t-il des prémices d’une floraison cathodique sur l’espace audiovisuel en voie de libéralisation?
Le moins qu’on ne puisse pas ne pas dire, c’est que les potentiels promoteurs privés scrutent l’horizon dans cette perspective et ils ne doivent naturellement pas être sans savoir que quel qu’en soit le type (généraliste ou thématique), une chaîne de télévision c’est d’abord une entreprise. Laquelle est régie par une mission générale : informer, distraire, éduquer ou cultiver. Ce à quoi ne saurait manquer, dans le contexte national actuel, un terme tel que promouvoir la nécessité de vivre ensemble.
C’est sans nul doute sur cette base que toutes les chaînes seront engagées à "mettre en musique" les attentes du public. Le tempo ? Il sera donné, d’une manière générale, par l’information. Ne dit-on pas qu’il n’y a pas de bonne télévision sans bonne information? En fait, l’information est au premier rang des besoins du public. Voilà pourquoi elle doit être privilégiée.
Pour les professionnels, cela implique d’être à la source de l’information et au service de l’événement en usant de tous les genres rédactionnels pour traiter les faits et rendre compte des opinions, des tendances et des courants d’idées. Quant à l’information qui en découle, elle gagne à être constamment mise en perspective. Car, autant un avant-sujet ne vide pas d’intérêt un sujet, bien au contraire, autant un sujet n’est pas épuisé dès qu’il est passé à l’antenne. De nouveaux éclairages peuvent y être apportés notamment par des interviews et des débats avec des spécialistes. C’est même un atout majeur pour être à la pointe de l’actualité. Quitte à ce que certaines investigations prennent du temps et que par conséquent leurs produits n’arrivent pas à l’antenne au rythme de l’information quotidienne.
Dans tous les cas, une bonne connaissance du terrain et des dossiers appuyée sur la recherche et la documentation est toujours nécessaire. Les différentes éditions des journaux ne peuvent qu’en être plus fournies et leur articulation plus harmonieuse non seulement entre elles-mêmes mais aussi avec les magazines de la rédaction. Au demeurant, de l’information de proximité qui est au premier degré de l’intérêt humain, les chaînes nationales publiques et privées peuvent tirer avantage pour mieux toucher leurs cibles à la différence de leurs consœurs internationales qui s’adressent à des publics indifférenciés à travers le monde.
De ce fait, l’information de proximité constituera un des principaux facteurs de concurrence entre les chaînes nationales publiques et privées. En même temps, son développement pourra contribuer à la mise en valeur des spécificités économiques et culturelles locales et nationales tout en permettant aux populations de mieux connaitre leur "terre". Par ailleurs, ce sera une matière authentique de la participation du pays au concert audiovisuel des nations du village planétaire qu’est devenu le monde.
Et quand le match de l’écran commencera entre les chaînes, tout cela sera mis en jeu à l’appréciation d’un seul juge : le public. Alors ? Le suffrage de celui-ci, par mesures d’audience interposées, sera d’autant plus vital pour les chaînes qu’il influera sur une partie non négligeable de leurs ressources économiques : les recettes publicitaires. Qui veut donc aller loin… prépare sa monture.
Karamoko Tahirou
Le moins qu’on ne puisse pas ne pas dire, c’est que les potentiels promoteurs privés scrutent l’horizon dans cette perspective et ils ne doivent naturellement pas être sans savoir que quel qu’en soit le type (généraliste ou thématique), une chaîne de télévision c’est d’abord une entreprise. Laquelle est régie par une mission générale : informer, distraire, éduquer ou cultiver. Ce à quoi ne saurait manquer, dans le contexte national actuel, un terme tel que promouvoir la nécessité de vivre ensemble.
C’est sans nul doute sur cette base que toutes les chaînes seront engagées à "mettre en musique" les attentes du public. Le tempo ? Il sera donné, d’une manière générale, par l’information. Ne dit-on pas qu’il n’y a pas de bonne télévision sans bonne information? En fait, l’information est au premier rang des besoins du public. Voilà pourquoi elle doit être privilégiée.
Pour les professionnels, cela implique d’être à la source de l’information et au service de l’événement en usant de tous les genres rédactionnels pour traiter les faits et rendre compte des opinions, des tendances et des courants d’idées. Quant à l’information qui en découle, elle gagne à être constamment mise en perspective. Car, autant un avant-sujet ne vide pas d’intérêt un sujet, bien au contraire, autant un sujet n’est pas épuisé dès qu’il est passé à l’antenne. De nouveaux éclairages peuvent y être apportés notamment par des interviews et des débats avec des spécialistes. C’est même un atout majeur pour être à la pointe de l’actualité. Quitte à ce que certaines investigations prennent du temps et que par conséquent leurs produits n’arrivent pas à l’antenne au rythme de l’information quotidienne.
Dans tous les cas, une bonne connaissance du terrain et des dossiers appuyée sur la recherche et la documentation est toujours nécessaire. Les différentes éditions des journaux ne peuvent qu’en être plus fournies et leur articulation plus harmonieuse non seulement entre elles-mêmes mais aussi avec les magazines de la rédaction. Au demeurant, de l’information de proximité qui est au premier degré de l’intérêt humain, les chaînes nationales publiques et privées peuvent tirer avantage pour mieux toucher leurs cibles à la différence de leurs consœurs internationales qui s’adressent à des publics indifférenciés à travers le monde.
De ce fait, l’information de proximité constituera un des principaux facteurs de concurrence entre les chaînes nationales publiques et privées. En même temps, son développement pourra contribuer à la mise en valeur des spécificités économiques et culturelles locales et nationales tout en permettant aux populations de mieux connaitre leur "terre". Par ailleurs, ce sera une matière authentique de la participation du pays au concert audiovisuel des nations du village planétaire qu’est devenu le monde.
Et quand le match de l’écran commencera entre les chaînes, tout cela sera mis en jeu à l’appréciation d’un seul juge : le public. Alors ? Le suffrage de celui-ci, par mesures d’audience interposées, sera d’autant plus vital pour les chaînes qu’il influera sur une partie non négligeable de leurs ressources économiques : les recettes publicitaires. Qui veut donc aller loin… prépare sa monture.
Karamoko Tahirou